Un retour perturbant.

Depuis le début
                                    

Elle aurait aussi voulu emprunter des livres mais la bibliothécaire ne laissait plus emprunter les élèves dont elle n'avait pas pleinement confiance et bien qu'Irina n'ait rien fait de mal elle n'avait pas assez montré son respect des livres à la vieille Ms Pince.

Et après tout elle devait se résonner, ce n'était que deux semaines.

Le jour du départ arriva enfin. Une boule au ventre la jeune fille plia ses vêtements et disposa bien sûr le dessus, accessible, le relevé de ses notes. Une petite bavure en potion ( où elle avait versé le mauvais flacon) lui avait valu un T. De toute évidence sa potion verdâtre constellée de poussière d'or ne pouvait pas soigner les furoncles ( il aurait fallu être fou pour appliquer cette pâte visqueuse malodorante sur sa peau, même parsemée de furoncle rougeoyant). Mais la réaction du professeur Rogue avait été totalement injuste, à peine avait-il jeter un coup d'œil à son horrible mixture qu'il l'avait vidé d'un geste nonchalant de la main, réduisant à néant l'heure précédente de travail. N'ayant aucun travail à rendre la jeune Lestrange avait écopé de son premier T.

Elle avait retenu ses larmes, ne souhaitant pas s'humilier davantage devant ses condisciples mais cette mauvaise note la chagrinait tout de même.

Irina avait revêtu son plus bel habit de sorcière, enfin parmi celui qui lui allait encore.

Elle avait été agréablement surprise de voir son chemisier avec lequel elle avait quitté le manoir en septembre être trop court et un peu serré.

Indéniable preuve qu'elle grandissait et qu'un jour, peut-être elle ne serait plus la plus petite de la classe !

Accompagné de ses camarades elle monta dans le wagon du Poudlard express, il faisait doux, les rires des enfants à l'idée de revoir leurs parent pour les fêtes plongeaient l'entièreté du train dans une sorte d'euphorie. Des jeux de poursuite se déroulaient dans les couloirs étroits, faisant rager les élèves les plus âgés déjà las de ce genre d'enfantillage.

Irina écoutait ses amies excitée à l'idée de revoir leur famille, d'échapper à l'étude le soir et de surtout ouvrir des montagnes de cadeaux.

La jeune Lestrange ne voulait pas trop y penser, des cadeaux elle en avait déjà eu, mais rien qui ne correspondait réellement aux désirs d'un enfant de son âge.

Plus jeune elle avait eu des jouets mais très vite on les lui avaient retiré, dès lors qu'elle avait su lire on lui avait posé dans les mains un recueil compliqué sur l'arbre généalogique familial pour qu'elle en apprenne les noms des plus illustres représentants.

Puis on lui avait offert des vêtements, noires et seyant à une fillette de son rang, et non réellement de son âge. Irina se rappelait avoir toujours eue une peur déraisonner de salir ses vêtements, peut être cela avait il un rapport aux conseils quotidien dont on l'avait abreuvé selon lesquels rien importe plus que l'image que l'on renvoie.

Mme Malefoy lui avait bien apporté des présents en d'occasion spécial mais on ne peut pas jouer avec une fleur, si belle soit-elle.

Une tape rude sur l'épaule la ramena auprès de ses amies.

- Et toi t'as demandé quoi à Noël ? l'interrogea Lucie.

- Rien, je ne sais pas ce que je vais avoir.

- Ça peut être bien aussi la surprise aussi...

Son manque d'enthousiasme jeta un froid dans le wagon et la conversation se tarit là.

Le train finit par entrer en gare, Irina se surprit à ne pas avoir la boule au ventre, un défaitisme étonnant occupait ses pensées. De toute manière son père ne serait pas là à l'accueillir alors à quoi bon se tracasser.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant