Mr Lestrange avait tenu à ce qu'Irina empreinte le réseau de cheminée seule, désormais elle entrait à Poudlard, elle n'était plus une enfant même si selon les dires de son père elle n'avait jamais eu le droit de l'être.
Avec une appréhension très mal dissimulé la fillette entra dans l'alcove avec à la main la précieuse poudre de cheminette. « Voix claire et intellegible » lui rappela son père avant qu'elle n'articule exagérément : « Che-min de tra-ver-se »
Les flammes lui dévorèrent les jambes sans qu'elle ne ressente aucune douleur.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux ses pieds reposaient sur les pavés si singuliers du chemin convoité. Les hautes boutiques multicolores l'entouraient et les toits transperçaient le ciel de leurs pointes effrayantes.
Ne pouvant réprimer plus longtemps son excitation, elle sautilla mais fut vite arrêté par la main de son père sur son épaule, lui n'avait pas mis longtemps à se décider de jeter la poudre dans l'alcôve.
« Ne sautille pas... »La gourmands t-il.
Le regard de Rabastan eu un effet immédiat et les pieds cessèrent de quitter le sol sans son bon vouloir, la première boutique fut Fleury et Bott.
L'enfant n'eut pas le courage de demander à son père l achat un livre intitulé « épopée d'une sorcière en Mongolie » en plus de tous les livres demandés par le Professeur de défense contre les forces du mal, Gilderoy Lockhart, des livres dont il était lui-même l'auteur.
Devant la mine ahurit de l'enfant voyant la pile indécente de manuel dans une seule matière Rabastan crissa des dents et traita le futur professeur « de Stupide Narcissique ». Il était vrai que sur chacune des couvertures il envoyait un baiser ou bien un rayonnant sourire à son lecteur mettant Irina très mal à l'aise . Comment lire avec cet homme la regardant sans cesse ? Mais voyant l'expression du bouquiniste elle se rendit compte n'être pas la seule a trouver cela dérangeant.
Rabastan appela un elfe pour qu'il ramène les multiples manuels au manoir, l'elfe rachitique disparut ployant sous le poids faramineux des livres.
Puis vint le temps des robes de sorciers.
La fillette, habitué de poser pour les robes sur-mesure ne broncha pas, ce qui ne fut pas le cas de son voisin qui se tortillait comme un beau diable sous les injonctions de la couturière mécontente.
Même la robe la plus petite dût être reprise mais néanmoins la couturière pris soin de lui affirmer qu'elle avait « grandit ».
La fillette se procura le nécessaire de potion comprenant tous les ingrédients demandés et d'un chaudron taille standard 2.
Quelque plume et encrier magique plus tard père et fille se trouvait face à la « ménagerie magique » écrite de lettre d'or dont la vitrine regorgeait de chats en tout genre.
Rabastan n'avait pratiquement pas décroché un mot, se contentant de sortir sa bourse ou bien d'interroger le vendeur concernant les fournitures introuvable, et dire qu'un jour il avait été comme ça. Fébrile petit garçon au bras de sa mère, se contenant pour ne pas courir dans les boutiques à la recherche de ses affaires. Il en ressentait un point au cœur, à cette époque la magie noire n'avait pas encore corrompu son âme et ne l'empêchait pas de dormir la nuit.
Mais revoir ces mêmes échoppes réveillait en lui des souvenirs enfantins, des souvenirs trop longtemps égarés.
Il avait à cette époque choisit un chat, au grand damne de son père qui n'appréciait pas cette sale bestiole grise se pavanant et griffant dans le manoir, il avait d'ailleurs finit par la tuer « accidentellement » mais l'odeur de brulé s'élevant de la fourrure de l'animal n'avait trompé personne. Comment s'appelait son chat déjà ? Féliopé comme le héros du roman préféré de son frère ! Un sourire nostalgique étira les commissures des lèvres de Rabastan.
Irina, quant à elle s'aventurait dans les moindres recoins de la boutique, levant les yeux au plafond où étaient accrochées cages et autres maisonnettes pour animaux.
Elle n'était pas très friande d'animaux à fourrure, les chats lui paraissait étrange avec leurs yeux sondant son âme. De plus plusieurs était venu se frotter a ses jambes et émettant d'étranges vibrations...De quoi ne pas vouloir emmener une de ces boules de poils vibrantes à Poudlard. Non, ce qu'elle voulait c'était une chouette, un oiseau.
De quoi faire parvenir le courrier qu'elle affectionnait tant, de plus voir son animal voler était quelque chose de surement magnifique.
Il avait de tout type de chouettes ou de hiboux dans la boutique, du gigantesque grand-duc à la minuscule chouette naine de toutes les couleurs dont pouvait disposer une robe de plume.
Le regard de l'enfant passait précipitamment d'une cage à l'autre cherchant l'animal lui conférant un coup de foudre immédiat mais aucun ne retient son attention. Au moment de partir à la recherche de la chouette tant convoité une minuscule cage retient son attention.
Une petite boule de plumes noire s'y trouvait, rien ne pouvait attester du caractère vivant et encore moins de « chouette » de la créature.
La fillette se dirigea vers une vendeuse occupée nettoyé les coussinets d'un chat particulièrement hargneux.
- Madame, excusez-moi...
La vendeuse vit brusquement volteface, le visage plein de griffure et les cheveux en désordre.
- Oui ?! Le souffle court et le regard en alerte se porta sur la jeune fille.
- Pourriez-vous me renseigner sur...La petite...-Que dire ?Chouette ?Créature ?- boule de plume dans la cage par là-bas...
Irina n'avait même pas fini de parler que la vendeuse se précipita vers la cage désigné bien trop heureuse d'échapper au chat roux au nez écrasé.
La dame ouvrit précautionneusement la cage et en ressortit une chouette à la mine endormit.
- C'est une chevêche d'Athéna, une des espèces de strigidés les plus petites mais...Celle-ci est totalement noire, les même oiseaux de son espèce arbore plus souvent une robe crème ou bien cendré mais celle –ci est entièrement noire !
Irina regardait émerveillé la minuscule chouette, tandis que la vendeuse continuait de décrire le magnifique oiseau qui portait désormais ses yeux jaune sur la fillette.
- Elle peut paraître chétive mais elle suffit largement pour l'envoi de lettre ou bien de petit colis par contre celle-là est...
La chouette en question tourna le dos à Irina et leva haut le bec en signe d'inintérêt total pour sa potentiel acheteuse.
- est très capricieuse... C'est encore un bébé, elle n'atteindra sa taille adulte que d'ici 1 an à peu près.
Irina approcha doucement les doigts de la boule boudeuse et affectueusement caressa les plumes douces et soyeuses.
La chouette sauta sans crier gare sur l'épaule de la jeune fille qui ne put réprimer un gémissement de surprise, la vendeuse pouffa sans pudeur.
-Elle semble déjà vous avoir adopté...Ce serait un crime de laisser cette pauvre chouette ici désormais...
Irina acquiesça toujours obnubilé par le plumage intense de la boule de plume sur son épaule. Un bref regard à son père lui autorisant l'achat de la chouette plus tard et quelques informations complémentaires concernant l'alimentation.
Mr Lestrange avait acheté une magnifique cage ouvragé d'argent et surtout beaucoup plus grande que dans celle où avait été précédemment engoncée la pauvre chouette.
Il avait tout de même targuer le pauvre strigidé d un "simple simulacre de hiboux "
« - C est si petit ...tu n as vraiment pas de goût ! Comment voudras tu que cette ...chose puisse porter du courrier ?»
Rabastan avait finit par arrêter de marmonner, son accerbation s'étant calmé au fur et à mesure où il dispersait son venin sur la pauvre chouette ignorant son effet sur le père de sa maitresse.
- Comment vas-tu l'appeler ?
Une question à demi articuler, comme pour cacher un élan de ridicule curiosité, les lèvres de Rabastan avaient haché les mots durement, comme à l'accoutumé.
Il ne fallut pas longtemps pour qu'Irina trouve le nom parfait à son oiseau, un simple regard dans les yeux de la boule de plume lui confirma ce qu'elle pensait.
- Athéna, comme la déesse de la sagesse.
La chouette nouvellement nommée encra son étrange regard jaune aux paillettes d'argent dans ceux de sa compagne d'aventure.
C'est, clopinant sous le poids de la cage en fer forgé qu'ils se rendirent devant la célèbre devanture d'Ollivanders.
Les siècles avait abimé le bois et vieillit les inscriptions anciennement dorée, « Ollivanders, maitre baguettier depuis 382 avant J.C ».
Irina passa le seuil avec une légère appréhension, et si, en réalité elle n'était pas sorcière ? Et si elle ne trouvait aucune baguette lui allant ? Et si on lui refusait l'entrée à Poudlard à cause de son absence de baguette ?
Un homme aux cheveux grisonnant et au visage sillonner de ride s'extirpa d'un rayon aux murs précaires car constitués de boites de baguettes.
D'une voix calme et rêveuse il accueillit les deux nouveaux arrivants.
- Oh Rabastan Lestrange et Miss...Black ?
Une brève œillade à Rabastan convainc Mr Ollivanders de son erreur.
- Excusez-moi Miss mais je ne parviens pas à vous replacer...
Rabastan répondit durement au baguettier, son ton était excédé.
- C'est ma fille, Irina Lestrange.
Ollivanders ne s'offusqua pas et préféra sourire à cet homme bourru.
- Et bien je n'étais pas au courant, vous m'en voyez navré. Bien Miss concentrons-nous sur votre baguette magique.
Irina s'avança, mal à l'aise du ton qu'avait employé son père, Mr Ollivanders ne pouvait pas se souvenir de tout le monde, si ?
Le baguettier pria vivement Mr Lestrange d'attendre dehors avec la chouette pour qu'aucun dégât ne leurs soit causé, « Les baguettes peuvent être, capricieuse entre les mains des nouveaux écoliers ».
D'une étrange démarche Mr Ollivanders disparut derrières des rayonnages et réapparut avec une dizaine boites dans les bras.
- Tenez celle-ci et agitez là je vous prie.
La jeune fille observa attentivement le bout de bois ébène entre ses mains.
« Bois de Cerisier, crin de licorne 31 cm, souple»
Une fois en main la baguette resta inerte, Irina allait demander avec appréhension la raison de cette absence avant qu'une gerbe d'étincelle violette jaillit de l'extrémité.
La jeune fille reposa précipitamment la baguette au milieu du comptoir désormais constellé de marque noirâtre.
Puis on lui passa dans les doigts « Noyer et ventricule de dragon 22,5 cm, élastique », celle-ci créa un puissant courant d'air faisant s'éparpiller avec hargne tous les papiers de la boutique. Puis vint le tour « Peuplier, ventricule de dragon, 21 cm », celui de « Frêne, corne de Serpent cornu, 35 cm extrêmement rigide » qui n'eurent comme unique résultat la destruction de la petite échoppe.
Ollivanders revenait, à chaque fois avec une baguette différente, ne comprenant pas la réelle cause du problème : ni la taille, ni la souplesse, ni le cœur...
Au bout de la quinzième boite et à peu près autant de trous dans les murs la jeune fille sentit des larmes amères lui monter aux yeux, elle n'allait pas trouver de baguette.
Mr Ollivanders, d'un calme olympien remarquable posa devant sa cliente une boite noire aux bords abimés et poussiéreux.
- Cette baguette n'est pas de moi. Sembla se justifier le vendeur. Si ma mémoire est exacte « bois de mélèze et plume d'oiseau Tonnerre, 27 cm très souple. ».
Un rictus méprisant tordit sa bouche.
La dite baguette était très clairs, la partie servant à poser la main était ciselé de motif floraux et de rune complexe. A peine Irina eu t'elle posé la main dessus qu'elle sentit une chaleur l'envahir, se répandant de sa main jusqu'au haut de son cœur.
Alors elle sut, c'était sa baguette, la sienne et à personne d'autre.
Mr Ollivanders s'en rendit compte tout autant qu'elle, quelque peu vexé de voir sa cliente trouver bonheur dans une baguette de la création d'un autre.
- Shikoba Wolfe, un fabriquant Américain des années 20, il m'avait envoyé une dizaine de baguette, très durement écoulé d'ailleurs ! Jamais un fabricant digne de ce nom n'aurait eu l'idée d'associer un bois aussi exigent avec une essence magique comme les plumes d'oiseau tonnerre ! Cela rend le pouvoir de la baguette extrêmement difficile à manier et les personnes pouvant les utiliser sont d'autant plus rare...
Il jeta un regard mitigé à l'enfant qui ne détachait plus son regard de son nouveau camarade de magie, elle caressait doucement le bois le cœur de nouveau léger.
- Miss, vous aurez surement grand mal à vous accoutumez à cette baguette, elle est très exigeante et ne vous accordera confiance que lorsque vous aurez fait vos preuve...
Puis le vendeur s'approcha significativement de la jeune fille et planta son regard si particulier dans ceux bleus légèrement effrayé de sa cliente.
- Ce bois...convient particulièrement bien aux personnes aimant la métamorphose et ayant un don caché. Je vous préconise donc de bien chercher ce pouvoirs qui sommeille en vous, votre baguette ne s'en trouvera que plus forte et le lien vous unissant plus étroit encore.
La fillette acquiesça, mal à l'aise de cette soudaine proximité avec le maître baguetier, elle recula d'un pas, la boite abimé contre son corps.
Mr Lestrange passa le pas de la porte, intrigués par la mine effaré du vendeur écervelé.
- Elle a trouvé sa baguette...Fait en bon usage.
La jeune fille demanda à son père d'acheter la sire spécial pour sa baguette et une boite renforcé pour ne pas l'abimer.
Son père tira de sa bourse les galions nécessaire et ensemble rentrèrent au manoir.
Un chapitre beaucoup plus long mais apres tout le choix de sa baguette magique est une étape important dans la vie d'un sorcier! Je le sais aussi bien qu'un autre!