Endoloris

Chapitre sans titre 50

Pour ainsi dire, la vie d'Irina Lestrange se déroulait bien.

Elle avait des amies, des notes plus que correctes, des encouragements des professeurs, et surtout la boule au creux de ses entrailles avait disparu.

Sirius Black n'était pas un sujet de discussion au quotidien, les enfants était bien plus préoccupés par leurs cours, les matchs de Quidditch, ou les rares sorties à Préaulard pour s'encombrer de peur invisible dans leur vie de tous le jours.

Poudlard était une bulle, l'internat permettait aux enfants de découvrir une autre réalité, un autre quotidien qu'une vie de famille ; bonne ou mauvaise.

Et cette bulle était bénéfique à Irina, ces effets apparaissaient réellement quand elle rentrait chez elle tant le contraste était saisissant.

A peine le seuil passé, son corps se tendait, l'odeur d'humidité et la fraicheur des lieux embaumaient son cœur d'un voile glacé.

Son père ne passait pas de temps pour elle, il se cloîtrait dans son bureau et ne donnait signe de vie, c'est à peine si elle le croisait dans les longs corridors, et lorsque cela arrivait un réel malaise lui sautait au cou tandis qu'ils se regardaient d'un bout à l'autre du dégagement.

Alors qu'à l'école, elle se sentait plus complète et plus elle-même qu'elle ne pouvait l'être chez elle.

Si bien, qu'elle ne savait plus très bien qui elle était, une tendance à la timidité perdurait entre ces deux Irina mais guère plus.

Elle se sentait d'humeur joueuse, railleuse même parfois.

Une amitié sincère liait désormais les camarades de chambrée.

Bien qu'Irina fût souvent la première à s'endormir, certaines soirées se déroulaient à la lueur des baguettes, leur bavardage s'éteignaient d'eux même ou bien étaient stoppé par un préfet qui, de ronde dans les couloirs entendait les jeunes filles étouffer leur rire.

Un quotidien agréable.

A la question, « qu'est-ce que tu aimes ? », Irina trouvait maintenant mille et une réponse.

Elle aimait l'odeur d'herbe fraichement coupé lors qu'elle ouvrait les fenêtres de son dortoir le matin.

Elle aimait la sensation et l'odeur réconfortante des draps frais au moment de se coucher.

Elle aimait apprendre, que chaque jour soit d'une similarité différente.

Elle aimait avoir de bonnes notes et appréciations, sentir à travers celles-ci sa valeur et l'assentiment des professeurs vis-à-vis de son attitude exemplaire.

Elle était indéniablement une bonne, voir une excellente élève. Tous les professeurs appréciaient sa précision, sa justesse et son sérieux. Même le professeur Rogue, connut pour son impassibilité ne pouvait nier que la jeune Lestrange était studieuse et appliquée.

Elle avait même reçu une lettre de son père, la félicitant succinctement de ses résultats accompagnés d'une boite de biscuit avec un mot de Mme Malefoy.

Drago avait été enchanté de partager avec ses amis ces gâteaux.

Irina passait parfois du temps avec Drago, bien qu'ils n'aient jamais été très proche il n'était pas aussi condescendant avec elle qu'avec les autres enfants.

Avec elle, il était plus que le fils de Mr Malfoy, il était drôle, intéressé et passionné de quidditich.

Cela aurait été mentir de dire qu'il n'était pas pédant, hautain et jaloux invétéré.