chapitre 7

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Cette nuit-là elle dormit très mal, le front bouillant d'une semi fièvre et le cœur en miette.

On avait rudimentairement nettoyé sa plaie que l'on avait caché sous un pansement.

La peau avait craqué sous la pression de la bague sur l'os de sa pommette, ainsi une blessure au bord irrégulier lui ornait maintenant le visage.

De plus un lourd ecchymose violacé s'était étendu sous sa peau, la peau du niveau du haut de son sourcil jusqu'au niveau de son nez était sensible et douloureuse.

Les elfes avaient fait de leurs mieux, administrant maladroitement les soins.

Irina se réveilla en sueur, l'air autour d'elle était lourd et froid.

Elle peina pour ouvrir son œil gauche tant la peau autour était tuméfiée.

Dehors il faisait jour depuis longtemps, la lumière passait entre les rideaux tirés à la va-vite, tout comme les draps de son lit, remient négligemment sur son corps frêle.

La fillette se redressa et se hissa en dehors du lit.

Ses pieds frôlèrent les draps et adhérèrent au sol. Elle avait mise furibond son père et n'osait pas remettre les pieds dehors. Peut-être espérait-elle rester toute sa vie ici, dans sa chambre froide et triste. Au moins ici elle ne lui ferait pas honte.

De grosses larmes s'écrasèrent au sol, elle se recroquevilla au pied de son lit.

Pourquoi n'arrivait-elle jamais à être parfaite ? Même en faisait de son mieux...même en s'acharnant comme une damné elle n'y arrivait jamais.

Quelques coups retendirent à la porte, s'attendant à voir Anne l'enfant ne se releva pas mais tenta d'étaler l'eau s'écoulant de ses yeux sur sa joues droite intacte.

Mais ce ne fut pas Anne qui passa le pas de la porte mais Cerise, la jeune elfe de la cuisine.

- Mademoiselle, Cerise est venu vous revei...Ah vous êtes déjà debout...

- Où est-elle ? Où est Miss Couples ?

Irina s'était jetée sur la pauvre Cerise qui, peu habitué à être ainsi molesté, se retrouva fesses au sol.

L'enfant dans un flash éclair s'était rappelée les coups qu'avait reçue Miss Couples, trop, trop nombreux pour un elfe de cet âge.

- Excusez-moi...je ne voulais pas ...te faire mal.

Irina porta une main secourable à l'elfe qui l'ignora.
Anne était en convalescence et serait absente pour plusieurs jours, le temps que ses ecchymoses se résorbent.

- Mais vous avez appelé un médecin ?

Cerise manqua de s'étouffer tant elle pouffa.

- Un médecin pour les elfes ? vous n'y pensez pas Mademoiselle !

Certes il était stupide de vouloir soigner les elfes, de soigner ces immondes êtres insignifiants. De Simples esclaves. Pourquoi les soignerions-t-on ?

Cerise n'était pas très douée, passer une robe sur quelqu'un était d'un compliqué ! Nouer tous les lacets, d'un ennuie ! Et attacher des cheveux, d'une complexité hors du commun.

- Votre petit déjeuner vous attend...

Irina descendit donc, le cœur serré d'appréhension. Elle devait revoir son père...S'excuser auprès de Anne...

Son père n'était pas dans le salon, il s'était enfermé dans son bureau tôt ce matin avec pour implacable consigne qu'on ne le dérangeât point.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant