Endoloris

By Ambrouille_crea

85.5K 6.4K 1.2K

La fillette était prostrée dans un coin de sa chambre, ses genoux près du cœur et ses mains sur ceux ci... ... More

Chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 6 suite
chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
suite chapitre 16
Chapitre 17
chapitre 1 partie 2
Chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
Chapitre 5
chapitre 6
Chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
Chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16: une nouvelle série d'agression
chapitre 17: le réveillon de noël
chapitre 18: un cadeau de noël particulier
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21: une fin d'année déchirante
chapitre 22
chapitre 23
un lourd secret révélé
prise de conscience
Une étonnante soirée d' Halloween.
Un retour perturbant .
Un retour perturbant.
2 janvier
Une bataille de boule de neige
Chapitre sans titre 50
Une grande nouvelle
Quel gentil cousin
Le tournoi des Trois Sorciers
Option
Les délégations étrangères
Un tricheur
Des dragons....Sérieusement?
Un bal affligeant
Honeydukes et otages sous-marins
Superbes vacances de Paques
La reprise des cours
La troisième épreuve du tournoi des trois sorciers
Révélations
Des vacances dans les vacances
Une famille aimante
Enfin la fin des vacances
La Grande Inquisition
La tête de Sanglier
L'AD
Une demande officielle
Le café de Mme Pieddodu
Patronus et agitation
La dispute
Les conséquences
Retour à la bibliothèque
Est-ce que j'en vaut la peine?
Beaubâtons ce sera.
Le centre
La pensine
Hélène Carrow et Sirius Black
Le testament
Souvenirs
Le manoir Black
La chambre de Sirius
1 er octobre 1982
Le bal
Le chemin de traverse
Lettre à mon enfant
Un bébé imaginaire
Le début de la cinquième année
L'art de se rendre inintéressant
La nouvelle demeure de Kreattur
Métamorphose et Sectumsempra
Les BUSES
L'enterrement
Apéritif pas très festif
Les entrainements de Drago
La dépression
Les résultats des BUSES
Leur ressemblance
Une nouvelle Serpentarde
Le dortoir de Salazar Serpentard
Adieu à Serdaigle
Exercice d'Endoloris
Lancer, ou ne pas lancer
Le vol
L'ultime insulte de Kelly
La fin de Kelly Simon

Des Vacances chez les Leroux

395 36 8
By Ambrouille_crea


Jamais les vacances d'été n'avaient semblé si douce à Irina.

Elle était allongée sur une grande nappe de pique-nique, observant le jeu de lumière du soleil entre les branches et les feuilles des arbres au-dessus d'elle.

Finalement elle n'avait pas lu son livre, une fois allongé sur l'herbe moelleuse et couverte de rosée à l'ombre des branches, elle n'avait pu se résoudre à détacher son regard du magnifique ciel bleu.

Des nuages duveteux décoraient le l'étendu monochrome sans en assombrir la couleur, il allait encore faire un temps radieux pour tout l'après-midi.

Catherine remua à ses côtés en tournant une page de son propre ouvrage, le livre en visière elle se protégeait des éclats du soleil jouant à cache-cache entre les rameaux verts.

Silencieuse, Irina remuait ses orteils dans l'herbe fraîche, les jeunes pousses caressant la plante de ses pieds et ravivaient son merveilleusement d'être dehors et parfaitement heureuse et épanoui.


La veille au soir, toute la petite famille s'était regroupée autour du piano, une tasse de thé fumante à la main.

Catherine avait désespérément essayé d'apprendre à son amie la comptine « frère Jacques » en vain.

Si la logique de succession de notes était facilement compréhensible, Irina s'était découverte un incroyable talent : celui de tout bonnement oublier entre chaque note la précédente et la suivante.

La sœur de Catherine, d'une dizaine d'année avait alors prise sa place et avait, avec un dédain incroyable ; jouée la mélodie en ne manquant pas de jeter des regards suffisant à Irina.

Loin d'être vexée, Irina avait souri et abandonné le piano pour se concentrer sur une activité où elle excellait ; la lecture.

Catherine avait quand même grondé sa cadette de ce manque de tact avant de reprendre place à côté de son amie.

- Si elle venait à Poudlard elle finirait à coup sûr à Serpentard ! Persifla Catherine entre ses dents.

Interdite, Irina avait écarquillé les yeux.

- Comment ça si ?

D'un ton plus bas, comme celui qu'on adopte pour discuter de sujets honteux, Irina continua.

- Elle n'a pas fait preuve de magie ?

- Quoi ? Ah oui. Parfois j'oublie qu'au vu de ma famille il y a plus de risque d'être dépourvu de magie. Si je pense qu'elle a de la magie, mais elle a décidé d'aller à Beaubâtons et de perfectionner son français.

La brune jeta un regard oblique à sa mère qui semblait absorbé à dessiner dans un grand cahier.

- Je ne comprends pas pourquoi, ma sœur préfère se confronter aux difficultés de la langue française surtout à l'écrit. Je me rappelle horribles week-end, enfant, à écrire et recopier des dictées interminables où il y avait toujours de plus en plus de fautes...



Ramenée à la réalité par une ombre froide lui barrant son beau paysage, Irina se redressa pour découvrir le père de Catherine accompagné de sa plus jeune fille Louise.

La bambine se jeta sur sa sœur qui expira tous l'air de ses poumons en une grimace douloureuse.

- Vous venez m'aider à gonfler la piscine ? S'enquit le père en tentant d'arracher la prise de Louise des cheveux de sa sœur.

Catherine parvint à détacher un à un les petits doigts minuscules de sa sœur et accepta de la tenir sur ses épaules.

- Tu penses qu'il fait assez chaud ? Demanda Catherine à son père.

- On laissera la piscine au soleil pour qu'elle se réchauffe. Et si on doit voir tes grand parents et tes cousins cet été ce serait bien que la piscine soit utilisable.

Interdite, Irina regardait tour à tour père et fille. Était-il réellement question de recevoir de la famille de son amie ? Était-elle invitée ?

Catherine sauta sur ses pieds pour se jeter au cou de son père.

- On va voir les cousins ? Vous ne me l'aviez pas dit !

- Ca s'est décidé au dernier moment, ils resteront quelques jour le temps de profiter du beau temps anglais

Au moins c'était normal qu'Irina ne soit pas au courant de cette partie des vacances.

Catherine prit les mains de sa petite sœur dans les siennes et, ensemble, elles sautèrent à pieds joints, la petite vagissait de plaisir sous les petits sauts.

La brune échangea un regard avec Irina et son expression soucieuse.

Le père repartit en direction de la maison, sûrement pour en sortir la fameuse piscine gonflable.

Catherine se rassit aux côtés de son amie.

- Tu verras mes cousins sont sympa, même s'ils ne parlent pas très bien anglais ; et mes grands-parents sont adorables !

- Les grands parents du côté de...

- Mon père. Éluda rapidement Catherine. Ils sont moldus du coup on n'a pas le droit de leur parler de la magie.

Irina ne dit rien mais son estomac se serra un peu, pour dissimuler son angoisse elle arracha de petites poignées d'herbes autour de la nappe.

Elle n'avait jamais côtoyé de membre de sa famille, son entourage se limitant à une tante et un cousin qui n'avait de cousin que le lien filial. La famille Leroux avait déjà la particularité d'être nombreuse à ses yeux, deux parents et quatre enfants, soit trois fois son noyau nucléaire familiale. Cependant allait venir dans la maison de Catherine, perdu au milieu des pins, d'autres membres de la famille ; des cousins, des grands parents français et moldu de surcroit ! Une grande famille, multigénérationnel ; tout ce qu'elle n'avait pas.


Deux jours plus tard, M. Leroux partit en voiture chercher ses parents et ses neveux arrivés à la gare de train proche de chez eux.

Aucun des enfants ne pouvaient venir pour laisser la place au 4 nouveaux occupants dans l'habitacle de la voiture.

Irina se fit la remarque qu'il aurait été bien plus rapide de prendre de la poudre de cheminette ou de transplaner ; mais le secret magique prévalait et M. Leroux devait se contenter de moyens de locomotions moldus.

Peu avant midi, des voix se firent entendre au portail des Leroux et après vérification, tous se pressèrent pour accueillir la famille française de M Leroux.

Les deux grands-parents étaient accompagnés de deux garçons, l'un d'une quinzaine d'année et l'autre plutôt d'une petite dizaine.

Une vieille dame, une coupe courte de cheveux d'un blanc étincelants se tenait un peu courbée comme éreintée par le voyage depuis la France.

La grand-mère de Catherine embrassa chaleureusement toutes ses petites filles, Catherine se pressa dans ses bras et la vieille dame lui rendit son étreinte.

Le grand père, à l'inverse de sa femme était très grand et maigre, on ne pouvait ignorer le lien de filiation entre lui et son fils, le père de Catherine.

Les deux hommes semblaient n'être qu'une autre face de la même pièce.

La mère de Catherine embrassa ses neveux et prit une partie des bagages pour les emmener vers la maison.

Personne ne semblait étonné de la présence Irina, ils se relayèrent tour de rôle pour presser leur visage sur le sien en signe de première rencontre ; heureusement on l'avait déjà prévenu de cette pratique si nouvelle pour elle.

La bise consistait à, avec son visage, briser la barrière de l'espace vital d'un individu qu'on ne connaissait pas, appuyer se joue contre celle de l'autre et pratiquer avec la bouche un bruit de succion totalement artificiel.

La parade de bienvenue passée, tous se dirigèrent vers la maison, les enfants se séparèrent aussitôt des adultes et emmenèrent leurs cousins dans l'immense jardin bordant la terrasse où on avait donné aux grands parents des rafraîchissements.

Le grand cousin s'appelait Vincent et le petit Alexandre.

Leur mère, la tante de Catherine travaillait à Paris et ils passaient donc la majeure partie des vacances avec leurs grands-parents. Cela faisait deux ans qu'ils n'avaient pas vu leurs cousines outre-manche. Les enfants se parlaient en français.

Le grands, Vincent tentait de baragouiner en anglais, pour inclure Irina dans leurs échanges, mais sans succès.

Honteux de son niveau médiocre où seul transparaissait l'idée générale, il préférait utiliser Catherine comme interprète.

- Tu parles bien anglais ! lui assura Irina, moi je ne sais dire que « bonjour » et « bon appétit » en français !

Autour d'une part de brioche et d'un grand verre d'eau dégusté en cercle ; les enfants se racontèrent le début de leurs vacances.

Surprenamment, Irina découvrit que ces enfants moldus avaient un quotidien très similaire au sien. Malgré l'absence de magie dans leur vie, ils avaient tout de même des choses à raconter.

Peu à peu, le sentiment d'Irina d'être de trop dans cette réunion familiale s'estompa, oui elle ne comprenait pas tout ce qu'ils se racontaient ; oui elle ne ressemblait en aucun point ces enfants Leroux mais, ils étaient tous des enfants et à cet âge c'est tout ce qui importait.

Les doigts enfoncés dans l'herbe, Vincent discutait avec Catherine ; les autres enfants étaient partis jouer près de la piscine tandis que l'adolescent préférait prendre des nouvelles de sa cousine.

Vincent était au lycée, il y aimait les math mais y exécrait les cours d'Histoires ; il pratiquait le foot dans un petit club à côté et ne savait pas quel métier il rêverait d'exercer plus tard.

Son expérience scolaire quotidienne se calquait en de nombreux point à la vie au sein de Poudlard à la différence qu'il semblait bien moins dangereux de vivre du coté moldu de la barrière.

Pas de serpent géant, de détraqueurs assoiffés de chairs ou d'accidents mortels pendant un tournoi inter-école.

La magie semblait apporter indubitablement une dose de danger supplémentaire à la vie d'un adolescent classique.


Catherine raconta leurs 3 -ème année de scolarité, elle détailla le tournoi qu'avait accueilli Poudlard et du fait que des étudiants d'une école française et d'une école de l'Est étaient venus grossir leurs rangs pour un an.

Bien évidemment pas question de carrosse ailée ou d'un bateau émergeant des flots, pas non plus allusions aux épreuves démentiels où des créatures mythologiques se mêlaient à des démonstrations de pouvoirs magiques hors pairs. Heureusement, elle ne parla pas de Cédric Diggory ; le jeune héros de Poudlard décédé durant la dernière épreuve du tournoi ; elle aurait pu enlever toute magie de sa mort mais avait préféré la rayer de son récit ; c'était encore si dure de parler de cet épouvantable accident ; et mieux valait ne pas alerter son cousin.

- Ça aurait été sympa si l'échange s'était fait entre mon école et la tienne ! fit remarquer Vincent ! J'aurais pu t'y voir !

- Tu n'aurais pas pu venir, c'était réservé aux élèves de dernières années. Trancha Catherine.

- Ouais et pour passer des épreuves de math ou de latin ça fait un peu loin de traverser la manche !

- Tant que le trajet n'est pas trop long pour venir nous voir ça me va !

Après réflexion ; un tournoi de concours d'Arithmancie ou de Sortilège sans recourt à une tierce créature capable de tuer les protagonistes semblait une très bonne idée pour organiser un concours avec des adolescent.

Peut-être le monde magique devrait s'inspirer des méthodes, parfois fade des modus, mais sans danger.

Les repas avec l'immense tablée des Leroux étaient extrêmement bruyants ; Irina découvrit les apéritifs systématiques jusqu'à 2 fois par jours !

Les grands-parents semblaient avoir apporté une valise entière de saucissons et de saucisses de France et une dizaine de bouteilles de vins. De quoi arroser les adultes qui, permettaient aux enfants et adolescents de rester debout jusqu'à tard dans la nuit.

Le ciel dégagé inondait les enfants et adolescents d'une voie lactée resplendissante.

On voyait tout de même moins bien que depuis la tour d'Astronomie à Poudlard ; sans sa lunette d'observation Irina ne pouvait qu'observer le canevas de points scintillant.

Perdu dans les étoiles ; Catherine énonçait à voix haute les constellations les plus remarquable ; époustouflant au passage ses cousins : les moldus n'apprenaient pas ce genre de chose à l'école.


Heureusement, Catherine tentait toujours l'interprète auprès d'Irina vis-à-vis de sa famille.

Si les parents et les sœurs de son amie faisait l'effort de parler anglais ; les grands-parents et les cousins ne pouvaient se plier à ces exigences.

Mais, au fur et à mesure de côtoyer cette famille haute en couleur et terriblement bavarde ; Irina avait fini par attraper quelques mots au vol.

Si l'anglais et le français n'avait rien de comparable, l'entendre au quotidien et le découvrir dans le vocabulaire simple des jeunes enfants ; la jeune Lestrange parvenait à extrapoler le sens d'une conversation.

De plus, toute la famille avait la gentillesse de ne pas la traiter avec agacement ou condescendance sans quoi elle n'aurait pas osé poser ses questions et demander qu'on répète en employant des mots plus simples.

Oui, Irina se sentait bien dans cette famille, loin des conflits des sorciers, loin des prémices des tueries des adultes ; chez les Leroux Irina découvrait que le respect pouvait se conjuguer avec l'amour ; que l'intimité n'était pas synonyme de faiblesse.

Les cousins et les grands-parents rentrèrent chez eux, et au moment du départ, ne manquèrent pas d'embrasser avec force la joue de la jeune Lestrange.

En les voyant disparaitre au bout de l'allée menant au portail de fer Irina se rendit compte que les moldus ne lui semblaient plus si étrangers. Comme l'autre face d'une pièce, ils gardaient le même aspect, les mêmes rêves et aspirations ; et tout comme les sorciers ils parvenaient à travers leur ingéniosité à créer des inventions salutaires.

Définitivement, au fond de son cœur, la digue schématique scindant la population en deux groupes distincts ne devant pas se mélanger se désagrégea ; moldus et sorciers étaient différemment semblable.



Le mois d'août touchait à sa fin, le spectre du retour au travail pour les uns et à l'école pour les autres plongeait la maison des Leroux dans une ambiance morose.

Il restait deux semaines avant la rentrée à Poudlard et Irina devait rentrer chez elle.

Il avait été convenu que la jeune Lestrange retrouve son foyer mi-aout pour se préparer à sa quatrième année scolaire et laisser la famille Leroux dans une intimité plus familiale.

Ces longues semaines passées au grand air, sous l'ombre des arbres et la chaleur d'un été joyeux ; Irina se retrouvait plutôt bronzé.

Son teint d'ordinaire de porcelaine tronqué, pour un temps au moins, par une carnation pleine de santé.

Ses yeux bleus ressortant d'autant plus avec ses pommettes rosées et son cou hâlé.

Elle avait passé un été différent, profondément reposant.

Bien que plein de découverte, son été n'avait pas été particulièrement stressant.

La venue de la famille française de son amie lui avait causé de l'angoisse à priori mais le malaise et la barrière de la langue évanouit avait révélé des rapports familiaux et amicaux rafraîchissant.

Et surtout, pendant plus d'un mois, Irina avait vécu en dehors du temps ; ou plutôt en dehors de la société sorcière des adultes.

Il n'avait pas été question du retour présumé ou non de Voldemort, de tueries de mangemorts ou des recherches des anciens criminels évadés d'Azkaban. En opposition elle avait passé des vacances en étant parfaitement enfant, profitant de son adolescence pour lire, jouer et profiter de ses amitiés.

Mais ça ne pouvait pas durer et la date de son retour dans sa famille approchait rapidement.

Si elle avait été plus jeune elle aurait sûrement compté en nombre de dodo la temporalité la séparant de ces retrouvailles pas si joyeuses que ça ; mais l'âge lui avait appris le déni.

Ainsi, la veille du 14 août ; Mme Leroux demanda à Irina si elle avait bien toute ses affaires dans sa valise ou s'il lui manquait du linge.

Comme frappé par cette nouvelle Irina s'était alors souvenue que son père viendrait la chercher le lendemain matin avant midi comme convenu près d'un mois et demi auparavant.

Désormais, Irina courait dans toute la maison et le jardin des Leroux pour rassembler ses affaires. Elle n'avait pas tant d'effet personnels en venant mais Mme Leroux, en voyant la pauvreté de sa garde-robe, avait tenu à lui donner des robes issues d'une précédente saison de mode de sa collection.

L'argument pour forcer la jeune fille à accepter ces cadeaux coûteux avait été « Mes filles n'en peuvent plus de porter mes créations ! Elles disent qu'elles ne veulent pas être des poupées ! » ; et il était vrais que les vêtements conçus par la sorcière étaient peu adaptés à une vie en extérieur.

Les filles de M et Mme Leroux aimaient gambader dans le jardin, monter aux arbres et s'avachirent sans grâce dans les hamacs ou fauteuils disponible un peu partout.

Ces activités n'étaient pas compatibles avec les robes serrées en tissus somptueux ou les chemises de mousseline évasé.

Mme Leroux avait passé un certain temps, extatique devant son modèle désigné ; lui passant des vêtements et se félicitant de la coupe avantageuse de ceux-ci.


Irina et Catherine durent se jucher sur la valise abîmée de la jeune Lestrange tant elle était pleine tandis que Mme Leroux, armé de sa baguette entreprenait de la ficeler solidement.

Toutes les pièces de maison avaient été passée au peigne fin et il ne semblait pas rester des objets étrangers à la demeure.

Après le repas du soir, les enfants allèrent se coucher pour ce qui serait la dernière nuit de vacances d'Irina.

Le cœur emplit de tristesse, Irina et Catherine s'endormir avec pour promesse de s'écrire au moins une fois avant la rentrée dans 15 jours : et après tout elles ne seraient séparées que deux semaines. Que pouvait-il bien se passer pendant ce temps-là ?


Le lendemain matin arriva bien trop vite.

A peine un bref petit déjeuner engloutit que la silhouette capée de Rabastan Lestrange se présenta face au portail de fer au bout de l'allée des Leroux.

Mme Leroux appela Irina et Catherine et toutes trois se dirigèrent vers l'homme à la haute stature sombre.

A mesure que les mètres se réduisaient entre son père et elle, Irina ne pouvait que voir sa mine pâle et bourru et une lassitude contenue dans sa posture.

M Lestrange remercia succinctement la femme en réceptionnant sa fille et après un silence de quelques secondes, Irina rejoignit son père.

Catherine et sa mère refermèrent le portail d'un coup de baguette et la sorcière y apposa un sortilège silencieux qui forma un voile opaque pendant quelques secondes avant de se dissiper. Irina n'avait jamais remarqué que Mme Leroux se prémunissait d'intrusions.

Père et fille rejoignirent en quelques enjambé la route de terre et transplanèrent sans plus de cérémonie.

Les quelques secondes que durèrent la traversée lui apparurent comme une interminable nausée.

Ce ne furent pas ses pieds mais ses deux genoux qui la réceptionnèrent sur le perron du manoir Lestrange. Le voyage lui avait totalement retourné l'estomac et une bile acide menaçait de passer ses lèvres si elle ouvrait la bouche ou se relevait trop rapidement.

Rabastan lui ouvrit la porte et la pressa d'un geste négligeant de la main de passer le seuil, un regard toujours derrière son dos comme s'il était épié.

La lourde porte d'entrée se referma sur le duo hétéroclite comme la pierre tombale scelle une tombe.

Le silence et une forte odeur d'humidité emplissait les lieux et il fallut quelques instants à Irina pour distinguer les ombres des meubles parmi l'obscurité tant la différence de luminosité entre l'intérieur et l'extérieur du manoir était grande.

Au loin, Irina percevait les battements réguliers de l'horloge du salon, seul bruit brisant la solennité de l'étage.

La jeune fille déposa sa valise à ses pieds et secoua son bras pour faire circuler le sang plus rapidement.

A dessein, Irina jeta un œil aux patères de l'entrée, aucune trace de cape de voyages, même constat pour les chaussures ; ne subsistait que des paires de souliers appartenant à Irina ou à son père.

Peut-être Rodolphus et Bellatrix Lestrange n'étaient-ils pas au manoir.

Par soucis de discrétion, Irina monta à pas de chat les escaliers malheureusement grinçant la menant à sa chambre. Cette stratégie sera surement la meilleure à adopter pour le reste de ses vacances, juste disparaitre dans sa chambre en faisant mine de ne pas exister.


A son plus grand bonheur, personne ne rentra au manoir le 14 aout ni même aucun jour précédent la rentrée scolaire prévu pour le 1er septembre.

Bellatrix et Rodolphus n'avaient plus repassé le seuil du manoir et Irina n'était pas mécontente de ne pas avoir à arpenter les couloirs avec la peur viscéral de croiser le spectre fantomatique des mangemorts Lestrange. Cependant, Irina découvrit avec angoisse que ce n'était pas que la présence de sa tante qui la terrifiait mais désormais l'intégralité de sa maison.

Elle ressentait constamment une désagréable sensation d'être observé. Cette sensation n'était pas inconnue aux sorciers ; en effet le nombreux portait magique observaient réellement les passants mais, même dans un couloir sans fenêtre ni portraits, Irina ressentait cette impression viscérale d'être épiée.

Au comble de la paranoïa, elle passait des nuits difficiles ; interprétant chaque bruissement du vent ou du parquet comme le retour de son oncle et sa tante.

Rien ne pouvait apaiser ses craintes, les non-dits de son père et l'angoissante réalité ne la rendant que plus nauséeuse.

Continue Reading

You'll Also Like

25.8K 416 47
tu es tp tn, tu as 18ans. Après un passé douloureux et qui remonte a la surface, tu va faire la rencontre d'inoxtag. Es que tu va réussir à tenir le...
20.5K 1K 13
Legolas : « Vous me mettez mal à l'aise. Suis-je sensé m'excuser pour cela ? » [...] Legolas : « Quand on n'est pas capable de tenir une épée, on n'a...
100K 3.7K 36
𝗧𝗢𝗠𝗘 𝟭 Harry a maintenant quatorze ans et entame sa quatrième année à Poudlard, mais que se passerait-il si on rajoutait une personne ?... Une p...
3.8K 213 16
Des Avengers aux X-Men, en passant par Les 4 Fantastiques et tous leurs proches, voici mon recueil sur le Marvel Comics