chapitre 13

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Les cours reprirent enfin pour l'enfant, rompant ainsi la léthargie dans laquelle elle était depuis son retour de l'hôpital.

Elle passa de longue heures à faire ses exercices, se démena pour avoir le dos droit et put écrire de nouveau à son père.

Et...elle reçut une lettre. La fine et régulière écriture de son père s'étendait sur une enveloppe crème. L'enfant déglutît malgré elle, avait elle fait quelque chose de mal ?

L'elfe messager se retira sans cérémonie après lui avoir apporté un coupe papier.

Irina déchira le papier d'un coup sec. Une lettre écrite d'encre rouge se déroula sous ses yeux.

Ses yeux roulaient sur le papier à toute allure, faisant l'impasse sur des lignes essentielles qu'elle était obligée de relire.

« Je rentre au manoir. »

« Gringott ne semble plus avoir besoin de mes services à l'étranger vu qu'ils ont demandé de l'aide a un de ces traites à son sang de Weasley ».

« Désormais je te consacrerait quelques heures par semaines pour t'enseigner les rudiments de la magie. Un Lestrange se doit d'exceller en toutes les disciplines. »

À la lecture de ces lignes pour le moins...étranges. Le cœur de l'enfant s'allégea aussitôt.

« Père va...rester ici...avec moi ! »

Il était vrai que son père devait être furieux par la décision de Gringott comme pouvait en témoigner les ratures et les éclaboussures d'encre sang. Mais désormais il sera plus souvent au manoir... Plus question d'entreprendre ces stupides voyages puisque Gringott avait trouvé mieux en la jeune et dynamique personne de William Weasley.

- Miss ! Miss ! connaissez-vous la nouvelle ?

Anne s'était ruée vers l'enfant lorsqu'elle avait vu la lettre de Mr Lestrange dans ses mains.

L'elfe affichait un air anxieux et perplexe mais devant la mine réjouie de l'enfant elle se doutait que la nouvelle qui lui brulait les lèvres ne devait pas être trop « mauvaise ».

- Père va rentrer au manoir ! Il a dit qu'il ne voyagerait plus !

L'elfe acquiesça sans ne dire mot... Rabastan sera donc à temps plein ici...Rien de très réjouissant pour les elfes de maison...Mais voyant l'immense sourire de la fillette elle ne put que consentir à son bonheur.

Elle semblait si heureuse...Heureuse de retrouver un homme colérique, implusif. Heureuse de retrouver un père qui n'avait jamais un geste tendre envers elle. Une personne qu'elle aimait démesurément, d'un amour irrationnel, destructeur, à sens unique.

Car Rabastan ne pouvais aimer, il avait abandonné l'amour il a bien longtemps. Il n'aimait rien ni personne, pas même sa détestable personne. L'amour qu'il avait donné à sa fiancée n'en avait jamais vraiment été...C'était un plaisir de dominer, un amour pour lui-même de se savoir si fort.

Rabastan avait surement aimé sa mère...Mais l'avait tant méprisé par la suite qu'il avait tué cet amour primaire, cet amour ridiculement niais. Ce pathétique sentiment qui le faisait être faible.

Non Rabastan Lestrange ne savait pas aimé, il avait brulé les notices en se jetant corps et âme dans la plus sombre et impur magie. Il n'aimait pas sa fille, quelque fois il pouvait apprécier son regard adorateur et sa bouille de bambin soucieux mais rien de plus.

De toute manière l'amour était une valeur surfaite, une ridicule faiblesse.

Où l'amour avait il conduit les hommes ? A la mort, a la déchéance sociale... Au bonheur...

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant