Le début de la cinquième année

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Poudlard n'avait pas changé pendant l'été. Ce constat apporta un peu de sérénité à la jeune tandis que son regard émerveillé balayait la grande salle. Une nouvelle fournée de jeunes sorciers de premières années avait fait leur entrée, mais à part cela ; tout était identique.

L'odeur de vieille pierre humide et de la poussière flottait toujours dans les recoins des couloirs, le soleil Ecossais du début de septembre baignait toujours toute l'aile Est du château au petit matin et le professeur Dumbledore statuait immuablement à la direction de l'école.

Cette année pas de grande Inquisitrice à la botte du ministère, celui qui avait repris son cours de Défense contre les forces du mal n'était autre que Severus Rogue, l'ancien professeur de Potions qui se voyait donc remplacer par le pas si nouveau Horace Sluggorn.

Parmi les rangs de ses camarades, Irina avait vu les mines défaites et dépité des étudiants, et plus particulièrement le regard horrifié de Harry Potter à l'annonce de la nouvelle par Dumbledore.

Elle, n'en pensait pas grand-chose. Severus Rogue était mauvais pédagogue, assurément, mais au moins on ne pouvait lui reprocher de ne pas connaitre son sujet. Elle convenait qu'il ne servait rien à un professeur d'être expert s'il était incapable de partager son savoir ; mais Irina n'avait aucune raison de s'offusquer ni de s'angoisser.

Le soir même, dans la sécurité de la tour des Serdaigle, Irina prit à part Catherine et les deux jeunes filles allèrent se calfeutrer dans un petit réduit dont la porte avait été impassibilisé par un sort particulièrement bien réussi de la jeune Lestrange.

-         C'est vraiment nécessaire ? demanda Catherine avant de renchérir. Les autres ne nous écoutent pas.

-         Non, mais moi je ne dois pas être entendu.

Instantanément, entre les 4 murs étroits du débarras, tandis que les genoux des deux jeunes filles se touchaient avec insistance, Irina se sentit mieux ; enfin elle n'était plus seule.

-         Je suis tellement contente que tes parents t'aient laissé revenir.

-         Oui, avec le retour officiel de Tu-savais-qui la question s'est posée, mais ma mère a convenu que l'endroit le plus sûr de Grande Bretagne était assurément sous la coupe de Dumbledore.

Irina inspira plusieurs grandes goulées d'air pour se détendre avant de faire tomber sa tête sur l'épaule de son amie assise à même le sol à sa gauche.

-         J'ai tellement besoin de toi, je ne sais pas comment j'aurais fait ici, avec tout ça, sans toi.

-         Moi aussi, je n'aurais pas pu y aller, ça aurait été trop horrible.

Irina extirpa de sa poche une enveloppe et la tendit à son amie.

-         Qu'est-ce que c'est ? demanda cette dernière avant de s'en saisir.

-         J'ai découvert la vérité... sur ma mère, ma famille. Je ne peux pas gérer ça toute seule j'ai besoin de toi.

Catherine enserra de ses bras les épaules de son amie et pressa sa joue contre la chevelure brillante d'Irina.

-         Tu peux tout me dire, prend ton temps, je suis là pour toi.

Alors, dans un placard minuscule au fin fond de la tour de Serdaigle ; Irina ouvrit l'enveloppe pour en sortir des dizaines de clichés. Catherine et elle regardèrent avec attention les visages de papier tandis que Irina commença son récit. Elle raconta tout, s'emmêlant dans les lignes temporelles et en adoptant un discours décousu tant toutes ces informations semblaient irréelles, même pour elle ; alors qu'elle était la protagoniste de cette pièce de théâtre.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant