Honeydukes et otages sous-marins

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La fête de la nouvelle année se passa bien plus calmement à Poudlard que le bal de Noël.

Cette fois-ci tout le monde y était convié, bien qu'il n'y ait pas d'orchestre, quelques instruments avaient été ensorcelés et on pouvait même voir des groupes d'élèves avec leurs radios pour capter des musiques plus actuelles.

La grande salle de Poudlard avait été noire de monde. Tous les élèves ou presque avaient demandé à leurs parents de rester à Poudlard, exceptionnellement, pour une fois encore vivre l'histoire d'un événement si particulier que le tournoi de la coupe de feu.

Irina avait été radieuse toute la soirée, entouré de toutes ses amies, des farces et discussions des jeunes de son âge.

Pour la nouvelle année des mélanges plus significatifs entre Poudlard, Beaubâtons et Durmstrang avaient pu être observé. Ce tournoi marquerait à coup sûr les alliances mondiales, au moins en matière d'éducation des jeunes sorciers et sorcières.

Des capes bleus et rouge s'accordaient au camaïeu de noir et gris des élèves de Poudlard.

Lors du décompte, Irina avait hurlé à plein poumon puis avaient participé à la frénésie ambiante pour distribuer câlins et accolade amicale à ses voisins.

Au loin, elle n'avait pas vu Gregory Goyle l'observer avec attention.

- Y a Goyle qui te mate encore... murmura Catherine à Irina en envoyant un regard mauvais au garçon.

Une fois rentrée du bal, ses amies avaient bien vu la mine déconfite de la jeune fille. Malgré les suppliques de cette dernière, le trio avait réussi à lui extirper les vers du nez.

Irina avait alors déversé son cœur entre deux sanglots, se sentant pitoyable d'avoir si mal au ventre sans raison.

Mais il y avait bien une raison, son odieux cousin et ses remarques acides.

Son cavalier plein de lâcheté préférant plaire à Draco plutôt que de rester avec Irina qui avait accepté pour rendre service. Elle qui s'était senti si fière et belle avant de quitter la salle commune. L'extase de se faire pomponner et de se rendre compte qu'on pouvait attirer les regards n'avait rendu que plus rude la honte et l'humiliation d'être laissé dans un coin comme une chaussette puante.

Heureusement ses amies avaient été là, s'offusquant pour elle, jurant de jeter tous les sorts les plus horribles à tous ces hommes minables qui osaient la faire pleurer.

Qu'il avait été bon de se retrouver entre filles, de voir qu'elle pouvait être en colère, qu'elle pouvait criait qu'elle le détestait, qu'elle les détestait !

Avec ses amies elle n'était pas obligée de toujours montrer un visage neutre et placide, de sourire alors qu'on l'insultait, ou de se taire lorsque les émotions se basculaient dans son ventre.

Irina releva le nez de son assiette pour observer Gregory assit à côté de son cousin.

Ce dernier la quitta alors des yeux pour faire mine de se reconcentrer sur une discussion menée par Draco.

- Ignore-le. Demanda Irina à son amie qui continuait de fusiller le garçon de ses grands yeux bruns.



Le premier samedi de janvier, les élèves à partir de la troisième (avec une autorisation parentale) avaient le droit de se rendre à Préaulard.

Aucune visite n'avait été permise depuis le début de l'année mais la cadence des épreuves du tournoi et la venue des élèves étrangers avaient été une assez grande distraction pour qu'aucun petits sorciers anglais ne se languisse du village sorcier jouxtant l'école.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant