Le tournoi des Trois Sorciers

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Irina avait pleuré de longs jours dans sa chambre.

Elle n'était descendue qu'au repas pour que Mme Malfoy ne suspecte pas son désarroi.

Mais Narcissa avait cette intuition toute maternelle, ou bien avait-elle simplement entendu les éclats de voix et même peut être les propos de son fils.

Irina voyait bien que sa tante essayait de réparer le dialogue entre les deux adolescents, par ses œillades appuyées elle tentait désespérément d'inciter son fils à briser le silence entre eux.

Mais Draco, par orgueil, faisait comme si de rien était.

En son for intérieur il était même satisfait.

Elle ne faisait plus la maligne, elle ne lui secouait plus sa réussite académique au visage.

Elle n'avait eu que ce qu'elle méritait.

Mais un cœur n'est jamais tout noir, il ne voulait pas s'avouer s'en vouloir de son énervement et surtout de voir Irina dans cet état pitoyable.

La jeune invitée passait maintenant le plus clair de son temps à l'abri des regards.

Elle avait toujours apprécié enfant chercher des petits coins où se cacher, sa folie aventureuse s'arrêtait alors là, à imaginer passage secret et monde caché. Elle retrouvait un peu de cet engouement enfantin mais tinté de la honte d'avoir été si sévèrement rembarré par son cousin.

Ainsi, les occupants de la maison se demandaient toujours où elle était, comme une partie de cache-cache perpétuel Irina ne réapparaissait qu'au diner où elle se faisait aussi discrète qu'a l'accoutumé.

Coupé court dans son rapprochement avec Draco, Irina écrivait beaucoup de lettres à ses amies.

Mais elle ne s'épanchait complètement que dans celle qu'elle envoyait à Catherine.

Le lendemain de l'incident Irina avait rédigé une longue lettre où les aréoles de ses larmes mêlées avec l'encre rendait certain mot illisible.

Irina s'y était longuement étendu sur la peur que ce soit vrai, qu'a part ses résultats elle ne soit rien. Qu'elle ne fût pas intéressante, pas drôle, ni belle ni laide.

Lors d'un tour de table entre amis où ils devaient mutuellement se définir en un seul adjectif, Catherine s'était vue attribuée « passionnée », Lucie « gentille », Luc « Intimidant » et Irina celui de « respectueuse » ...

Irina n'était même pas sûre que « respectueux » soit un adjectif valable lorsque qu'on cherchait à définir la personnalité de quelqu'un.

Irina avait peur que Draco ait raison.

Que personne ne pouvait réellement l'aimer et la respecter, que si même son père ; son seul parent, ne pouvait aimer passer du temps avec elle alors qui le pouvait ?

Elle se sentait si peu estimé, si insignifiante.

Heureusement pour elle, en quelques jour Irina reçu 3 lettres de ses camarades de chambrée.

Ses trois amies avaient ressenti le mal-être de la jeune Lestrange à travers ses mots et lui avaient envoyé réconfort et solidarité.

La lettre de Catherine était accompagnée d'un dessin sommaire représentant de toute évidence une princesse tordu devant un château rectangulaire aux remparts incertains.

Le PS à la fin lui indiquait que sa sœur voulait absolument lui faire parvenir son œuvre au risque qu'elle ne morve sur sa lettre.

Mme Malfoy ne parvint pas à faire s'excuser son fils mais elle dût suffisamment lui passer un savon car il l'invitait sans cesse à des sorties ou des activités familiale... du moins lorsqu'il arrivait à la débusqué de sa cachette.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant