Enfin la fin des vacances

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Le salon des Lestrange était dans un état préoccupant, bien sûr depuis les dernières années l'absence de fournitures et de soins s'était fait sentir dans tout le manoir mais, le sol et la table à manger étaient désormais jonchés d'un amoncellement conséquent de journaux et de papiers.

A pas minutieux, Irina se frayait un chemin à travers les gros titres retraçant l'actualité sorcière manquée depuis 2 mois.

La pièce devait surement contenir l'intégralité des journaux de la Gazette du sorcier depuis la date d son départ.

« Les allégations folles de Dumbledore et de Potter ».

« Potter, le traumatisme de trop pour sa santé ? »

« Celui-dont-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n'est pas de retour rassure le ministre ».

A mesure qu'elle s'engouffrait dans la petite pièce surchargée, le malaise la gagnait.

Harry Potter était dépeint comme un fauteur de trouble toujours désireux d'attirer l'attention ou bien un jeune adolescent déjà fragilisé par son histoire tragique finalement rendu fou par la mort de son coéquipier.

Cependant, Irina ne pouvait se contenter de ces explications sommaires ; si elle ne connaissait pas Harry Potter pour affirmer ou infirmer les propos du jeune sorcier ; elle vivait malheureusement avec un ancien mangemort. Et les choses ne paraissaient pas aussi apaisé que les journaux laissaient transparaitre.

Rodolphus et Bellatrix n'avaient plus passés le seuil mais Rabastan passait beaucoup de temps dehors. Il rentrait à des heures incongrues ; soit très tôt le matin avec des cernes attestant d'une nuit blanche ou lorsque la nuit noire battait son plein.

Ces interrogations l'avaient poussé à investiguer dans le manoir, seule la folie aurait pu la pousser à s'aventurer dans la chambre ou le bureau de son père ; Irina était persuadée depuis le temps qu'un certain nombre de sortilèges prouveraient à son père une quelconque intrusion, et mieux valait qu'elle ne soit pas l'intruse.

Irina poussa du pied ce qui ressemblait à un monticule de papiers carbonisés ; posé sur le parquet abimé la suie s'était infiltrée dans les interstices du bois ; son père aurait dû faire bruler ses documents dans l'âtre il n'aurait ainsi pas sali le sol ...

A part ces documents et les journaux la jeune fille ne trouva rien d'intéressant.

Alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre sa chambre un craquement sonore suivit d'un bruit sourd se fit entendre à la porte. Le choc contre la lourde porte du manoir avait fait trembler les gonds ; Irina, inquiète passa la tête entre deux barreaux de l'escalier pour rester hors du champ de vision directe tout en gardant une vue relative sur la scène.

Derrière le battant abimé, Irina entendait des pas lourds et trainants ; l'ombre d'une grande silhouette se découpa lentement sous la traverse inférieure.

Prise d'un frisson glacé, elle posa sa main sur sa poche ; elle n'avait pas sa baguette, elle l'avait laissé sur son bureau.

Devait-elle se jeter dans l'escalier et atteindre coûte que toute sa baguette ou mieux valait-il rester immobile en espérant n'être pas repéré ? Qui pouvait bien venir les visiter ?

Le choix lui échappa tout à fait lorsque la porte d'entrée s'ouvrit en un claquement qui lui arracha un faible cri paniqué.

Son exclamation mourut aussitôt dans sa gorge quand elle reconnut la stature de son père.

Rabastan se jeta aussitôt sur la porte pour la refermer, sa respiration était saccadée et il semblait à bout de souffle comme s'il avait couru une longue distance, cependant ; Irina en était certaine Rabastan avait transplaner, en témoigne le craquement sonore entendu quelques instants auparavant.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant