Des Vacances chez les Leroux

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Jamais les vacances d'été n'avaient semblé si douce à Irina.

Elle était allongée sur une grande nappe de pique-nique, observant le jeu de lumière du soleil entre les branches et les feuilles des arbres au-dessus d'elle.

Finalement elle n'avait pas lu son livre, une fois allongé sur l'herbe moelleuse et couverte de rosée à l'ombre des branches, elle n'avait pu se résoudre à détacher son regard du magnifique ciel bleu.

Des nuages duveteux décoraient le l'étendu monochrome sans en assombrir la couleur, il allait encore faire un temps radieux pour tout l'après-midi.

Catherine remua à ses côtés en tournant une page de son propre ouvrage, le livre en visière elle se protégeait des éclats du soleil jouant à cache-cache entre les rameaux verts.

Silencieuse, Irina remuait ses orteils dans l'herbe fraîche, les jeunes pousses caressant la plante de ses pieds et ravivaient son merveilleusement d'être dehors et parfaitement heureuse et épanoui.


La veille au soir, toute la petite famille s'était regroupée autour du piano, une tasse de thé fumante à la main.

Catherine avait désespérément essayé d'apprendre à son amie la comptine « frère Jacques » en vain.

Si la logique de succession de notes était facilement compréhensible, Irina s'était découverte un incroyable talent : celui de tout bonnement oublier entre chaque note la précédente et la suivante.

La sœur de Catherine, d'une dizaine d'année avait alors prise sa place et avait, avec un dédain incroyable ; jouée la mélodie en ne manquant pas de jeter des regards suffisant à Irina.

Loin d'être vexée, Irina avait souri et abandonné le piano pour se concentrer sur une activité où elle excellait ; la lecture.

Catherine avait quand même grondé sa cadette de ce manque de tact avant de reprendre place à côté de son amie.

- Si elle venait à Poudlard elle finirait à coup sûr à Serpentard ! Persifla Catherine entre ses dents.

Interdite, Irina avait écarquillé les yeux.

- Comment ça si ?

D'un ton plus bas, comme celui qu'on adopte pour discuter de sujets honteux, Irina continua.

- Elle n'a pas fait preuve de magie ?

- Quoi ? Ah oui. Parfois j'oublie qu'au vu de ma famille il y a plus de risque d'être dépourvu de magie. Si je pense qu'elle a de la magie, mais elle a décidé d'aller à Beaubâtons et de perfectionner son français.

La brune jeta un regard oblique à sa mère qui semblait absorbé à dessiner dans un grand cahier.

- Je ne comprends pas pourquoi, ma sœur préfère se confronter aux difficultés de la langue française surtout à l'écrit. Je me rappelle horribles week-end, enfant, à écrire et recopier des dictées interminables où il y avait toujours de plus en plus de fautes...



Ramenée à la réalité par une ombre froide lui barrant son beau paysage, Irina se redressa pour découvrir le père de Catherine accompagné de sa plus jeune fille Louise.

La bambine se jeta sur sa sœur qui expira tous l'air de ses poumons en une grimace douloureuse.

- Vous venez m'aider à gonfler la piscine ? S'enquit le père en tentant d'arracher la prise de Louise des cheveux de sa sœur.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant