Une famille aimante

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La première chose qui frappa Irina fut le soleil resplendissant.

Rabastan et elle étaient réapparu sur une route de campagne sous le soleil brulant d'une mâtiné d'été. Irina sentit la nausée caractéristique d'un transplanage la quitter aussitôt alors que la caresse agréable du soleil venait l'aveugler et lui chauffer les joues.

Les mains en pare-soleil, Rabastan observa autour de lui et remarqua une grande maison un peu plus loin, à peine visible derrière une rangée d'arbre verdoyante.

Râleur, il attrapa la valise de sa fille et se mit en route, il n'appréciait pas de devoir avancer à découvert ni de se retrouver en pleine nature.

Sa fille, quant à elle, profitait de ce dépaysement pour observer avec insistance le ciel bleu exempt de tous nuages.

Au bout de quelques pas, Mme Leroux et ses 4 filles vinrent à la rencontre du duo hétéroclite.

La plus jeune fille de la sorcière quémandait les bras et geignant en se voyant ignoré.

Mme Leroux portait une robe très élégante, comme son homologue, elle porta sa main en visière et décocha un sourire de circonstance au patriarche Lestrange.

D'une voix qui laissait transparaitre un léger accent, elle souhaita la bienvenue à ses hôtes.

Cependant, et cela surprit Irina ; elle n'invita pas Mr Lestrange à passer le seuil de la maison pour un café ou thé.

Rabastan ne se formalisa pas de cet oubli, laissa tomber la valise au pied de la femme et marqua un arrêt où aucun des adultes ne parlaient.

Catherine souriait à Irina qui, timide, n'osait pas sauter dans les bras de son amie mais ne manquerait pas de le faire une fois son père partie.

Rabastan semblait incongru dans cette campagne, habillé de pied en cape de noir, il poussait du bout de ses chaussures les herbes folles de la campagne.

Finalement, il remercia succinctement Mme Leroux et, après un regarde entendu à sa fille, s'éloigna pour transplaner.

Irina, encore aveuglée par le soleil ne vit pas son père disparaitre mais entendit un claquement sec suivit d'un silence.

Aussitôt, Catherine et sa mère expirèrent bruyamment et s'échangèrent un sourire avant de débarrasser la jeune Lestrange de sa valise pour l'escorter vers la maison.

Ils passèrent un portillon en fer et Irina pu voir un jardin immense bordant la maison, mais pas de statue ou de haie parfaitement ordonné comme dans les jardins à la française, partout où elle posait les yeux Irina voyait des jouets multicolores.

Une grande table surplombée d'un grand parasol trônait autour d'un bac à sable rempli de sceau et de pelles.

A son plus grand ravissement, A l'orée de la rangé d'arbre qui constituait une mini forêt Irina aperçu un grand hamac coloré.

                     - Les filles, allez débarrasser la table s'il-vous-plat, nous allons manger. Demanda Mme Leroux a ses enfants qui se mirent à ranger leurs jouets pour libérer de l'espace.

A l'attention de sa plus jeune fille, la femme se mit à son niveau et d'une voix douce répéta mais en français.

Catherine qui portait la valise de son amie, indiqua à Irina l'étage et l'invita à la suivre d'un mouvement de la main.

Ensemble, les deux adolescentes pouffaient, heureuse d'être réunis sous un soleil radieux.

Le rez-de-chaussée se composait d'une grande cuisine, d'un salon chaleureux et de plusieurs autres pièces dont les portes restaient fermées.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant