Chapitre 128 : le Titan Foudroyant

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Jamal cogna violemment le mur du vestiaire. Arthur l'avait traité comme un moins que rien, et il l'avait battu sans effort en retournant ses attaques contre lui.

C'était tellement humiliant. Maintenant, il était condamné à aller à Nosce. Il en était hors de question. Il savait qu'il était borné, trop borné. On le lui disait tout le temps. Et c'était très bien comme ça. Il fallait qu'il trouve un moyen de pression sur son magister primigenius. Il sortit des vestiaires de la salle d'entraînement. Il s'était changé après une douche régénératrice aux ions des aurores. Vêtu d'un jogging et d'un sweat à capuche, il remonta un couloir menant à des ascenseurs et longé par une grande baie vitrée donnant sur l'Aurarquat. Sur son grand parc et ses élégantes résidences abritant les familles des officiers appartenant à la Légion Céleste, la Légion personnelle de l'Aurarque. Il prit l'ascenseur et sortit sur un large couloir, en face du grand salon privé de son père en mâchouillant un powerup et buvant une bouteille de jus de baie de Coshen qu'il avait attrapé sur le chemin. La porte du salon était légèrement ouverte et des voix s'en échappaient. Il reconnut celles de son magister et de son père.

Bien, Arthur était occupé à faire son rapport. Son magister primigenius avait son propre bureau à cet étage. Donc, s'il était venu avec des affaires, elles étaient sûrement dans ce dernier. Il trottina vers le bureau qui se trouvait au bout d'un couloir adjacent au couloir principal.

Jamal entra et la porte se referma derrière lui.

Il vit sur le bureau une tablette et une sacoche en cuir. Cela devait faire au moins cinq ans qu'il n'avait pas changé de sacoche et cela commençait à se voir. Il essaya tout d'abord de voir s'il pouvait obtenir quelque chose de la tablette. Il était convaincu qu'elle renfermait des informations sensibles. Elle était protégée par un scanner digital. C'était donc une perte de temps. Il ne restait donc plus que la sacoche. Il se frotta les mains avec un sourire malicieux.

Depuis qu'il était petit, il avait toujours voulu savoir ce qu'un Imperator transportait dans sa mallette ? Des patchs avec des informations hautement classifiées que seuls quelques élus connaissaient ? Il voulait faire partie de ces élus. Il allait faire partie de ces élus.

Jamal ouvrir la mallette en déverrouillant les clips métalliques recouverts de rayures et attaquées par l'usure. Il fut surpris de trouver à l'intérieur un dossier en papier. Plus personne ne se baladait avec des dossiers en papier. La seule raison pour laquelle on utilisait le papier était parce qu'on ne voulait que personne ne puisse accéder à l'information hautement classifiée. Cela signifiait que les informations contenues dedans étaient d'une grande valeur.

Jamal jubilait en se disant qu'il était évident qu'il ne pourrait jamais faire pression sur son magister mais au moins, s'il posait ses yeux sur des documents qu'il n'aurait jamais dû voir, cela compenserait un peu le sentiment d'humiliation. Sa logique était probablement tordue mais, c'était sa logique et elle lui convenait très bien.

Il ouvrit le dossier. Il était plein de feuilles volantes en papier épais et jauni. La première représentait un dessin qui lui était inconnu. Un cercle jaune entouré lui-même par une espèce d'étoile circulaire à six branches. Ses branches étaient ondulées comme si avec le cercle intérieur ils représentaient un soleil. Au bout de chaque branche était dessiné un signe soloménique mais dont il ignorait la signification...

Un soleil à six branches, un soleil à six branches. Cela lui disait quelque chose. C'était un symbole ancien. Sa mère lui en avait déjà parlé. Elle était salomen. Des frissons glacés lui parcoururent l'échine. Ce symbole était lié aux dieux neshiriens aussi appelé Reiishirins ou Seigneurs du Chaos. C'était tout ce dont il se souvenait. Et c'était suffisant pour le mettre mal à l'aise. Il regarda par-dessus son épaule, avec le sentiment qu'on l'observait. Les Seigneurs du Chaos qui avaient régné pendant les Trente Années. Il n'aurait pas dû ouvrir cette mallette. Cela n'augurait rien de bon. Autant ce que représentait ce symbole mystique que le fait qu'il se soit permis d'ouvrir le dossier. Une voix le pressait de tout remettre à sa place et de disparaître, mais sa curiosité avait été piquée et il était pris d'une soudaine fascination. Il voulait connaître la suite.

Ignemshirs - Tome 1 :  Fils des Cendres (ANCIENNE VERSION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant