Chapitre 10

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Une main ferme et autoritaire tambourina vigoureusement la porte de la chambrée au petit matin rompant précipitamment les rêves des enfants encore éreintés des émotions de la veille.

Irina émergea difficilement, de lourds cernes violacés sous ses yeux pâles comme ultime marque de la nuit épouvantable passée. La jeune brune aux cheveux bouclés ne se leva pas, la tête enfouie sous son oreiller proférant un chapelet d'injure contre l'imbécile ayant fracassé la porte pour les réveiller. Les deux autres filles s'étaient déjà habillées précipitamment, admirant le revers de leurs robes désormais de satins bleus et enfilant leurs cardigans gris et leurs cravates par-dessus une chemise blanche grossièrement défroissé.

Puis elles s'étaient discrètement éclipsées ne souhaitant être en retard le premier jour et ainsi se faire remarquer, contrairement à Catherine qui restait résolument au lit attendant surement le dernier moment pour se jeter dans une jupe et une chemise, préférant de loin se réfugier 5 minutes de plus sous sa couette moelleuse au que de coiffer sa tignasse en bataille.

Irina passait nerveusement sa jupe et boutonnait maladroitement sa chemise, les mâchoires serrés et les yeux mi-clos de sommeil. Une fois chaussée et partiellement coiffée, elle attrapa sa cape bleu en grimaçant. Bleu et non verte, cela n'était donc pas un mauvais rêve.

Son sac en bandoulière jeté sur l'épaule elle s'apprêta à sortir mais le ronflement émanant de l'oreiller de la retardataire la retint. Après mûre réflexion elle secoua doucement sa camarade.

Il ne fallait pas qu'elle soit en retard, elle avait peut-être passé une mauvaise nuit et le réveil difficile n'arrangeait surement pas la volonté déficiente de Catherine de s'extirper de son matelas moelleux. Un grognement répondit aux tentatives d'Irina d'aider sa camarade.

- Tu devrais te lever...On risque d'être en retard pour le petit déjeuner et la remise des emplois du temps...

Une tête échevelée et des yeux bouffis émergèrent brusquement de sous la couette.

- J'arrive...

Catherine se jeta en dehors de son matelas, exposant un pyjama jaune canari particulièrement voyant. La jeune retardataire, désormais parfaitement réveillé disparu un instant derrière le rideau de son lit pour en ressortir partiellement habillé.

La cravate dénoué et la cape de travers Catherine s'élança dans les couloirs vides de la tour de Serdaigle suivit de près par Irina hésitant à courir.

En pressant le pas les deux jeunes filles finir de s'apprêter tout en se dirigeant rapidement vers la Grande Salle d'où s'échappait des bruits de chahut.

- Merci de m'avoir attendu, j'ai vraiment eut du mal à me lever...Promis les autres jours je serais a l'heure...concéda Catherine à voix basse.

La lourde porte laissait encore entrer les derniers retardataires quand bien même Mr Rusard, le concierge s'évertuait à pousser les lourds battants afin d'enfermer les étudiants aux réveils difficiles à l'extérieur des réjouissances.

Irina s'engouffra à la suite de sa camarade et ensemble elles s'assirent au milieu de la table des Serdaigle, le regard de la jeune Lestrange s'égara un instant vers la table des vert et argent où siégeait Draco qui ne lui dédicaçait pas même un coup d'œil.

Déçue, Irina reporta son attention sur sa tablée, on apercevait les préfets tentant de donner les précieux emplois du temps sans être piétiné par la foule impatiente à leurs côtés.

Un jeune première année aux côtés de la jeune brune grogna, dans ses mains le précieux parchemin tant convoité et en signe de son immense courage d'avoir bravé seul la cohue, des cheveux décoiffé et un visage rougeoyant.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant