Irina suivait chaque semaine plusieurs cours dispensé par son père, elle suivait attentivement ses leçons, noircissait son cahier et ne répondait jamais aux questions quand bien même elle connaissait la réponse, elle avait bien vu que cela horripilait son père lorsqu'elle connaissait la réponse, il préférait avoir l'impression de lui apporter des connaissances.
Donc pour Irina il était normal de ne pas répondre aux questions du professeur, elle percevait leurs interrogations comme des « questions rhétorique » auxquels il ne fallait pas répondre sous peine de gêner l instituteur.
Les cours de Rabastan consistait à apprendre par cœur la généalogie et la chronologie de la famille Lestrange, de même pour les autres familles de sang pur présentent dans les « 28 sacrées », elle devait aussi réciter avec justesse les mantras si chères aux sorciers de son rang.
- Pourquoi sommes-nous supérieur aux moldus ?
- Euh...nous...
- Parle plus fort !
- Nous leurs sommes supérieurs car notre sang est d'une pureté irréprochable, nos pouvoirs magique nous confère automatiquement un statue supérieurs au leur, de plus notre longue ascendance magique de sang pur nous élève aux dessus de tout autre sorcier ayant dans les veines un sang dilué par celui des moldus.
- C'est à peu près ça...Qu'en est-il des sangs mêlé ?
- Leur existence est une aberration pure et simple, qu'un sorcier bien portant puisse se reproduire avec une moldu...
- Ou une sang de bourbe ne l'oublie pas.
- Ou une sang de bourbe...ne devrait pas exister, les sorciers sont bien supérieurs aux moldus et cela reviendrait à s'accoupler avec des animaux.
- De plus en plus approximatif...La construction de tes arguments est bien obscure, tu énonce à la fois des faits et des suppositions de manière absolument anarchique, on voit bien que ce ne sont pas tes mots...
- Excusez moi père.
- On recommence ! Pourquoi sommes-nous supérieurs aux moldus ?
Et elle devait enchainer des phrases apprises par cœur avec une conviction feinte, face à son père, les bras ballants et les mains moites.
Elle avait grands mal à parler à haute et intelligible voix, elle n'arrivait pas a retranscrire de manière fiable ce qu'elle pensait à l'oral. Elle ne trouvait pas ses mots, sa langue s'emmêlait, les idées fusaient plus vite que sa bouche ne pouvait les dire et ainsi elle vomissait des bouts de développement non concluant. Les mots s'agglutinaient aux bords de ses lèvres, il suffisait qu'elle écarte les commissures de sa bouche pour que les mots s'échappent d'eux-mêmes dans un chaos total.
Rabastan avait abandonné, au fil des séances, la perspective de faire d'Irina une oratrice hors pair servant la cause des sangs purs, de toute manière il préférait cela à une femme exposant son avis sur tout et n'importe quoi. Les femmes comme cela l'horripilaient au plus haut point.
Il avait abandonné sans trop de regrets l'éloquence concernant sa fille.
Cependant il était intransigeant concernant l'apprentissage des dates ou autres éléments du même genre. Mais concernant cela l'enfant se débrouillait très bien, il était rare qu'elle se trompe, frustrant Rabastan qui se rappelait des leçons de son père et de sa difficulté à apprendre les mêmes dates.
Mais plus Rabastan passait du temps chez lui plus le comportement de sa fille l'agaçait.
En sa présence la fillette était irréprochable mais il l'a voyait discrètement sourire à son elfe ou bien l'a voyait porter le plateau de thé à la place de ce stupide détritus qu'il devait appelé "elfe de maison"...
Sinon, à son plus grand déplaisir, la fillette ne manifestait aucun, ou presque, pouvoirs magique.
A part une fois où la main de Rabastan s'était enflammée au moment où elle allait s'écraser sur le visage de sa fille. Elle s'était tant excusé et pleuré qu'il se doutait qu'elle bridait volontairement ses pouvoirs, de peurs de faire une bêtise.
Ou bien elle serait dotée d'un pouvoir magique faible...Comme la plupart des sorciers...
Outre cela la fillette passait le clair de sa journée dans sa chambre, à lire et relire ses livres, attendant désespérément de nouveaux ouvrages.
Un jour Irina prit son courage à deux mains et bien droite posa la question à son père.
- Père, pardonnez-moi de vous déranger mais... Ayant terminé la lecture de tous les ouvrages à ma disposition pourrais-je avoir accès à d'autres livres ?
Rabastan n'avait rien répondu à cela, il était resté là, la mine fermé, réfléchissant à la proposition de sa fille...Avoir accès aux précieux livres de la bibliothèque familiale ? Elle une enfant...Lui-même n'y avait mis les pieds quant de rares occasions, pour chercher quelques ouvrages spécifique.
- Tu n'es qu'une enfant, je ne peux pas te laisser vagabonder entre les étagères...Mais je pourrais t'apporter quelques ouvrages...Pour satisfaire ta curiosité...
Le visage de la fillette s'était illuminé, elle s'était inclinée devant son père mais son geste avait été arrêté par la main ferme de Mr Lestrange sur son avant-bras.
- Que fais-tu ?! Tu t'inclines comme les elfes désormais ?!
Il l'avait congédié prestement et désormais elle attendait toujours les livres promis, se doutant qu'ils n'arriveraient jamais.
Elle s'était incliné sans réfléchir, elle était tellement habitué a ce que les elfes le fasse en signe de servitude et de profond remerciement qu'elle l'avait assimilé en tant que telle...On ne lui avait jamais dit qu'il ne fallait pas qu'elle s'incline. Mais devant le visage blême de son père elle avait directement assimilé qu'il ne fallait plus jamais qu'elle fasse cela.
Cela faisait deux jours qu'elle ne mangeait plus en bas... Son père lui faisait porter un plateau et elle déjeunait seule mais cela n'était pas forcément un signe de mécontentement de Rabastan, souvent il préférait déjeuner seul...N'aimant pas voir sa fille trop longtemps.
Alors Irina mangeait sur son bureau, elle aimait bien cela. Elle pouvait se nourrir et lire en même temps.
Mais son père tint parole et dans l'après-midi il lui fit porter une pile d'une dizaine de livre sous laquelle croulait un vieil elfe.
La fillette remercia vivement l'elfe et sans plus de cérémonie disparut sous ses couettes, ainsi enveloppé dans son cocon rien ne pouvait la dérangé. Ni le vent soufflant sur ses carreaux, ni les éclats de voix de son père, pas même la baisse de luminosité... Dehors l'obscurité avait repris sa place, engloutissant toutes formes ne laissant derrière elle qu'un épais noir uniforme.
Mais Irina lisait encore, elle n'aurait pas du pouvoir lire encore a cette heure-ci...Simplement car normalement lorsqu'il n'y avait plus de lumière on ne pouvait voir... Mais la fillette ne s'était même pas rendu compte de l'absence d'éclairage tant son livre la subjuguait.
C'était un conte, une histoire, contant les mésaventures de 3 sorciers perdus en pleine forêt après s'être enfui de chez eux à cause d'une ridicule dispute. Une fois seuls, la forêt s'était mise à leur parler...les incitants à s'enfoncer plus profondément dans les entrailles broussailleuses du monstre.
Le 1 er garçon, arrogant s'était avancer entre les arbres traitant ses amis de trouillard mais il n'était pas réapparu... De plus il n'avait qu'un très faible pouvoir, la forêt l'avait engloutit... Le 2 e garçon, était retourné en courant vers la maison de ses parents mais la forêt avait tendu ses bars et l'avait cueillit doucement pour l'avaler... Le 3 e, quant à lui avait passé un marché avec l'impérieux monstre.
Un fracas la tira de son livre. Miss Cooples était immobilisé dans le pas de la porte, la mine effaré et a ses pieds, un vase de verre brisé en mille morceaux.
- Mademoiselle...Vos yeux...
L'enfant porta les mains à ses yeux et ne les trouvant pas différent au touché se déplaça lentement vers le miroir surplombant la chambre.
Ce qu'elle y vit la terrifia, 2 yeux jaunes brillant la toisaient, effrayé.
Si elle avait pu voir dans le noir les ligne de son livre il y avait une raison... Ses yeux lui servaient de lampe...
La fillette se mit alors à pleurer, sans savoir réellement pourquoi...