✨~[I/6]~✨

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Elle n'avait pas vraiment peur, mais sentait une sorte d'angoisse croître en elle, l'étouffant presque ; comment savait-il que Larrow était venu lui parler, comment avait-il été capable de savoir pareille chose ? Et de quoi parlait-il lorsqu'il disait qu'il était l'un des « Dragomirs » ?

- Bien. Lymerya Alley, ouvre cette porte immédiatement ou je serais obligé de le faire moi-même.

Il était évident, à présent, qu'il ne bluffait pas, qu'il savait pertinemment qu'elle était là, et Lym décida qu'il était inutile de se cacher plus longtemps.

- Dégagez d'ici ! Qu'est-ce que vous voulez ?

Un rire mauvais grinça de l'autre côté de la porte.

- Enfin, tu as le courage de me parler ? Quelle bravoure pour une gamine.

Toutes les traces de doute qui persistaient encore s'évaporèrent à l'instant. Pas question de faire confiance à quelqu'un qui venait de l'appeler « gamine ».

- Ouvre cette porte, Lymerya. Je veux seulement parler. J'ai les réponses que tu n'obtiendras jamais avec les Dragomirs, j'ai la solution à ton problème. Tu es un élément précieux pour l'Empire de Drake. Tu as des capacités bien plus étendues que toutes celles que tu pourrais imaginer, et tu n'auras jamais l'occasion de les exploiter auprès de Cave et des siens. Ils n'ont rien à voir avec toi. Nous, en revanche, comprenons tout de tes pouvoirs...

Un minuscule instant, ses mots titillèrent sa curiosité : Larrow n'était pas venu alors que le soleil achevait sa descente dans le ciel, et cet Orion disait avoir des réponses à ses questions. Mais, d'un autre côté, elle sentait au fond d'elle que lui ouvrir la porte aurait été une erreur monumentale.

- Allez-vous-en ! hurla-t-elle.

- Comme tu voudras, répliqua Orion Elgar.

Allait-il essayer de défoncer la porte ? Lym, par prudence, s'en écarta et chercha quelque chose qui pourrait lui servir d'arme ; une casserole ou poêle, comme Raiponce ? Ou bien elle pouvait tout simplement lui balancer à la tête l'un des gâteaux à la crème de Mar, il ne s'y attendrait certainement pas. À moins qu'elle ne lui lance une chaise. C'était bien, les chaises.

Alors qu'elle s'apprêtait sérieusement à attraper l'un des bancs de la cuisine pour le brandir devant elle au cas où il arriverait, elle entendit un drôle de grésillement émanant de la porte close et se tourna vers elle ; elle sentit la panique gonfler en elle comme un ballon. Deux trous en forme de mains étaient en train de se former dans le bois, qui commençait à brûler et à se consumer au milieu de flammèches rouges. S'il avait la même capacité que Larrow pour brûler les choses avec ses paumes, alors lui lancer une chaise aurait été la chose la plus inutile de l'univers tout entier ; il l'aurait transformée en tas de charbon en un instant.

Elle fut prise d'une illumination. Sa collection d'épées du Hobbit ! Rapidement, elle grimpa les escaliers jusqu'à trouver la variété d'objets sur différents univers dans lesquels elle aurait bien aimé vivre puis décrocha Glamdring, l'épée de Gandalf, du mur. Étrangement, elle n'avait pas particulièrement peur, elle était juste nerveuse et ravie de savoir qu'elle allait enfin pouvoir l'utiliser dans un vrai combat. Ce n'était sans doute pas tout à fait normal de ne pas avoir peur en pareille situation, mais elle n'avait pas le loisir de s'attarder sur sa santé mentale à ce moment précis.

En bas, elle entendit la porte tomber en ridicules copeaux de bois sur le sol et dévala les escaliers à toute allure pour arriver dans le salon ; effectivement, il n'en restait plus grand-chose, à part deux morceaux de charbon qui pendouillaient sur leurs gonds pitoyablement. Orion Elgar, avec son air sévère tordu par un rictus mauvais, ses sourcils froncés et sa barbe courte, se tenant dans l'encadrement de la porte, avec, à sa main, une sorte... d'épée ? Même dans les films les plus étranges qu'elle ait visionnés, elle n'en avait jamais vue de la sorte. Un long cylindre de métal pointu au bout, à la lame torsadée, qui ne devait pas être très pratique pour faire des gestes vifs et rapides, et qui devait être très lourde, mais aussi effroyablement efficace une fois plantée dans un cœur. Dans son autre main, il tenait un fouet par le manche, sa longue lanière brillante et rougeoyante comme du feu enroulée autour de son poignet. De toute évidence, cette arme était aussi brûlante qu'un fer chauffé à blanc.

DRAGOMIR 🍀 PART1Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang