DRAGOMIR 🍀 PART1

By HermyWolf

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Lymerya Alley. Rien que le nom était déjà des plus anormaux. Alors si, en plus, elle voyait des évènements... More

▶~[LEXIQUE]~◀
🌀~[Livre I : Partie 1]~🌀
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🌀~[Livre I : Partie 2]~🌀
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🌀~[Livre II : Partie 1]~🌀
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🌀~[Livre III : Partie 1]~🌀
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🌀~[Livre III : Partie 2]~🌀
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~[III/40]~
~[III/41]~
~[III/42]~
~[III/43]~
~[III/44]~
~[couverture]~
▶~[PERSONNAGES]~◀

✨~[I/7]~✨

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By HermyWolf


Tome I : Chapitre 7



Son instinct reprit le dessus sur la terreur et elle regarda Orion avec froideur.

- Sortez de chez moi. Maintenant.

- Tu crois vraiment que je vais t'obéir ?

Elle se souvint de l'incident. Elle se souvint de la rage qui l'avait submergée. La puissance qui l'avait enivrée. Les fourmillements au bout de ses doigts et le voile rouge devant ses yeux...

Ses yeux.

Son regard s'égara vers la vitre du placard à biscuits, où elle put voir son reflet ; ses yeux brillaient de rouge, comme ceux d'Orion et de Larrow lorsqu'ils se servaient de leurs étranges facultés magiques.

De tout son cœur, elle essaya de refouler sa réticence à recommencer après ce qui était arrivé durant l'incident et laissa la puissance dévorante prendre le dessus sur elle. La main toujours crispée sur le fouet, elle regarda Orion avec froideur et détermination, ses yeux rougeoyants fixés sur lui ; derrière lui, plusieurs verres et toutes les vitres éclatèrent en envoyant des éclats transparents de tous côtés, et l'homme poussa un hurlement déchirant, lâchant son fouet et posant ses mains sur ses tempes. Une douleur indicible lui transperçait le crâne.

- Enlève ça ! rugit-il en secouant la tête comme s'il voulait en chasser quelque chose. Enlève ça de mon cerveau !

La force surpuissante qui avait submergé Lym se retira comme la mer après avoir décimé des peuples, et elle reprit ses esprits.

« C'était dingue », songea-t-elle, aussi effrayée que fascinée par ce qu'elle venait de faire.

Les mains toujours agrippées à son crâne, il ne la vit pas attraper avec empressement le fouet qui gisait au sol et essayer de la faire claquer. « On dirait que je suis Wonder Woman. J'ai même le fouet. J'attends mon bouclier ». Il lâcha son crâne mais se prit une sale entaille brûlante dans la figure, une longue balafre qui lui traversa le visage. Il attrapa à tâtons son fouet en le lui arrachant des mains, et se mit à courir, glissant sur le corps sans vie de son serpent puis arriva devant la porte brûlée et sortit à toute allure dans le jardin. Lym s'approcha de la porte et regarda au-dehors : il avait déjà disparu.

Elle avait fait éclater le verre de la maison, tenu le fouet de feu dans ses mains, installé une douleur aiguë dans le cerveau d'un homme. Lym avait fait de la magie. Il n'y avait aucune autre explication. Était-elle une fée ? Une sorcière ? Une elfe ? Une demi-déesse ? Elle repassa mentalement tous les livres qu'elle avait lus, toutes les héroïnes dotées d'incroyables capacités, et se sentit folle de joie.

Puis une fatigue immense traversa chacun de ses membres comme une aiguille glacée. Elle se sentit tituber et tomba mollement par terre, au milieu des morceaux de bois, des cendres, du sang et des copeaux de verre. Son dos balafré par le fouet la faisait souffrir le martyre, sans compter les coupures que les éclats de verre avaient laissé sur ses mains et son visage. Elle se sentit lentement glisser dans l'inconscience.


Cinq ans plus tôt...

Lym, âgée de dix ans, regarda autour d'elle avec terreur et effroi. Toutes ces personnes qu'elle ne connaissait pas, ces gens en blouses blanches, ces hommes et ces femmes parés de masques de chirurgiens, vêtus comme dans un asile de fous. Elle agrippa la main de Mar, sa grande sœur, avec une sorte de désespoir indescriptible.

- Mar, murmura-t-elle, suppliante. S'il te plaît, sors-moi d'ici. J'aime pas cet endroit. Mar, s'il te plaît.

- Du calme, tout va bien se passer. Respire. Merry, ça va aller, calme-toi...

Ce n'était pas un psy comme elle en avait l'habitude, elle le sentait, et elle avait peur. Qu'était-elle pour que Mar semble avoir aussi peur pour elle ?

Lym suivit sa sœur, car elle lui faisait confiance. Elle savait qu'elle ne la mènerait pas vers quelque chose qui lui serait nuisible, qu'elle l'en protégerait toujours. Les deux jeunes filles de dix et douze ans entrèrent dans une salle blanche, immaculée, stérile, hostile, et un homme s'approcha immédiatement d'elles. Il posa quelques questions, auxquelles Mar répondit en évitant de parler de leur condition d'orphelines. L'homme grogna puis tendit la main pour prendre la plus petite par le poignet. Il la fit asseoir sur un siège de fer assez inconfortable.

Il mit une sorte de liquide visqueux sur sa peau ; c'était froid. Elle frissonna. Puis il posa des électrodes dessus, les ventouses collant désagréablement à sa peau que le gel avait humidifiée. Elle se mit à trembler. Ce n'était pas un psy. Les psys qu'elles avaient vu étaient gentils, eux. Pas comme cet homme sévère et silencieux.

- Mar, c'est qui ? C'est pas un psy, hein ? C'est qui ?

- Calme-toi, lui murmura gentiment sa sœur, mais avec de la gravité dans ses yeux.

- Mar, sors-moi de là. S'il te plaît. Mar...

- Je le fais pour ton bien, je te le jure, promit-elle en lui souriant tristement, les yeux humides. On ne va rien te faire, juste te poser des questions et faire des tests pour comprendre, c'est tout, je te le promets, Merry. Tout va bien se passer.

- Sors-moi d'ici ! Mar !

Elle lui prit la main en espérant la calmer, mais Lym paniquait. Comment sa sœur pouvait-elle lui faire ça tout simplement parce qu'elle voyait des choses inexplicables ? En quoi était-ce de sa faute ?

L'homme s'approcha et lui dit sèchement d'arrêter de bouger, car elle brouillait le signal. Elle se débattit de plus belle en criant le nom de sa sœur. Le docteur prit un air très agacé, puis fit quelque chose qu'il regretterait ; il attacha ses poignets et ses chevilles à sa chaise avec une corde épaisse. Lym n'y tint plus.

Une force dévorante prit le contrôle de ses gestes, de ses sens, de chaque atome de son corps, et elle se sentit gonflée d'une force nouvelle accrue par la panique. Un voile couleur sang tomba devant ses yeux, des fourmillements coururent sur ses doigts, et une sorte d'affreux bourdonnement s'installa dans ses oreilles. Elle poussa un hurlement aigu et strident, surnaturel, qui força Mar à se couvrir les oreilles de peur de s'exploser les tympans ; la vitre des fenêtres et des ustensiles de travail du docteur éclatèrent ; les cordes qui lui liaient les mains brûlèrent au contact de ses doigts, les électrodes s'arrachèrent de son corps et l'homme sévère s'effondra au sol en se tenant le crâne et en hurlant de douleur.

La puissance reflua. Tout n'avait duré que deux secondes. Fugaces et terribles.

Mar, figée de terreur, regarda sa petite sœur se lever, toute tremblante, et s'approcher d'elle. Elle ne l'avait jamais regardée avec ces yeux effrayés. Comme si elle avait peur d'elle. Après tout, comment ne pas avoir peur de ce qu'elle venait de faire ?

- Mar, s'il te plaît. On rentre à la maison. S'il te plaît.

- Oui, chuchota-t-elle, les yeux exorbités, l'air égaré. Oui, on rentre. Et plus de psys. Plus de docteurs. Juré.

Elle lui prit la main et elles rentrèrent chez elles.

Le médecin fut emmené aux urgences pour commotion cérébrale. Rien de grave ou de mortel, cependant, mais personne ne put expliquer comment elle était arrivée, et l'homme dut voir un psychologue car il continuait d'affirmer que c'était cette petite fille rousse, cette sorcière, qui était entrée dans son cerveau pour le lui réduire en poussière.


Lym fut réveillée par un cri de surprise.

Elle se redressa difficilement, encore sonnée, et vit Larrow, toujours vêtu de son sweat trop grand et de son jean. Il regardait le salon avec hébétude. Lym regarda autour d'elle et comprit immédiatement pourquoi ; le sol était couvert d'éclats de verre, un corps inerte de serpent noir gisait dans une marre de sang, transpercé par un cylindre de métal torsadé, et la porte s'était transformée en morceaux épars de charbon encore grésillant. De longues traces de brûlures zébraient les murs et le sol, qui avait éclaté par endroits en fragments de carrelage et copeaux de bois issus du parquet.

« Mar ne va pas aimer du tout. Mais peut-être que cette fois, elle me croira, à cause du cadavre de serpent... »

Dès qu'il la vit, la frayeur dans les yeux de Larrow sembla être décuplée.

- Par Ladon, hoqueta-t-il.

« Par Ladon », songea Lym et, sans trop savoir pourquoi, elle trouva cette expression très drôle.

- Lym, ça va ? Tout va bien ? Tu es couverte de sang !

- Ce n'est pas le mien, répondit faiblement la jeune fille en se levant difficilement. Enfin, je ne pense pas...

- Ton dos...

Elle fronça les sourcils puis se souvint du coup de fouet que lui avait donné Orion dans le dos et courut vers la salle de bain pour inspecter le résultat dans le miroir. Ce qu'elle vit d'abord fut son visage : ses yeux verts aux reflets dorés brillaient, remplis d'adrénaline et d'une sorte d'ivresse inexplicable. Elle avait passé sa vie à souhaiter de vivre dans une fiction avec de l'aventure où elle serait une héroïne dotée de pouvoirs, alors ce qui arrivait lui paraissait inimaginable. Mais il y avait aussi de la peur dans ses yeux, et une sorte de colère étrange...

Ses cheveux tombaient en mèches désordonnées sur son visage et ses joues étaient rouges, mais elle n'avait pas l'air particulièrement blessée. Quelques entailles étaient visibles sur ses joues, mais ce n'étaient que des égratignures. Elle avait vu pire. En revanche, dans son dos, son T-shirt avait été déchiré des omoplates à la taille : elle fut surprise de découvrir qu'elle ne souffrait plus, puis s'aperçut que c'était tout simplement parce que le fouet enflammé avait instantanément cautérisé la plaie après l'avoir faite, ne laissant qu'une longue cicatrice relativement propre. Elle passa un doigt dessus, mais ne ressentit pas de réelle douleur, seulement un désagréable fourmillement, et s'en sentit profondément soulagée et victorieuse.

Dans tes dents, Orion Elgar !

Elle sortit de la salle de bain pour découvrir que Larrow était en train d'inspecter le corps sans vie de l'apophis, duquel il avait arraché la lame torsadée dont s'était servie Lym pour le poignarder.

- Pourquoi tu n'es pas venu plus tôt ? lui lança-t-elle avec une once de reproche dans la voix.

- Je ne pouvais pas imaginer... que tout ça arriverait, balbutia Larrow en se levant, le cylindre en mains.

Lym fut offusquée qu'il ne s'excuse même pas de n'être arrivé qu'à la nuit tombée, mais elle avait d'autres problèmes plus importants.

- Qui était ici ? demanda Larrow.

- Elgar.

- Elgar ? Orion Elgar ? Oh, mauvais, ça. Très mauvais. (Il brandit le cylindre lourd et torsadé devant lui en inspectant la lame couverte de sang noirâtre.) C'est une lame de l'Empire de Drake... Une xiphoskia. Elle est censée atténuer les pouvoirs de tous ceux qui se trouvent aux environs.

- Pourtant lui a pu réduire la porte en morceaux, tout en l'ayant en mains.

- Elle n'affecte pas son propriétaire, répondit-il distraitement. Eh bien, c'est un véritable chaos, ici... Tu as de la chance qu'il ait été clément avec toi.

- Clément ? s'étrangla Lym.

- S'il avait voulu te tuer, tu serais déjà morte. Il voulait seulement t'emmener auprès de Drake.

- Drake ? Genre le chanteur ? Et c'est quoi cet apophis qui m'a attaquée ? Et cette épée, le fouet d'Elgar, et... et tout le reste, en fait.

Larrow eut un soupir, puis lui demanda si elle pouvait lui raconter tout ce qui s'était passé ; elle obtempéra sans hésiter, et décrivit la porte qui brûlait, le fouet enflammé à la Wonder Woman, le serpent, son épée du Hobbit fondue, puis comment elle avait tué le serpent et chassé Elgar.

Il l'écouta en silence, encore plus pâle que d'habitude, ce qui était un exploit, puis mit la lame qu'il avait appelée xiphoskia dans son sac sans se soucier des traînées de sang sombre qui l'entachèrent. De nouveau, elle remarqua le symbole frappé sur son blouson et son sac à dos. Un œil tracé avec des gestes amples.

- Bon, je me suis trompé à ton sujet, affirma Larrow. Tu es destinée à devenir Dragomire. Et s'ils t'ont déjà repérée, alors tu es d'une puissance surprenante et tu es en grand danger. Même avec le pouvoir de la xiphoskia qui étouffait tes pouvoirs, tu as pu le chasser alors qu'il est le lieutenant de Drake. Il faut vraiment que je t'amène à Cave.

- Qui est-ce ? demanda-t-elle, curieuse. Et où m'emmènes-tu ? Qui était cet homme, qui sont les Dragomirs, et ce serpent, et tes pouvoirs, et l'Empire de Drago...

- Drake, corrigea Larrow. Quant aux autres questions, le seul à pouvoir t'offrir les réponses est Maryus Cave. Alors maintenant, tu prends ma main et tu la fermes jusqu'à te retrouver face à lui, on va s'y téléporter.

Même si elle brûlait d'envie de connaître la vérité, elle était très irritée par la façon qu'avait le garçon de lui parler. Alors qu'il commençait à fouiller dans son sac avec la même anxiété qu'elle avait en cherchant son téléphone, elle attrapa par terre l'un des coussins tombé du canapé dans la bataille et le lui balança à la tête.

Il se le prit sur le crâne, ébouriffant ses courts cheveux bruns, et il lui adressa un regard plein de reproches et confus.

- Eh !

- Non, maintenant, tu arrêtes de me parler comme à une gamine idiote, tu fermes ton clapet et tu m'emmène voir ce Maryus Cave. Peut-être que lui, au moins, me donnera clairement les réponses.

Il entrouvrit la bouche, l'air surpris, mais elle le foudroya du regard et il la referma aussitôt. Il hocha la tête et se dirigea vers la porte, ou plutôt ses restes.

- Tu vas où ? s'écria Lym en courant à sa suite, glissant sur le parquet irrégulier et les flaques de sang. Eh ! Pars pas !

- L'enchantement ne fonctionne pas sous un toit. Il risque d'être faussé en intérieur.

Elle attendait d'autres explications, mais il ne lui en fournit pas. En silence, il sortit de son sac une sorte de longue baguette en pierre, de la taille de son avant-bras, fine et torsadée, comme une version miniature de l'épée d'Orion qu'il appelait la xiphoskia : Lym sautilla sur place avec excitation.

Une baguette magique ?! Comme dans Harry Potter !

Mais, loin de la brandir devant lui en récitant des formules magiques, il se pencha et commença à tracer un symbole étrange sur le sol.

- C'est une baguette magique ? ne put-elle s'empêcher de demander.

- On appelle ça un enchanteur. J'espère qu'il est assez chargé pour nous transporter...

- Chargé ? Tu as un chargeur de baguette magique, comme avec un téléphone ?

- C'est un enchanteur, je t'ai dit, pas une baguette magique...

Là où la baguette, ou plutôt l'enchanteur, touchait le sol irrégulier, des traits brillants d'une couleur orangée se formaient ; en s'approchant, elle vit que le symbole qu'il créait était en fait le même qui ornait son sac, un œil aux traits amples, ainsi que des chiffres en dessous. Puis il fit un large cercle autour de l'œil et lui fit signe de rentrer dedans. Méfiante mais très curieuse, elle finit par s'approcher, trébuchant au passage sur un morceau de la porte fracassée qui gisait au sol, puis se tint à côté de Larrow.

Ce symbole allait-il vraiment les téléporter ?

Il ferma les yeux un instant, puis se tourna vers elle ;

- Ne bouge pas, ne parle pas, ne crie pas, c'est tout. Je peux te tenir la main si tu as peur.

- Je n'ai pas peur, répliqua-t-elle un peu sèchement, alors qu'elle était rongée de nervosité.

Elle se tint à distance de sa main, mais en prenant soin de rester à l'intérieur du cercle tracé au sol. Larrow eut un léger soupir, puis traça un dernier symbole et par terre et, se levant, il se tut et regarda droit devant lui.

Lym fronça les sourcils ; il ne se passait absolument rien. Mais à peine eut-elle formulé cette pensée que les traits au sol commencèrent à briller, et qu'elle vit avec stupeur ses pieds devenir du même or brûlant et luisant ; l'onde étincelante remonta sur elle, la recouvrant d'une lumière colorée, et elle dut se retenir de demander à Larrow ce qui se passait ou de sauter hors du cercle, car il lui avait demandé de ne pas parler ou bouger.

Lorsque la lumière atteignit son visage, elle dut fermer les yeux à cause de l'éblouissante intensité de l'aura dorée qui l'entourait. Elle s'était attendue à des tremblements, à se sentir transportée à des milliers de kilomètres, à vomir ou à s'évanouir. Mais rien ne se passa.

Larrow lui donna une petit tape sur l'épaule et elle entrouvrit les yeux, découvrant que la lumière s'était retirée de son visage... et qu'elle n'était plus du tout dans le jardin de la maison des Alley.


(chapitre corrigé ✔)

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