Endoloris

chapitre 4

Les journées se succédaient, toutes semblables, une monotone routine rythmait les longues heures précédents le levé et celles de l'étude.

Mme Rose était définitivement partit, emportant avec elle la si mélodieuse langue française, désormais c'était un professeur plus sévère qui lui faisait les leçons de mathématiques.

Une professeur intransigeante, Miss Books était une grande femme ayant un corps aussi longiligne qu'un esprit étriqué, de fine lunettes en demi cercle venait encadrer ses petit yeux et un rouge à lèvre foncé semblait rendre ses lèvre encore plus pincés.

- Combien de fois te l'ai-je dis ? Les fractions ne s'effectuent pas ainsi ! Est-ce que tu retiens quelques choses de mes leçons ou bien as-tu une tête de linotte ?

L'enfant se confondit en excuse, mais les nombres dansaient devant ses yeux sans qu'elle ne puisse les ordonnés, les chiffres s'entremêlaient, se confondaient sans qu'elle n'arrive à les démêler.

- Alors ? le résultat ?

- Je... dois m'excuser une fois de plus Miss mais ...je n'arrive pas à vous donner une réponse...

- Mais qu'y a t-il de si difficile a comprendre ?

Tout, tout simplement, la méthode semblait plus qu'obscure, les bases de calculs d'Irina étaient plus que précaires et le ton condescendant de son professeur rendait difficile et compliquer chaque explication.

Mais la bienséance l'empêchait de répondre franchement à son professeur, un simple « je ne sais pas » s'échappa de ses lèvres et alla s'écraser contre les oreilles de Miss Books.

Les leçons s'éternisaient tout le temps et se terminaient en une pluie de reproche, cette enfant était si borné, rien ne voulait entrer dans son crâne et tenter de remplir le vide abyssale qui s'y trouvait.

Quand il fallait lire des sottises la fillette était au premier rang mais lorsqu'il était question de chiffre elle disparaissait.

Plus le temps passait plus l'amour d'Irina pour les livres grandissait, il n'était pas rare de retrouver la fillette endormi au petit matin le visage caché par un livre à moitié ouvert.

Le peu d'activité passée en dehors des murs du manoir permettait rarement à l'enfant d'avoir des interactions avec les enfants de son âge, ainsi elle préférait ses amis de papier.

Eux au moins ne changeaient jamais, ils étaient toujours présent, ne faisait jamais de bêtise et ne se disputaient jamais avec elle.

Des amis précieux lorsque la fraicheur du manoir venait glacer ses sens et ternir son humeur.

Cela faisait presque 1 mois que Monsieur Lestrange n'avait pas repassé le pas du manoir, il était resté quelque temps après l'anniversaire de sa fille mais était rapidement retourné travailler.

Mais bientôt, dans quelques semaines allait être organisé à domicile une grande fête mondaine, la promotion professionnelle de Mr Malefoy.

Les elfes des Lestrange avaient déjà commencé les préparatifs et les effluves s'extirpant de la cuisine ravissaient l'odorat de la jeune fille.

La cuisine lui avait définitivement fermé ses portes, l'obligeant à déjeuner seule, face aux ombres étranges ondulant sur les murs.

La santé de Miss Couples était de plus en plus préoccupante, ses mains s'agitaient tant qu'elle ne pouvait presque plus rien porter par elle même, plusieurs fois Irina avait dût elle même apporter le thé au grand dam d'Anne qui n'arrivait pas à réfréné la sollicitude de la fillette.