Endoloris

By Ambrouille_crea

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La fillette était prostrée dans un coin de sa chambre, ses genoux près du cœur et ses mains sur ceux ci... ... More

Chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 6 suite
chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
suite chapitre 16
Chapitre 17
chapitre 1 partie 2
Chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
Chapitre 5
chapitre 6
Chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
Chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16: une nouvelle série d'agression
chapitre 17: le réveillon de noël
chapitre 18: un cadeau de noël particulier
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21: une fin d'année déchirante
chapitre 22
chapitre 23
un lourd secret révélé
prise de conscience
Une étonnante soirée d' Halloween.
Un retour perturbant .
Un retour perturbant.
2 janvier
Une bataille de boule de neige
Chapitre sans titre 50
Une grande nouvelle
Quel gentil cousin
Le tournoi des Trois Sorciers
Option
Les délégations étrangères
Un tricheur
Des dragons....Sérieusement?
Un bal affligeant
Honeydukes et otages sous-marins
Superbes vacances de Paques
La reprise des cours
La troisième épreuve du tournoi des trois sorciers
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Apéritif pas très festif
Les entrainements de Drago
La dépression
Les résultats des BUSES
Leur ressemblance
Une nouvelle Serpentarde
Le dortoir de Salazar Serpentard
Adieu à Serdaigle
Exercice d'Endoloris
Lancer, ou ne pas lancer
Le vol
L'ultime insulte de Kelly
La fin de Kelly Simon

L'enterrement

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By Ambrouille_crea

Tous se ruèrent à la fenêtre.

Irina se sentit mourir, dans le ciel parfaitement visible en l'absence de nuages, un immense serpent ondulant autour d'un crâne. Cette marque de souillure au-dessus de Poudlard créa le désordre dans la tour de Serdaigle. Certains enfants se mirent à hurler, réveillant ceux déjà partis se coucherm alimentant la confusion, tous se pressaient aux fenêtres pour voir de leurs yeux la terrible preuve de tragédie.

La marque des ténèbres servait à marquer les lieux et habitations où les mangemorts avaient effectué une qttqaue, où ils avaient tué.

Une terreur glacée se répandit dans l'estomac de la jeune Lestrange. Comme si derrière le battant de la porte de leurs dortoirs, Voldemort se tenait debout accompagné de sa suite de mangemorts.

Mais alors la mise en garde de Drago était réelle, une catastrophe s'était produite ce soir au sein de l'école ; à minima, quelqu'un avait été assassiné.

Irina fut arrachée de sa contemplation altérée de la marque dans le ciel par les mains pressées de ses camarades. Ainsi ramenée à la réalité, elle fit face au chaos. Des adolescents en pleine crise de nerfs, encore en chemise de nuit, baguette au poing cherchait à rassembler leurs bagages de manières tout à fait désordonnées.

Certains s'élançaient déjà vers la porte pour s'enfuir.

Horrifiée, Irina se put même pas les supplier de ne pas ouvrir le passage, ils risquaient de faire entrer les monstres ; mais la terreur lui avait coupé le souffle.

Heureusement, les préfets firent le pied de grue devant l'entrée, empêchant les enfants de s'approcher. Eux aussi en vêtement de nuit, ils paraissaient pourtant lucides et hurlèrent à plein poumon pour récupérer le silence.

-         TOUT LE MONDE RESTE CALME ! claqua la préfète armée de sa baguette.

-         Nous sommes tous plus en sécurité dans nos dortoirs que dans les couloirs à la merci de quiconque se trouve dans le château. Compléta le préfet.

Un jeune garçon, hargneux et terrifié, avança d'un pas.

-         La marque signifie que quelqu'un est mort de la main des mangemorts !

-         Raison de plus pour que tout le monde reste ici. Tout le monde retournez dans vos lits !

Anthony, le préfet chuchota à l'oreille de la préfète, ils échangèrent un regard avant d'annoncer un comptage.

-         Nous allons tous vous compter, vérifier que personne ne s'est égaré dans les couloirs, allez toquer aux portes et réveiller tout le monde. Nous devons tous nous rassembler ici.

-         Tout le monde est ré veillé avec ce vacarme...

Et en effet, toutes les chambres étaient vides, dans la salle commune, tous les élèves de Serdaigle se tenaient, serrés pour tenter de se rassurer. Aucun enfant ne manquait à l'appel ; ou du moins aucun Serdaigle.

A messe basse, les deux préfets échangeaient à toute vitesse, leur angoisse était palpable.

-         Restez dans la salle commune, mais le plus loin de la porte, les 6 et 7ème année, mettez-vous en première ligne, prêt à vous défendre au cas où ils voudraient entrez.

Un silence grave leur répondit, la mort s'était incrustée dans le cocon qu'était Poudlard : il en revenait désormais aux enfants de se défendre pour leurs survies.

À côté d'Irina, une fillette blonde de 11 ans, elle ne connaissait même pas son nom, mais dans ses yeux verts horrifiés elle les vit tous, les enfants, les victimes de la folie des siens.

Catherine s'avança, arrêtée sèchement par la préfète.

-         Leroux tu es trop jeune, restes derrière.

-         J'ai fait partie de l'armée de Dumbledore, je sais me battre ; je veux nous protéger.

La préfète ne dit rien, mais face à la gravité de la situation accepta d'un mouvement de tête.

Anthony, le préfet avait lui aussi fait partie de l'armée de Dumbledore l'année passée.

Comme à l'entrainement, il répartit les plus jeunes le plus loin de la porte et des fenêtres puis derrière des barricades de fortunes plaça les élèves les plus âgées désireux de se défendre.



Pendant des heures, dans un silence entrecoupé par les sanglots erratiques des élèves. Irina attendait la baguette au poing, ne sachant pas si le monstre qui passera le seuil serait une connaissance et quels seront ses plans à ce moment. Pourquoi les mangemorts avaient-ils pénétré un lieu rempli d'enfants ? Pour tous les tuer ?

Irina eut beau se convaincre que cela n'avait pas de sens, rien n'empêchait la sueur glacée de dévaler son dos et de tremper son pyjama.

Non ça ne faisait pas sens, Voldemort avait beau exécrer les nés moldu, Poudlard était plein de jeunes sorciers de sang purs, et de sang mêlé. Il ne pouvait pas lancer une bataille et risquer de les blesser, de les tuer tous.

Le soleil montait vers l'horizon, ils entendirent des pas, précipités. Avant même que la silhouette derrière le battant ne s'approche, la préfète hurla, la baguette pointée vers le battant.

-         Qui est là ! Je vous préviens, nous sommes prêts si vous essayez d'entrer !

Derrière la porte, la voix fluette du prof Flitwich retentit.

-         Miss Turpin, c'est moi le prof Flitwich. Je vais entrer.

-         Comment m'assurer que c'est bien vous ?

Irina était impressionnée par le sang-froid de la jeune Serdaigle, malgré ses yeux cerclés de lourds cernes, le corps transpirant et agité d'angoisse ; elle parvenait à se rappeler des recommandations en cas d'attaque de mangemorts alors qu'il serait si facile de se jeter dans les bras du professeur.

-         Amélia, je vous appelle par votre prénom ; ainsi que vous . Nous n'avons pas établi de code préalable, mais je sais que votre aspiration future serait d'ouvrir une herboristerie près de votre ville de naissance pour poursuivre les enseignements de votre grand-père...

Amelia le coupa.

-         C'est bon prof je vous crois. Je vous laisse répondre seul à l'énigme ; nous considèrerons que c'est la dernière vérification.

Le battant ne laissait pas traverser l'énigme, pour garder un mystère, mais bientôt le cliquetis métallique d'une serrure qui se déverrouille se réverbéra dans la salle commune circulaire. Et, alors que tous levaient haut leurs baguettes, la silhouette de Flitwich se découpa dans la semi-obscurité.

Dans le silence de plomb, le petit professeur n'eut aucun mal à se faire entendre.

-         Mes enfants, des mangemorts ont durant la nuit attaqué le château, et tué le directeur. Les lieux ont été fouillés et renforcés, les mangemorts ont quitté les lieux. Aucune mort d'élèves n'est à déplorer. Nous sommes d'ores et déjà en train d'envoyer des hiboux à tous vos parents les informant de la situation et du fait que vous soyez tous sains et saufs.

-         Le directeur est mort ?

Irina se laissa tomber au sol. Tout cela, elle aurait pu l'éviter, elle aurait dû parler quand Drago s'était confié à elle quelques heures plus tôt. Mais elle ne l'avait pas cru, Drago et son changement soudain de caractère, sa paranoïa exacerbée ; à aucun moment elle n'avait pris au sérieux son cousin, pas plus que lorsqu'il s'était confié, bravache, à ses amis sur ses missions de mangemorts à la rentrée.

Elle n'avait pas vu la gravité de la situation, ou n'avait pas voulu voir tant cela semblait incongru et grotesque. Drago... devait forcément avoir un rôle dans l'histoire...était-il un mangemort ?

Cela lui semblait impossible, quels intérêts pouvait avoir Voldemort à avoir dans ses rangs un sorcier encore mineur ! ! Un sorcier encore scolarisé...à l'intérieur des murs de Poudlard, qui avait pour directeur l'ennemi juré du seigneur des ténèbres et le seul sorcier ayant l'habilité magique de contrecarrer ses plans...

Dans son esprit, les pièces s'imbriquèrent étouffant tout à fait les pépiements angoissés des enfants, soulagés de voir leur professeur en vie.

Elle n'aurait pas pu manquer ça ! Drago ne pouvait pas être devenu un mangemort sous ses yeux sans qu'elle ne s'en rende compte. Son aveuglement, son égocentrisme à avoir préféré se préoccuper de sa petite vie d'adolescente plutôt que tu chavirement de Drago lui parut criminel.

Si elle avait prévenu un adulte de l'affliction de Drago Malefoy, des connaissances douteuses et de l'enrôlement des jeunes sorciers en cours alors rien de cela ne serait arrivé. Si elle avait simplement surmonté la honte de s'être retrouvé avec les autres adolescents, face à Voldemort et qu'elle avait parlé au professeur McGonagall, cette attaque et le meurtre du directeur, seul rempart entre Voldemort et la mainmise sur l'école, ne seraient pas advenus.

Elle avait eu 1001 opportunités de faire pencher la balance, de changer le dessein funeste, mais désormais il était top tard, tout était fini.

Soudain, elle eut envie de pleurer ; la mort du directeur semblait le dernier rempart à la folie des mangemorts, à son obligation d'en devenir un.

Catherine la rejoignit et se laissa tomber sur le sol à ses côtés. Avec force elle agrippa le bras de son amie comme pour s'y cramponner. À tâtons, elle cherchait sa main et ensemble, elles joignirent leurs doigts.

- Oh, mon dieu Irina, j'ai si peur ... Sans Dumbledore c'est la fin.



Les directives arrivèrent bientôt, les élèves devaient tous préparer leurs bagages, après l'enterrement du directeur, ils rentreraient chez eux et personne ne savait si Poudlard réouvrirait ses portes en septembre ni suivant quelles modalités.

La journée se passa dans un calme pesant. Épuisée par la nuit sans sommeil d'angoisse, l'ambiance n'était pourtant pas au repos. Par groupes silencieux, les adolescents découvrirent avec stupeur les dégâts dans le château.

La nuit avait été mouvementée, les couloirs de l'aile Est du deuxième étage menant à la tour d'astronomie étaient ravagés. De larges traces de suie, de brulure et de sorts s'étendaient sur les murs de pierres et déjà les professeurs s'affairaient pour faire disparaitre les stigmates de l'attaque. Le chemin menant à la tour d'astronomie, et donc au lieu du meurtre du directeur était fermé au public et personne n'osa s'approcher.

La pelouse à l'extérieur du château semblait elle aussi garder les traces d'une fuite désordonnée, des cratères dans la terre meuble traçaient la course effrénée des assaillants vers la grille du château.

Avec le directeur semblait s'être évanoui de concert l'esprit joyeux du château. Alors qu'en cette période de fin d'examen, il était d'usage que l'insouciance retrouvée engendre frasques et débordements festifs ; maintenant, le silence était de rigueur et une incertitude troublée alourdissait les traits des étudiants.

Les murs de Poudlard sans la sempiternelle sentinelle qu'était Dumbledore ne pouvaient pas plus les protéger qu'un quelconque bâtiment de Grande-Bretagne.

Les mangemorts étaient entrés une fois, ils pourraient le refaire.

En une longue procession silencieuse, les élèves et professeurs se réunirent autour d'un linceul immaculé posé sur une tombe de marbre à l'orée de la forêt interdite.

La sépulture du directeur se tiendrait ici, dans un recoin éloigné des rires et passages des élèves, une alcôve de verdure pour donner le plus d'intimité possible au directeur décédé pour la protection de son école. Depuis le bout du parapet, Irina n'avait pu détacher ses yeux de la silhouette pâle du directeur qui se découpait parmi la végétation. Les longs cheveux blancs du sorcier battaient tranquillement la mesure, secouée par le vent doux du mois de juin.

À mesure que la colonne d'élèves entourait la dépouille du directeur, des reniflements et pleurs étouffés se firent entendre. Chaque pas rapprochait Irina de cette réalité difficile à avaler, comme d'autres dans la foule, sa gorge se serrait en devinant les yeux obstinément clos et la poitrine inerte du sorcier. Et, une fois face à lui, elle sentit le stupide et inavouable espoir, de voir Dumbledore se relever d'entre les morts, se déliter. Seul Voldemort avait réalisé cet exploit et aussi extraordinaire qu'eût été le sorcier Albus Dumbledore, les limbes l'avaient engloutie tout comme son hypothétique et égoïste sauvetage des rangs de Voldemort.

Rassemblé en silence, le professeur McGonagall commença un discours qui n'atteignit pas Irina.

Dans son dos, elle entendait des rires étranglés bien peu de circonstance.

Insensible a la tragédie, Crabbe peinait à se maitriser, Goyle a ses côtés, parvenait presque a rester impassible et aurait parut en deuil si les commissures de ses lèvres ne taquinaient pas sans cesse le ciel à chaque éclat de son comparse.

Irina leur intima de se taire sèchement alors que Crabbe commençait à attirer les regards courroucés ou profondément outrés de ses voisins. Elle qui n'avait jamais porté Vincent Crabbe en grande estime se surprit à le trouver encore plus stupide, ne se rendait-il pas compte que pour eux, enfant de mangemorts cette tragédie signifiait la fin de l'enfance ? Était-il suffisamment simplet pour ne pas faire le rapprochement entre la disparition de ce que tout le monde magique considérait comme le seul opposant capable de vaincre Voldemort et le destin de massacres et d'exactions que leur réservait le tyran ? Si elle n'avait pas vu la terreur sur les visages blêmes des jeunes Serpentard lors de la dernière réunion face au seigneur des ténèbres, vu leurs attitudes, elle les aurait imaginé désireux de rejoindre leur famille dans la servitude ; mais elle les connaissait, au moins un peu.

Alors elle savait qu'au fond s'ils clamaient détester les moldus et sangs de bourbe ils n'en avaient réellement rien à faire, elle savait que s'ils se plaisaient à cogner les autres élèves plus jeunes qu'eux par désir de se sentir puissant, ils n'avaient jamais fait couler de sang. Premièrement, ils en étaient très certainement incapables, en effet ils ne brillaient pas de leur compétence magique et deuxièmement, tuer ou blesser grièvement n'était en rien comparable aux petites batailles ou intimidations auxquelles ils s'adonnaient. Gregory et Vincent ne souhaitaient pas plus qu'elle se retrouver de nouveau face à Voldemort, tout comme elle ils craignaient la main du tyran qui était capable de tuer et torturer sans remords parmi ses rangs ou le camp adverse.

Tout comme elle, ils souffriraient de se retrouver esclaves de leur situation, de se retrouver soumis une fois la marque des ténèbres apposées sur leur bras, eux qui préféraient se penser forts dans les coups qu'ils infligeaient à des enfants de 11 ans qui exècreraient en recevoir.

Au moins, Drago était plus réfléchi, éclairé de cette réalité, il ne pouffait pas aux côtés de ses amis.

D'ailleurs, Drago n'était pas à leurs côtés ; Irina se fit la réflexion, elle n'avait plus vu son cousin depuis la veille lorsqu'il l'avait mise en garde.

-         Tu sais où est Drago ? demanda la jeune Lestrange à Gregory.

-         Non, je ne l'ai pas revu depuis la nuit dernière, ses affaires sont toujours dans sa chambre. Il n'est pas rentré et Rogue non plus. J'ai demandé au professeur McGonagall si elle avait vu Drago ou le directeur de notre maison, elle a dit que cela ne me regardait pas. Si Rogue était là, je sais qu'il se serait inquiété pour Drago...

La disparition de Drago était inquiétante d'autant plus que selon le professeur McGonagall aucun élève n'avait été blessé lors de l'attaque. Si Drago n'était ni parmi ses pairs ni alité a l'infirmerie, ou pouvait-il bien être ?

Après la cérémonie, les élèves le désirant pouvaient s'approcher du cercueil du directeur, pour lui rendre une sorte de dernier hommage. Irina avait toujours connu Dumbledore comme une stature immuable, à travers son regard bleu éthéré, elle s'était toujours senti une élevée parmi les autres, pas plus salis des crimes de sa famille qu'aucun autre enfant. Mais c'était à cause des enfants comme elle, invisibles aux yeux voilés du directeur, de cette impartialité aveugle qui l'avait conduit à sa perte. Drago Malefoy, fils de mangemort avait eu un rôle à jouer dans cet assassinat, Irina n'avait pas encore idée des modalités, mais lui, par son implication dans la venue des mangemorts et elle, par son silence coupable ; ensemble ils étaient responsables de cette fin tragique.

Alors, elle ne s'approcha pas du linceul.

De loin, elle remarqua Harry Potter, effondré, les joues baignées de larmes aux côtés du cœur du directeur et, qui selon la presse était bien plus pour lui, son mentor. Ses deux compagnons de toujours l'enserraient de leurs mains, surement pour lui donner du courage.

Car du courage, Harry Potter allait en avoir besoin. Dumbledore mort, il ne restait personne pour se dresser entre Voldemort et le survivant.


Honteuse, elle se hâta de récupérer sa malle, déposée avant la cérémonie avec celles des autres élèves dans le hall. Sous la tutelle de tous les professeurs encadrant le convoi, les enfants se dirigèrent vers Preaulard. Un train exceptionnel les attendait, jamais la protection des adultes n'avait été aussi importante. McGongall, Slughorn, Flitwich et Sinistra montèrent même dans le train pour assurer la protection du voyage retour ; au cas où les mangemorts décideraient de revenir et peut-être de finir leur sale besogne.

Irina rejoignit ses camarades de chambrée dans une cabine, peut être était-ce la dernière fois qu'elles se verraient et, elle n'en avait plus que faire de faire plaisir à qui l'attendrait à la gare.

Drago envolé, Dumbledore décédé, le schéma préconçu pour bien se conduire semblaient superflus.

Cependant, comme elle pouvait s'y attendre, l'ambiance durant tout le trajet n'avait jamais été aussi tendue. Chacune emprisonnée dans son esprit à se poser pourtant les mêmes questions, sans ne vouloir inutilement alarmer les autres.

Catherine était une sang mêlée, Lucy une née moldue ; ils seraient plus prudents qu'elles ne repassent pas le seuil de Poudlard à la rentrée prochaine. Bien évidemment, cela impactera sensiblement leur carrière future, devoir arrêter ses études, se cacher à cause du retour du tyran...

Irina se rendit compte ne s'être jamais questionné sur le quotidien des sorciers lors de la dernière guerre, avec les assassinats perpétrés par les mangemorts. Encore une lacune qui la menait totalement démunit alors que l'histoire se répétait. Ce cycle n'aurait pas dû revenir !

Dans l'intimité, dans l'air confiné du wagon, aucune voix ne s'élevait, aucun rire, aucune promesse de vacances époustouflante ; seul le silence angoissé et la certitude que les esprits des enfants ne cessaient de fonctionner et d'imaginer ce dont leurs avenirs seraient faits.

Irina se sentait, en plus de la peur, honteuse ; comme malgré elle, par association, responsable de ces malheurs. Jamais elle n'avait eu aussi honte de son nom, elle ne l'avait jamais arboré fièrement, mais alors que les mangemorts de sa famille reprenaient vie : Lestrange retrouvait le prestige macabre et nauséabond des décennies précédentes.

Pour faire bonne figure, Lucie et Maggie essayèrent tout de même de lancer quelques sujets de conversations, les BUSES ou bien les options qu'elles pourraient prendre l'année prochaine, mais, bien vite, cela s'essouffla. Toutes savaient que même si Poudlard réouvrait, tous les jeunes sorciers ne seraient pas accueillis et surtout, Poudlard ne serait plus pareille sans Dumbledore et avec le pouvoir tentaculaire de Voldemort s'étendant de nouveau sur la Grande-Bretagne.

Lorsque le train arriva en gare de King's Cross, les enfants récupérèrent rapidement leurs bagages pour regagner la sécurité des bras de leurs parents. Les 4 jeunes filles se serrèrent dans les bras avant de se séparer avant la sortie sur le quai.

Alors que les adolescents se bousculaient dans les couloirs, Irina restait inerte devant Catherine qui elle aussi semblait chercher ses mots.

-         Je ne reviendrai pas l'année prochaine.

-         Oui je m'en doute.

Le cœur aussi serré que l'année dernière lorsque cette question s'était posée, il n'y avait plus espoir d'amélioration.

-         Nous allons déménager, je ne recevrais pas tes lettres, j'aurais aimé de donner la nouvelle adresse, mais...

-          Ne me dis rien, je préfère te savoir en sécurité. JE ne dois rien savoir. Compléta Irina en se retenant de pleurer et de rendre encore plus difficile la séparation.

Catherine la serra fort dans ses bras, contre son cœur, pour imprimer une dernière fois sur le corps de son amie toute l'affection qu'elles se portaient. Pour qu'elles emportent chacune le souvenir de l'autre dans cet avenir au singulier.

« Protège-toi » furent les derniers qu'elles échangèrent et malheureusement, cette maxime pouvait s'appliquer aussi bien à l'une qu'à l'autre ; dans des camps différents et pourtant victime du même mal.

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