Chapitre 1

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La lumière du soleil transperçait difficilement les épais rideaux de velours turquoise, les quelques rayons épars venaient s'écraser faiblement sur le sol tapissé faisant ainsi miroiter la chambre d'une lueur douceâtre.

Comme tous les matins l'enfant regardait ce fascinant spectacle, son corps se détendait alors.

Le jour avait enfin reprit sa place à la nuit. Dans un éternel combat, le soleil gagnait toujours, chassant ainsi le temps d'une douzaine d'heure les terrifiantes ombres ornant si ordinairement les murs du manoir.

Doucement l'air autour d'elle se réchauffait, les tapisseries aux murs reprenaient leurs couleurs vertes originels, le plancher grinçait dans toute la maison signe évident de l'activité des elfes de maison. L'enfant repoussait alors les lourds draps dévoilant son corps chétif et malingre emprisonné dans une chemise de nuit blanche à dentelle.

Quelques timides tapotements se faisaient entendre à la portes suivit d'une minuscule voix.

- Mademoiselle il est l'heure de vous lever.

Et comme à l'accoutumée elle ouvrait la porte, adressait un timide regard suivit d'un sourire à son elfe de maison et toutes deux entraient dans la chambre.

- Avez-vous passé une bonne nuit mademoiselle ?

L'enfant répondait toujours la même chose, inlassablement, qu'importaient les nombreux tourments qui l'assaillait une fois la pénombre tombé.

-Oui, très bien je vous remercie Miss Couples.

L'elfe s inclinait alors, plus par jeu en replaçant sur sa tête le vieux morceau de tissus lui servant de coiffe.

Les lourds rideaux étaient alors tirés, le lit refait par les soins de l'elfe.

L'enfant fixait la devise de sa famille placardé, brodé, sculpté dans toute sa chambre et le manoir "Vis virtutem fovet" soit « La force favorise la morale ».

Presque solennellement, à demi-mot, elle murmurait les mots latins, tant de fois entendue de la bouche de son père lui reprochant son manque de rigueur.

Elle se devait de faire honneur à sa famille, du moins ce qu'il en restait.

Elle se devait d'être la digne fille de son père, à défaut de ne pas pouvoir porter et hériter fièrement du nom de famille tant convoité et respecté à travers le monde des sang pur.

Lestrange.

Cette prestigieuse famille, crainte et observé depuis des générations mais tombant lentement en désuétude depuis l'affiliation à « celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » de 2 de ces membres les plus illustre.

Bellatrix Black-Lestrange et Rodolphus Lestrange.

- Mademoiselle, Madame Malfoy ne vas pas tarder à arriver, il serait préférable que vous revêtiez une tenue correcte avant son arriver.

Madame Malfoy rendait visite à la famille Lestrange 2 fois par semaine, dans le but d'instruire la jeune fille, de lui apprendre l'étiquette, la bienséance et tout ce qu'une jeune fille de son rang devait connaitre.

Normalement la mère devait se charger seule de l'éducation de ses enfants, il était très déplacé de demander de l'aide à une quelconque personne que ce soit. Une femme ne pouvant gérer sa progéniture ne méritait tout bonnement pas le respect accordé généralement aux femmes de son rang.

Mais sa mère n'était pas là pour lui enseigner, ce rôle revenait donc à sa tutrice.

La sœur de la femme du frère ainé de son père, autant dire qu'il avait fallu chercher loin pour trouver une femme de sang pur disposé à enseigner à cet enfant.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant