✨~[I/6]~✨

359 36 44
                                    

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.


Tome I : Chapitre 6


Après le cours, Sofy dut rentrer chez elle tandis que Lym devait rester plusieurs heures en colle ; son amie semblait inquiète pour elle, à juste titre, sans doute.

- S'il y a quoi que ce soit qui ne va pas... dis-le-moi, d'accord ? Je suis là pour toi et je le serais toujours.

- Je sais. Merci, Sofy.

Si seulement tous les adolescents pouvaient être aussi gentils et attentionnés que Sofia Mason ! Elle lui offrit un dernier sourire puis s'éloigna, la laissant avec ses questions.

Lym passa plusieurs heures à gribouiller dans son cahier l'esquisse des mains de feu de Larrow sur le grillage, essayant de créer avec le graphite sur le papier les motifs qu'avaient formés les fils de fer avant de fondre. Elle tenta de retracer les doigts fins et arachnéens, d'une pâleur effrayante. Elle avait toujours aimé dessiner, et transformer ses soucis en images sur de la toile ou un morceau de papier était pour elle le meilleur moyen de s'en défaire, d'avoir un certain pouvoir sur chacun de ses problèmes. Étant curieuse, ses principales préoccupations étaient souvent des questions sans réponses, et la capacité de Larrow à chauffer ses mains au point d'en faire fondre le métal en faisait partie.

Enfin, le surveillant les laissa sortir et elle fila vers les portes du lycée, soulagée, et s'empressa de marcher d'un pas énergique jusqu'à son vélo avant de pédaler rapidement vers la maison des Alley ; sous la lueur d'un orange doré du soleil couchant, ses cheveux roux semblaient s'enflammer en voletant derrière elle en mèches désordonnées qui lui fouettaient le visage. Le vélo cahotait sur les sentiers irréguliers de terre battue, et elle arriva devant la petite maison au toit d'ardoise et aux murs envahis par le lierre ; les fenêtres aux carreaux dépareillés à cause de ceux qui s'étaient craquelés étaient entrouvertes, et le toit toujours penché. En passant, elle prit le courrier dans la vieille boîte aux lettres de fer toute cabossée et couverte de graffitis divers, puis elle posa son vélo contre la barrière et ouvrit le portillon de bois pour passer dans le jardin. Celui-ci n'était pas des plus soignés, comme il fallait s'y attendre. Elle enjamba les envahissants buissons épineux et les mauvaises herbes qu'elle n'avait pas eu le temps d'arracher – c'était toujours elle qui s'en occupait, sa sœur n'ayant pas vraiment la main verte – et arriva devant la porte qu'elle ouvrit en faisant tourner sa vieille clef dans la serrure rouillée. Elle s'ouvrit avec un cliquetis et elle entra dans le salon, laissant tomber son sac dans un coin.

- Mar, je suis rentrée ! lança-t-elle.

Pas de réponse. Elle fronça les sourcils ; les vendredis, sa sœur rentrait pourtant tôt. Elle aurait dû être à la maison depuis quelques heures, surtout étant donné qu'elle était resté un bon moment en colle. Lym sortit son téléphone et vérifia ses messages : effectivement, elle en avait un de sa grande sœur.

DRAGOMIR 🍀 PART1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant