Endoloris

chapitre 23

La matinée du premier septembre arriva enfin, Irina attendait depuis ce qui lui semblait une éternité fébrilement assise au bord de son lit.

Elle avait acheté ses fournitures scolaires pour la deuxième année à Poudlard la semaine précédente durant la ruée de tous les étudiants. Elle n'en gardait pas un bon souvenir, bousculé de toute part, étouffé entre des passants bien trop pressé...

Heureusement cette année la, le nouveau professeur de défense contre les forces du mal n'avait pas demandé ses autobiographies et aucuns de ses nouveaux livres ne lui lançaient des regards gênant.

Tous ses nouveaux livres en poche elle avait entrepris de les dévorer. Au début se restreignant à quelques chapitres par jour, pour garder le suspens de la magie jusqu'au bout, mais finalement le premier livres d'histoires de la magie et la moitié de celui de métamorphose y passèrent . Elle n'avait fait que survoler le reste des ouvrages, s'attardant à peine sur celui d'astronomie préférant réviser les différents composant d'une potion réussie !

Pouvoir de nouveau se plonger dans les livres, se couper enfin du monde et des allers venus de plus en plus fréquentes dans le manoir lui firent du bien.

Ne plus penser à elle, Irina Lestrange mais aux vie d'autrui, leurs exploits, leurs échecs, leurs peines et leurs amour.

La jeune Lestrange passa son cardigan au dessus de sa chemise blanche et chaussa ses soulier. Il ne lui restait plus qu'a attendre les 11 coups de l'horloge. Ceux ci arrivèrent enfin et Rabastan s'extirpait aussitôt de ses appartements.

Sa fille était déjà prête sur le pallier, sa lourde malle à ses pieds préparé par le soin des elfes de maison. Pas même un « bonjour » ne perturba leur silence religieux, un craquement sonore et ils disparurent.

Ce deuxième transplanage se passa mieux que le premier, du moins Irina garda en elle la furieuse envie de vomir et son teint d'ordinaire si pâle n'arborait cette fois ci pas un vert caractéristique du mal de transplanage.

Le père et la fille marchaient d'un pas serein, Irina n'avait plus la même impression que l'année précédente, elle ne se sentait plus oppressé, étouffé par la foule compacte de moldu. Elle était détendu, bousculée mais pas angoissée, elle se sentait même un peu contente. Enfin elle allait pouvoir retrouver les cours, le calme de la bibliothèque, un cadre stable et rassurant qui lui manquait tant chez elle.

Le caractère imprévisible de son père la mettait constamment dans un inconfort et un stress oppressant, devoir contrôler ses paroles, ses gestes et même ses expressions du visage était épuisant. Elle ne devait pas se montrer trop heureuse lorsqu'une chouette apparaissait à l'horizon, sa correspondance avec Catherine était un secret dangereux, qui lui vaudrait à tous les coups un Doloris. Elle ne devait pas se laisser tenter par l'envie de lui raconter son année scolaire, elle ne pouvait laisser libre cour à sa joie d'enfin retrouver son père qu'elle aimer tout de même. Elle ne pouvait humer son odeur, toucher son visage, se réconforter dans une étreinte pleine de chaleur, Elle devait se contenter d'une distance d'un mètre entre eux,

Lorsqu'ils passèrent le mur de pierre caractéristique entre la voie 9 et 10, la jeune Lestrange espéra ne tomber sur personne de sa connaissance. Surtout pas Catherine, elle serait obliger de l'ignorer et elle était sûr que l'impétueuse brune lui en voudrait après.

Heureusement le quai bondé et l'heure tardive ne permirent pas aux Lestrange de long et larmoyant adieu. Un simple avertissement sur sa conduite à suivre et Irina se retrouva plongé dans le chaos du train scolaire.

Comme lors de sa première entrée dans le Poudlard Express, Draco vint à sa rencontre, ses cheveux blond toujours plaqué sur le sommet de son crâne et un sourire goguenard planté sur ses lèvres pâles.