DRAGOMIR 🍀 PART1

By HermyWolf

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Lymerya Alley. Rien que le nom était déjà des plus anormaux. Alors si, en plus, elle voyait des évènements... More

▶~[LEXIQUE]~◀
🌀~[Livre I : Partie 1]~🌀
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🌀~[Livre I : Partie 2]~🌀
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🌀~[Livre II : Partie 1]~🌀
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🌀~[Livre III : Partie 1]~🌀
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~[III/44]~
~[couverture]~
▶~[PERSONNAGES]~◀

~[III/19]~

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By HermyWolf


Livre III : Chapitre 19


Lorsque Lym rouvrit les yeux, Elyra était toujours à côté d'elle. Elle se sentait déjà mieux, et sa fatigue avait fondu comme neige au soleil ; elle leva les yeux vers son amie, qui parlait au téléphone, l'air sérieux. Elle l'entendit dire le nom de sa sœur, et devina qu'elle devait parler à sa famille.

Patiemment, elle attendit qu'elle raccroche, et dès que ce fut fait, elle remarqua que son amie s'était réveillée. Sa mine contrariée s'illumina aussitôt et elle se fendit d'un grand sourire.

- Salut ! Tu as déjà meilleure mine qu'hier.

- Hier ?

Elle fronça les sourcils, et remarqua enfin qu'Elyra ne portait plus les mêmes vêtements, remplacés par des pantalons en toile amples et un chemisier orange.

Jetant un coup d'œil derrière Elyra, elle remarqua que Kosh n'était plus là. Et le lit de Larrow... était vide.

- Larrow ... ?

- Oh, il est dehors. Il travaille sur la Toxine avec Riks. Ils avancent beaucoup plus vite depuis qu'il s'en occupe.

- Il peut marcher ? demanda-t-elle, les yeux agrandis par la surprise et le soulagement.

Si c'était le cas, alors sa blessure à la jambe ne devait pas être aussi grave qu'elle lui avait semblé. Cependant, Elyra grimaça et fronça les sourcils, l'air un peu désapprobateur.

- Pas vraiment. Cave a demandé qu'il aille jusqu'au labo en béquilles pour aider. Amel désapprouvait grandement, elle disait qu'il avait besoin de repos, mais Cave a insisté, disant qu'il était trop précieux pour l'Ordre Dragomir pour perdre du temps à se reposer. Kosh a fait toute une scène devant l'infirmerie, il a ameuté la moitié de l'île.

- C'est pas vrai... !

- Si, je te jure. Incroyable. Même Shay a pris son parti. Je crois que lui aussi était inquiet pour Larrow, mais il ne l'admettra jamais. Kosh était là devant presque tous les élèves de l'Académie à vociférer... Il a grondé Cave comme s'il avait été un petit enfant désobéissant... C'était hilarant.

Elyra souriait avec un air presque fier, et Lym ne put s'empêcher de sourire aussi en s'imaginant la scène, mais elle était toujours inquiète pour Larrow.

- Et... ?

- Il n'a pas réussi à l'en empêcher, malgré tout. Larrow a dit qu'il était d'accord. Mais quand même... Il était gravement blessé. Je sais qu'il est censé être un super-soldat et tout, mais ça risque d'aggraver l'état de sa jambe.

Lym garda le silence un instant, les yeux baissés vers ses mains. Il n'y avait plus la moindre trace de la lumière rougeoyante qui l'avait enveloppée la veille encore.

- Je veux me lever.

- Pardon ?!

Elle leva les yeux vers son amie. Celle-ci semblait scandalisée – elle passait beaucoup trop de temps avec Kosh, et commençait à adopter ses manières. Prenant le verre sur sa table de chevet, elle avala une nouvelle gorgée d'eau pour s'éclaircir la gorge. Elle en aurait besoin si Elyra faisait preuve de ténacité et lui exposait des arguments solides...

- Si Larrow, qui était blessé à la jambe, peut se lever, alors moi, dont les jambes sont intactes, je peux aussi.

- Écoute, la quantité de puissance que tu as déchaînée... Si on ne t'avait pas endormie, tu aurais pu exploser l'arbre.

- J'aurais pu exploser l'île. Peut-être plus. À un niveau aussi élevé, j'aurais pu atteindre mon maximum.

Elyra écarquilla les yeux, digérant cette nouvelle information, et Lym soupira. Le problème était que personne ne pouvait réellement réaliser l'étendue de ses pouvoirs. Même elle, la plupart du temps, n'avait pas la moindre idée de son véritable potentiel. Durant l'attaque, elle avait réalisé l'importance de ses pouvoirs. Et si Drake avait vraiment des concentrés d'enzymes capables de les rendre deux fois plus puissants...

Elyra, Kosh, Larrow – ils essayaient tous de comprendre combien de pouvoir elle avait, sans en mesurer jamais la véritable ampleur. Larrow avait même demandé à la voir utiliser ses pouvoirs, car il avait besoin de se faire une idée de leur force. Le seul qui n'essayait pas de comprendre était Shay. Il se contentait de lui faire confiance pour retenir ses pouvoirs. Il était le seul à simplement embrasser la situation sans essayer de la décrypter ; le seul à savoir instinctivement que même en posant toutes les questions du monde, il ne saurait pas ce que c'était que d'être une Irisa.

Peut-être que finalement, sans quérir des réponses, il était celui qui comprenait le mieux...

- Justement, poursuivit Elyra, et Lym leva les yeux vers elle. Toute cette puissance t'a épuisée.

- Écoute, Lyra, je sais, j'en suis consciente, mais ça veut pas dire que je peux pas faire un tour.

- Lym, vraiment, tu...

- Hop ! Je suis sur mes pieds. Tadaaaa, je m'écroule pas, t'as vu ça ?

S'étant levée de son lit d'hôpital, elle écarta fièrement les bras en haussant les sourcils, lorsque ses jambes semblèrent refuser de la soutenir plus longtemps. Ses genoux la lâchèrent et elle serait tombée par terre si elle n'avait pas posé une main sur le mur pour s'y soutenir. Dents serrées, elle foudroya Elyra du regard, son amie lui adressant le fameux visage du « je-te-l'avais-bien-dit ».

Refusant d'abandonner, elle se dirigea clopin-clopant vers la sortie de l'infirmerie. Elle s'appuya sur l'épaule de son amie lorsqu'elle la lui offrit, mais ses pas se firent plus assurés au fur et à mesure de son avancée, ses jambes flageolant de moins en moins.

Riks et Amel n'étaient pas aux environs de l'infirmerie, probablement en cours ou en train d'étudier la Toxine, aussi personne ne l'empêcha d'en ouvrir la porte. Un rayon de soleil l'aveugla et elle grimaça. Lorsque ses yeux se furent accoutumés au soleil de midi, elle jeta un coup d'œil à l'extérieur. Son attention se tourna tout d'abord vers l'Académie, mais le chêne géant semblait, à sa grande surprise, bien se porter. Un côté du tronc était encore noirci et brûlé là où les Skuros y avaient fait un trou béant, mais le bois semblait graduellement se remettre en état – les enchantements appliqués à l'arbre pour le maintenir en vie depuis toutes ces années devaient bien fonctionner. Les feuilles rousses étaient encore bien accrochées à ses branches. Elle avait depuis longtemps remarqué que la verdure sur le chêne magique ne se détériorait pas, contrairement aux feuilles de la forêt qui formaient un tapis de toutes les couleurs de l'ocre et du feu. Les feuilles de chêne semblaient simplement changer de couleur au moment venu, se couvrir de givre argenté en hiver, puis redevenir vertes et pimpantes au printemps.

Lorsqu'elle fut rassurée quant à l'état de son foyer, elle promena son regard sur l'île, le dos contre le mur terreux de l'infirmerie. Comme elle s'y attendait, les élèves s'entraînaient, mine de rien. Quoique, ils semblaient tout de même s'acharner sur les mannequins avec un peu plus d'assiduité que de coutume. Meyer et Lin étaient sur le terrain de combat et arbitraient des matches entre certains élèves. Elle repéra Lukas et Shay qui se défiaient au tir à l'arc, et crut voir Kosh, le glaive brandi, devant Joy qui jouait de ses dagues avec un air féroce. Deux étalons galopaient au travers de la vallée, semblant se pourchasser, et les deux videntis perchés sur leurs selles se lançaient des flammèches l'un l'autre, qu'ils esquivaient agilement. Un Dragomir adulte était occupé à extirper des vagues écumantes un filet dans lequel se trouvait un gros serpent de mer rose vif.

- Euh... C'est normal, ça ? demanda-t-elle en l'indiquant d'un geste.

Elyra pouffa de rire.

- Ouais... La Toxine semble ne pas avoir le même effet sur les animaux que sur les humains. Ils tombent malade et deviennent un peu déjantés, puis se calment. Le pauvre serpent de mer est devenu rose, on sait pas trop quoi faire. Et les Kelpis... Une centaine de boules de poils bleues est sortie de la forêt, désespérés parce qu'ils voulaient absolument manger des noix de pécan. Le Distributeur est devenu une machine à noix de pécans durant plusieurs jours. Shay a décrété qu'il allait s'occuper de tous les Kelpis, et que le sien – Mr. Myrtille, c'est ça ? – était le Roi des Kelpis et Gardien des Saintes Noix de Pécan... Bref, il leur a donné des noms à tous. Je crois que mon préféré est le Duc Dragibus-Bleu.

- Le – Le Duc Dragibus-Bleu ?

- Quand on décide de nommer un centaine de Kelpis, je suppose qu'on arrive à court d'idées.

- Eh ben, j'ai raté plein de trucs, quoi...

- Clairement, oui. Mais bon, c'est inquiétant, aussi. Si autant d'animaux ont été infectés par la Toxine, ça veut dire que beaucoup d'humains ont pu y être exposés aussi.

Lym hocha la tête, consciente du danger que représentait cette éventualité. Elle aussi s'était trouvée dans l'entourage du gaz toxique. Elle pensait avoir pris ses précautions, mais... Et si elle avait eu tort ? Et si elle en avait senti sans le vouloir, et que la Toxine était déjà dans son système ? Elle secoua la tête. Elle verrait le moment venu. Pour l'instant, tout le monde semblait bien se porter, et c'était rassurant.

- Oh ! J'ai failli oublier ! Joyeux anniversaire, Lymie.

- Quoi ? s'étonna-t-elle, déroutée, en se tournant vers Elyra.

- Tu as eu dix-sept ans l'autre jour. Dommage, tu n'étais pas vraiment dans le meilleur état pour tout fêter, mais Kosh a promis de te faire un gâteau dès que tu iras mieux. Celui que tu préféreras. Shay a dit qu'il mettrait la main à la pâte, mais si j'étais toi, je l'en empêcherais.

Elle sourit, émue et encore déboussolée. Donc, elle avait dix-sept ans. C'était bon à savoir. L'âge d'être la dancing queen et de pouvoir utiliser la magie à Poudlard. Pas mal, pas mal. Elle ne se sentait pas vraiment changée, mais c'était une petite année de plus durant laquelle elle avait survécu à toutes les épreuves que lui offrait le monde, comme, entre autres, les dragons tueurs et les Empereurs psychotiques.

Shay trébucha sur une grosse racine moussue dès qu'il se téléporta et pesta à haute voix en s'extirpant des buissons. Nico Bluewell et lui allaient décidément devoir éclaircir un peu ce coin des bois, ou bien Kosh et lui devraient choisir de différentes coordonnées, car la forêt commençait à grignoter la clairière petit à petit.

Levant les yeux vers la demeure de son père, il serra les poings et leva le menton. Il passa instinctivement une main dans ses cheveux pour les aplatir et se rendre plus présentable, mais lorsqu'il prit conscience de son geste, il fut prit d'une vague de fureur. Il avait dit qu'aujourd'hui se serait différent. Qu'aujourd'hui il aurait le courage de ne pas baisser la tête et de l'affronter à la place. Il passa une main dans ses cheveux à nouveau, cette fois pour les ébouriffer comme il en avait l'habitude avec ses amis. Son père lui demandait toujours de les aplatir.

Il dévala la pente herbeuse, ses bottes s'enfonçant facilement dans la terre meuble, jusqu'à arriver dans la partie soigneusement tondue du gazon où perçaient des dallages d'ardoise. Leur chien, toujours attaché à son pieu, se mit à aboyer agressivement, mais dès qu'il le reconnut, il agita la queue et leva le nez avec un air ravi. Shay alla jusqu'à lui et s'agenouilla à ses côtés. L'husky se jeta sur lui dès qu'il fut dans le périmètre que sa chaîne lui permettait d'atteindre, et il faillit le renverser tant il était enthousiaste. Shay rit en le grattant derrière l'oreille, mais il n'avait pas vraiment le temps de jouer avec Aaron – ce jour-ci, son père était à la maison. Il caressa une dernière fois l'animal, lui tapotant gentiment la tête.

- Aujourd'hui, c'est le grand jour.

Il lui adressa un jappement que Shay trouva lourd de reproches, même s'il réclamait sans doute juste des croquettes.

- Je sais, j'ai déjà dit ça hier. Et avant-hier. Et... Ouais. Mais je te promets qu'aujourd'hui c'est différent. Je t'assure que si, arrête de faire cette tête. Eleuth a été attaquée, et mon amie a failli mourir. J'ai pas le temps de m'inquiéter à cause de quoi que ce soit qui ne concerne pas l'Empire, tu vois ?

Aaron pencha la tête sur le côté, la langue pendant entre les dents. Il ne semblait absolument pas comprendre ce qu'il lui disait, mais comme son maître souriait, il était content.

- Avada Kedavra.

Le chien aboya, et Shay secoua la tête.

- Allez, Aaron, je te l'ai appris, ça. Avada Kedavra, mon chien.

Il sembla enfin comprendre et roula par terre, faisant le mort. Shay rit et applaudit en lui grattant le ventre.

- Bon chien !

Lym serait impressionnée. Elle qui aimait tellement Harry Potter n'en aurait pas cru ses yeux.

Shay gratta l'oreille de son chien, qui se mit à aboyer de plus belle, puis sa main parvint jusqu'à son collier auquel était lié une chaîne. Ses doigts s'y égarèrent un instant. Ce n'était pas prévu, au départ, mais s'il voulait mettre son plan à exécution, il n'allait pas laisser Aaron derrière, si ? Il défit le lien qui l'empêcher de s'enfuir, et l'husky laissa échapper un concert d'aboiements en tournant en cercles enthousiastes autour de lui. De toute évidence, il pensait qu'il allait l'emmener se balader, ou encore jouer à la balle. Shay secoua énergiquement la tête pour lui faire comprendre que ce n'était pas le cas, et lui indiqua d'un geste la maison des Bluewell, juste à côté.

- Va m'y attendre, demanda-t-il à voix basse, bien que les jappements du canidé aient sans doute déjà attiré l'attention de tout le pays. Je t'y rejoindrai bientôt, promis. Aaron. Va chez Kosh. Chez Kosh, Aaron.

L'animal détala en faisant tinter son collier, et disparut derrière la bâtisse des Bluewell. Shay prit une profonde inspiration et se dirigea vers chez lui, ou plutôt chez son père, passant devant les étables. Contournant la façade et la grande porte illuminée par de hauts lampadaires qui s'allumaient automatiquement, il arriva dans le petit espace séparant l'arrière de la maison aux bois. Jetant un coup d'œil à ces derniers, il vit aussitôt le sentier qui menait au cimetière au milieu de la forêt, mais il n'était pas là pour ça. Il aurait d'autres occasions d'aller visiter sa mère.

Des plaques de gazon avaient été retournées par endroits, et il grogna, mécontent. Son père avait dû amener son dragon Lame aux environs récemment. Ce qui signifiait qu'il était en mission pour l'Ordre Dragomir plus souvent de ce qu'il pensait durant son absence. Et il savait que son père n'était que plus violent lorsqu'il avait échoué durant une mission... Avec un soupir résigné, il s'agrippa au lierre qui grimpait sur le mur et se hissa tant bien que mal jusqu'à la fenêtre du premier étage. Sa mère avait fait pousser ces plantes lorsqu'elle avait acheté la maison ; Samantha Lake avait toujours eu la main verte. Même lorsqu'elle était morte et que son père avait décrété que le lierre était inutile, il n'avait pas pu le faire enlever, les lianes étant trop profondément encastrées dans la pierre. C'était assez pratique pour se glisser dans la maison en douce. Ce que Shay faisait beaucoup trop souvent.

Il ouvrit la fenêtre aisément, et se faufila le plus silencieusement possible à l'intérieur. Un tableau qui devait valoir une fortune se trouvait juste devant la fenêtre, surplombant une petite table décorée de couteaux anciens que son père avait nettoyés jusqu'à les faire briller. Shay marcha dans le couloir en essayant d'éviter de faire craquer quoi que ce soit, et trouva enfin avec soulagement la porte de sa chambre.

Il y faisait assez sombre, aussi il s'empressa d'allumer la lumière. Le lit aux draps rouges était pressé dans un coin, bien que la salle fût assez spacieuse, et son bureau dans un autre. C'était à peu près tout le mobilier et toute la décoration qu'il y avait. Sa raquette de Squash et ses magasines étaient empilés chez Kosh depuis longtemps, et le reste avait été déplacé à Eleuth dès qu'il y avait obtenu une chambre. Ses posters, sa radio, ses casques, la montagne de disques qu'il avait collectionnés au fil des années... Et, depuis ses dix-huit ans, il avait retiré tout ce qu'il restait, car il y avait encore quelques objets qui montraient que c'était chez lui. Sa brosse à dents, ses vêtements, ses armes – sauf un pistolet sous le coussin de son lit –, il n'y avait plus rien. Le vivarium de Choucroute et le panier de Mr. Myrtille étaient aussi à Eleuth depuis longtemps.

Son sac avec tout ce qu'il restait était posé sur le lit, qu'il n'avait pas défait depuis des lustres. Si tout se passait comme prévu, il n'aurait plus à en défaire les draps, de toute façon. Shay alla prendre son sac, puis il fit un tour sur lui-même. La chambre était tellement vide que c'en était triste. Son père ne l'avait pas remarqué, cependant. Comment aurait-il pu ? Quand était la dernière fois qu'il était venu dans cette pièce ?

Les étoiles fluorescentes que sa mère avait autrefois collées aux murs et aux plafonds avaient atterri à la poubelle lorsque son père avait décrété qu'il n'avait plus l'âge pour de pareilles décorations. C'était peut-être là la dernière fois qu'il y était entré, d'ailleurs.

Il se retrouva face à son lit, au-dessus duquel se trouvait une petite fenêtre, trop étroite pour qu'il puisse s'y glisser. Petit, il se faufilait à l'extérieur par là et allait rejoindre Kosh chez lui pour échapper au moins quelques instants à son père. Il retira soigneusement la couverture rouge qui drapait le lit et la glissa dans son sac – c'était Samantha qui l'avait cousue, il s'en souvenait comme si c'était hier. Cela fait, il prit aussi le pistolet caché sous le coussin et le mit à sa taille, aux côtés de Chrysolux, sous forme de machette, ce jour-ci.

Passant son sac à son bras, il prit une profonde inspiration. Il allait le faire. Il en était capable. Il pouvait le faire, il était majeur, adulte, il était Shay Lake et il allait le faire.

Il était tantôt traversé par des vagues de joie, tantôt par des frissons de peur. Il avait conscience de se comporter comme un enfant, mais il était sincèrement effrayé de ce qui pourrait arriver si tout ne se déroulait pas comme prévu. Et s'il se montrait trop dur envers son père ? Il s'obstinait à le traiter de monstre et à renier le nom d'Estrell, mais Giver ne cessait de répéter que tout ce qu'il faisait était pour le bien de Shay. Et s'il disait vrai ? Et s'il méritait vraiment la dureté dont faisait preuve son père...

Tu sais bien que c'est faux, sifflota une petite voix à l'arrière de son crâne, une voix qui ressemblait à celle de Lym. Tu ne méritais pas qu'il te punisse parce qu'il avait perdu sa femme. Tu n'étais qu'un enfant à l'époque. Rien n'était de ta faute.

Lym... Shay fut frappé par l'inquiétude. Son amie s'était réveillée une vingtaine de jours auparavant plus tôt seulement. L'attaque de Drake l'avait marquée, bien sûr, mais elle s'en sortait assez bien. Enfin, si l'on oubliait ses airs énervés le matin, lorsqu'elle n'avait pas encore bu au moins une tasse de thé. Il savait que cet agacement matinal venait de ses fréquents cauchemars, mais il ne pouvait pas vraiment l'aider dans ce domaine-là. Ils faisaient tous des cauchemars, après tout.

Parfois il se disait que Lym prenait trop légèrement ce qui s'était déroulé presque trois semaines plus tôt. Elle s'inquiétait énormément pour Larrow, qui, même Shay l'avait remarqué, travaillait en effet beaucoup trop. Mais tout de même, toute cette peur pour le garçon aux yeux clairs l'empêchait de s'inquiéter pour elle-même. Et elle en avait besoin. Même si Elyra et Kosh se comportaient comme des parents autour d'elle, c'était Lym qui devrait s'inquiéter.

Shay était là lorsqu'elle avait déchaîné ses pouvoirs. Il ne pouvait pas arracher les images de son cerveau. Lym, par terre, agitée de convulsions, marmonnant des mots troubles et riant même parfois avec un air presque hystérique ; une lumière rouge qui l'entourait et aveuglait presque tous les élèves ; cette même lumière qui, comme un tentacule énorme et mouvant, sortait du cœur de Lym pour se diriger vers la fenêtre. Le ruban lumineux qui enveloppait les dragons jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus les voir. Et lorsqu'il se retirait, comme un raz-de-marée destructeur dans son reflux, il n'y avait que de la poussière là où se trouvaient les Skuros, poussière qu'une rafale de vent dissipait.

Lorsqu'ils étaient parvenus à lui injecter le sédatif, Lym commençait déjà à perdre les pédales. Le ruban de lumière ne s'en prenait plus aux dragons ; il enveloppait les élèves autour d'elle. S'ils n'avaient pas réagi au plus vite et n'avaient pas trouvé son bras à tâtons pour y enfoncer la seringue, elle les aurait tous désintégrés dans une grande lueur rouge. Lorsque cette dernière s'était apaisée, ils l'avaient déplacée à l'infirmerie, encore brillante comme une étoile. Il avait fallu des jours pour que toute cette lumière ne s'atténue, et une semaine pour qu'elle ne disparaisse. Lym n'avait pas paru s'en formaliser. Shay, Kosh, Elyra et, bien évidemment, Larrow, qui se sentait coupable de l'avoir attirée en danger, était terriblement inquiets pour elle. La jeune fille, de son côté, affirmait avec véhémence et un grand sourire que tout allait bien. Alors que rien n'allait...

Shay s'efforça de ne plus penser aux évènements récents à Eleuth. S'arrachant à ses souvenirs, il se secoua un peu, ajusta le sac sur son épaule puis se dirigea vers la porte.

Son père devait être dans son bureau. Il se dirigea vers la porte blanche sur laquelle était cloutée une pancarte de métal indiquant en grosses lettres argentées Sir Giver Estrell. Cet insigne le faisait toujours ricaner. Tout le monde savait que c'était son bureau, il n'y avait pas trente-six mille Dragomirs professionnels et Conseillers dans cette maison.

Il toqua à la porte et patienta. Comme personne ne répondait, il abaissa la poignée, mais c'était fermé à clef. Pourtant, son père était à la maison, il en était persuadé. Descendant les larges escaliers décorés de plantes en pots, il trouva son père assis sur son fauteuil, lisant attentivement un gros dossier. Sans doute un rapport de l'Ordre des Dragomirs qu'il était censé vérifier. Shay attendit qu'il ne remarque sa présence, n'osant pas se manifester malgré toutes ses résolutions de se montrer moins peureux. Lorsque son père le vit enfin, il lui adressa un air agacé.

- Te voilà enfin.

Shay se demanda pourquoi il s'obstinait à passer par la fenêtre, puisqu'il ne semblait même pas faire assez attention à lui pour le remarquer s'il empruntait la porte. Enfin, aujourd'hui, du moins. D'autres jours, lorsqu'il avait moins de travail, il savait se montrer un peu plus attentif. Pour le meilleur, et surtout pour le pire.

- Tu as quelque chose à me dire ? demanda Giver en retournant à ses dossiers.

- Comme... comme quoi ? répliqua son fils, méfiant.

- Comme, par exemple, des nouvelles sur Eleuth.

- Je pensais que tu recevais des rapports de Meyer et Zale.

- C'est le cas. Mais j'ai plus urgent à faire qu'aller m'enquérir de la vie d'une bande d'adolescents. Alors ? Rien de nouveau à Eleuth ?

- Rien de nouveau, Père, répondit prudemment Shay, toujours au bas des escaliers.

Il passa nerveusement son poids d'un pied à l'autre, ne sachant pas vraiment comment aborder la question. Il n'était pas censé avoir peur aujourd'hui. Aujourd'hui était censé être le jour où il reprenait les rênes et lâchait tous ses instincts d'enfant.

Pourtant, lorsque son père fit tomber les dossiers sur la table et se leva avec des gestes imprévus et rapides, Shay cilla. Il amorça même un mouvement pour reculer d'un pas. Conscient de ses réflexes, il se redressa, menton levé.

- Si tu n'as rien d'important à me dire...

Il allait retourner dans son bureau. À cet instant précis, Shay crut qu'il allait perdre tout le courage qu'il avait réuni et laisser partir son père. Mais lorsqu'il s'approcha de l'escalier pour grimper les marches, il retrouva enfin sa voix.

- En fait, si. Tu n'es pas sans savoir que j'ai dix-huit ans, à présent.

- Oui, c'est ça, bravo, répondit Giver, agacé. J'espère que tu ne vas pas m'exiger des cadeaux. Tu as passé l'âge de demander des jouets.

Apparemment, il avait passé l'âge de demander quoi que ce soit lorsqu'il avait eu sept ans. Mais il n'était pas là pour quérir des babioles, pour essayer de se prouver que son père l'aimait encore.

- Ce n'est pas ça. Je ne veux pas de cadeaux. C'est juste que je suis majeur, à présent.

- Je sais. C'est bien. Si tu veux juste m'exposer des évidences, je te demanderai d'arrêter de me faire perdre mon temps...

Une lueur dangereuse s'était allumée dans les yeux clairs et délavés de Giver. C'était un message d'alerte qui signifiait « arrête de me provoquer et éloigne-toi ». Shay vérifia presque instinctivement que son père n'était pas prêt d'un quelconque objet qui pourrait servir de projectiles. Il s'efforça de ne pas écouter l'alarme dans sa tête qui lui criait des avertissements et leva le menton. Il était plus grand que son père, même s'il se sentait toujours tout petit en sa présence. Pour la première fois, au lieu de se recroqueviller pour échapper à son regard, il gonfla le torse et leva la tête. Voilà qu'il le dépassait de plusieurs centimètres.

- Non. J'ai dix-huit ans. Et j'ai décidé de quitter la maison.

Un silence. Il fallut à Shay tous les efforts du monde pour ne pas se dégonfler et se répandre en excuses lorsqu'il vit la stupeur et l'énervement sur le visage de son père.

- Shay, siffla Giver d'une voix chargée d'avertissements et de danger.

- Je ne peux pas rester ici. Je... Je m'en vais.

- De quoi parles-tu, allons ? C'est ici que tu appartiens. Tu es un Estrell.

- Je ne crois pas l'avoir jamais été.

La petite voix d'enfant qui balbutiait en boucle « je suis désolé, je suis désolé, s'il te plaît, je suis désolé, je resterai » commençait à se faire plus distante, noyée sous l'imminence et la réalité de l'instant.

Son père n'avait pas vraiment l'air furieux comme il l'avait tant imaginé. Il avait l'air confus, l'incompréhension se peignant sur son visage, vive et claire. Voilà qui signifiait au moins qu'il n'allait rien lancer pour l'instant, trop surpris pour se mettre en colère.

- Tu es mon fils.

- Pas depuis la mort de maman, non. Dis plutôt ton punching-ball.

Il avait semblé se gonfler de rage en l'entendant parler de sa mère, et il fit un pas en avant. Il fallut tout son contrôle de soi à Shay pour ne pas reculer et se plaquer contre le mur, les mains levées.

- Ne fais pas l'enfant ! Je t'ai déjà dit que tout ça était pour ton bien.

- Tu me l'as déjà dit, oui. Et c'est la plus grosse idiotie que j'aie jamais entendue...

- Change de ton avec moi, fils. Tu me dois le respect. Et je te l'ai dit, c'est pour t'endurcir. Te préparer au monde, aux monstres et aux guerres qui t'attendent. Tu voulais que je sois quoi ? Un ours en peluche ?

- Non, tu en serais incapable. Mais j'aurais au moins aimé avoir autre chose qu'un psychopathe pour père !

Giver le poussa contre le mur, son dos se cognant douloureusement contre le coin d'un tableau probablement inestimable. Il avait déjà vécu ce scénario trop de fois pour les compter. Cette fois, cependant, il repoussa son père et brandit Chrysolux, transformé en arc d'une parole. Une flèche encochée en un geste fluide, il menaça son père de son arme. De toute évidence, Giver ne s'attendait pas à une quelconque forme de résistance puisqu'il fixa le bout de la flèche en louchant, abasourdi.

- Je m'en vais, répéta Shay d'une voix qui hésitait entre le tremblement de peur et celui d'euphorie. Je m'en vais, maintenant.

- Tu es confus, c'est tout. Je t'ai dit que je le faisais pour ton bien, et tous ceux qui te disent le contraire te mentent. C'est la chose normale à faire lorsqu'on a pour enfant un futur guerrier...

- Ça n'a rien de normal ! s'exclama-t-il, furieux, en avançant d'un pas, l'arc toujours brandi. Rien ! Maintenant, je m'en vais et ne cherche pas à me faire revenir. Ne me cherche pas, point.

- Tu n'as nulle part où aller ! cracha son père. Où vas-tu te réfugier, sur ton île avec ta bande d'amis stupides ?

- Je vais me réfugier chez moi, avec ma famille.

- C'est ici, ton chez-toi ! Et c'est moi, ta famille !

- Mon foyer est loin d'ici. Et tu n'as jamais été ma famille. Jamais.

Laissant son père trop surpris pour réagir et profitant de cet instant de répit, il passa son arc à son bras et courut vers la sortie. Lorsqu'il eut reprit ses esprits, cependant, il entendit Giver lui emboîter le pas en vociférant.

Les lumières automatiques s'allumèrent sur son passage et il rajusta son arc et son sac à son épaule, filant vers la forêt où il pourrait se cacher pour tracer un enchantement. Il entendait son père qui lui criait des ordres derrière lui. Il s'y était attendu. Ce à quoi il n'avait pas pensé, en revanche, ce fut la vague de douleur aiguë qui lui vrilla le crâne. Avec un cri de surprise, il tomba à genoux dans l'herbe, s'attrapant la tête à deux mains. Qu'il avait été bête de ne pas prévoir cette éventualité. Son père avait toujours été doué en Partage, et il s'en servait souvent.

Le visage fourré dans ses mains, il essaya de se calmer et de chasser la souffrance, mais rien n'y faisait. Alors qu'il poussait un cri de douleur, l'emprise qui enserrait son cerveau disparut. Surpris, il se redressa, se sentant instantanément mieux ; pourquoi son père s'était-il arrêté ?

Il le chercha des yeux et comprit aussitôt. Aaron, leur chien de garde, avait surgi de derrière la maison des Bluewell et grognait d'un air menaçant en tournant autour de Giver.

- Que fais-tu, sale cabot ? Au pied !

Il ne fit qu'aboyer de plus belle et se jeta au visage de son maître. Celui-ci, surpris, poussa un vague hurlement étranglé en le repoussant tant bien que mal avec ses pouvoirs déjà usés.

Shay s'accroupit dans l'herbe, cherchant un coin de terre lisse, et extirpa son enchanteur de la poche de son jean. Traçant de larges symboles dorés, il attendit d'avoir presque fini l'enchantement pour lever le nez. Giver hurlait et gesticulait en cherchant à frapper le chien, qui continuait de revenir à la charge inlassablement, jappant et grognant. Lorsque son maître poussa un hurlement furieux en se tenant la main, Shay devina que l'husky l'avait mordu.

- Aaron ! cria-t-il en tapant sur ses genoux pour attirer son attention. Aaron, au pied, mon chien. Au pied.

Apparemment aussi fatigué et blessé, mais encore en état de courir, Aaron fila vers lui en boitillant légèrement de temps à autres. Il fit à peine attention aux cris et aux insultes de Giver, arrivant auprès de Shay et touchant son genou du bout de son museau avec soulagement. Le garçon caressa son pelage épais et humide à cause de l'herbe trempée et du sang.

- Bon chien. Bon chien.

Il l'attrapa dans ses bras et le serra contre lui, puis compléta l'enchantement d'un geste. Giver s'était relevé et le fixait avec haine et confusion, sachant qu'il était trop loin pour l'atteindre avant qu'il ne disparaisse. Shay lui adressa un geste des plus grossiers.

- J'ai toujours été plus beau que toi, lui lança-t-il en guise d'au revoir. À jamais.

Aaron et lui disparurent dans un éclat d'or.

Shay laissa tomber son sac et son arme dans l'herbe humide et se laissa rouler par terre, encore épuisé. Aaron se lova contre lui en lui donnant de petits coups de museau au visage, cherchant à le ranimer, sans doute inquiet pour lui. Shay fourra ses mains dans sa fourrure pour le calmer et lui faire savoir qu'il était en vie. Serrant l'animal contre lui, il sourit, le cœur battant encore la chamade.

- Bon chien. Tu as été fantastique, Aaron.

Il lui donna un coup de langue au visage, le faisant sourire.

- On est libres maintenant.

Aaron jappa, l'air approbateur.

Bon !

Certains m'ont dit qu'ils voulaient en voir plus sur la relation de Shay avec son père, alors c'est une grosse coïncidence que ce chapitre ait été dans les suivants. J'espère très fort qu'il vous a plu, dites-moi tout en commentaires, je vous aime ❤

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