chapitre 4

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Mr Lestrange avait tenu à ce qu'Irina empreinte le réseau de cheminée seule, désormais elle entrait à Poudlard, elle n'était plus une enfant même si selon les dires de son père elle n'avait jamais eu le droit de l'être.

Avec une appréhension très mal dissimulé la fillette entra dans l'alcove avec à la main la précieuse poudre de cheminette. « Voix claire et intellegible » lui rappela son père avant qu'elle n'articule exagérément : « Che-min de tra-ver-se »

Les flammes lui dévorèrent les jambes sans qu'elle ne ressente aucune douleur.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux ses pieds reposaient sur les pavés si singuliers du chemin convoité. Les hautes boutiques multicolores l'entouraient et les toits transperçaient le ciel de leurs pointes effrayantes.

Ne pouvant réprimer plus longtemps son excitation, elle sautilla mais fut vite arrêté par la main de son père sur son épaule, lui n'avait pas mis longtemps à se décider de jeter la poudre dans l'alcôve.

« Ne sautille pas... »La gourmands t-il.

Le regard de Rabastan eu un effet immédiat et les pieds cessèrent de quitter le sol sans son bon vouloir, la première boutique fut Fleury et Bott.

L'enfant n'eut pas le courage de demander à son père l achat un livre intitulé  « épopée d'une sorcière en Mongolie » en plus de tous les livres demandés par le Professeur de défense contre les forces du mal,  Gilderoy Lockhart, des livres dont il était lui-même l'auteur.

Devant la mine ahurit de l'enfant voyant la pile indécente de manuel dans une seule matière Rabastan crissa des dents et traita le futur professeur «  de Stupide Narcissique ». Il était vrai que sur chacune des couvertures il envoyait un baiser ou bien un rayonnant sourire à son lecteur mettant Irina très mal à l'aise . Comment lire avec cet homme la regardant sans cesse ? Mais voyant l'expression du bouquiniste elle se rendit compte n'être pas la seule a trouver cela dérangeant.

Rabastan appela un elfe pour qu'il ramène les multiples manuels au manoir, l'elfe rachitique disparut ployant sous le poids faramineux des livres.

Puis vint le temps des robes de sorciers.

La fillette, habitué de poser pour les robes sur-mesure ne broncha pas, ce qui ne fut pas le cas de son voisin qui se tortillait comme un beau diable sous les injonctions de la couturière mécontente.

Même la robe la plus petite dût être reprise mais néanmoins la couturière pris soin de lui affirmer qu'elle avait « grandit ».

La fillette se procura le nécessaire de potion comprenant tous les ingrédients demandés et d'un chaudron taille standard 2.

Quelque plume et encrier magique plus tard père et fille se trouvait face à la « ménagerie magique » écrite de lettre d'or dont la vitrine regorgeait de chats  en tout genre.

Rabastan n'avait pratiquement pas décroché un mot, se contentant de sortir sa bourse ou bien d'interroger le vendeur concernant les fournitures introuvable, et dire qu'un jour il avait été comme ça. Fébrile petit garçon au bras de sa mère, se contenant pour ne pas courir dans les boutiques à la recherche de ses affaires. Il en ressentait un point au cœur, à cette époque la magie noire n'avait pas encore corrompu son âme et ne l'empêchait pas de dormir la nuit.

Mais revoir ces mêmes échoppes réveillait en lui des souvenirs enfantins, des souvenirs trop longtemps égarés.

Il avait à cette époque choisit un chat, au grand damne de son père qui n'appréciait pas cette sale bestiole grise se pavanant et griffant dans le manoir, il avait d'ailleurs finit par la tuer « accidentellement » mais l'odeur de brulé s'élevant de la fourrure de l'animal n'avait trompé personne. Comment s'appelait son chat déjà ? Féliopé comme le héros du roman préféré de son frère ! Un sourire nostalgique étira les commissures des lèvres de Rabastan.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant