Sven Et Ingrid II

331-Arc Ashfeld : Acte XXXIX La Volonté De Rigald

Au Nord de la Demeure Belmund se trouve une vaste étendue désertique aussi blanche que le lin. Il s'agissait des plaines d'Hilmar. Une journée importante semblait s'annoncer. Deux armées se faisaient face. Olaf, du haut de son cheval se mit à avancer avec Ulfric vers le Jarl Roderik qui se trouvait au centre des attentions.

- Jarl Roderik.... Cessons cette folie. Je ne suis pas votre ennemi. Dit Olaf devant Roderik et un autre guerrier.

- Je ne savais pas que vous aviez si peu de loyauté envers vos alliés. Ivar vous faisait confiance alors j'ai suivi son exemple. Pourtant vous l'aviez froidement assassiné. C'est intolérable. Dit Roderik.

- Jarl Roderik... Jormungand n'est pas responsable de la mort d'Ivar. Ouvrez vos yeux et vous verrez que.... Dit Ulfric qui ne pût achever ses dires. Olaf s'avança vers Roderik et dit:

- Cet affrontement s'annonce inévitable. Alors inutile de perdre du temps à vous raisonner, combattons fièrement.

- Vous n'avez aucune chance. J'ai environ 900 hommes à mes côtés et d'après ce que je vois, votre effectif ne dépasse pas les 600. Dit Roderik.

- Ne nous sous-estimez pas pourtant. Dit Olaf en se détournant de Roderik et en allant rejoindre ses 600 guerriers.

Il descendit de son cheval et fit face à ses combattants.

- Jarl Ulfric.... Il vous revient de droit de stimuler ses guerriers. Ils sont majoritairement des hommes de Belmund. Dit Olaf.

Ulfric s'approcha et posa sa main sur l'épaule de Olaf en disant:

- D'entre nous deux, tu es bien celui que ressemble le plus à Rigald alors je m'en remets à toi.

- Ce grand Rigald hein... Bon très bien. Dit Olaf en prenant une grande inspiration et en s'apprêtant à hausser le ton mais soudain, Kali s'avança vers lui et dit:

- Une minute chef... Il y'a quelque chose qui manque.

- Kali... Qu'y a-t-il encore? Dit Olaf qui se prit un coup de pied circulaire dévastateur qui l'envoya à terre sans détour. Les guerriers, amusés, se mirent à rire allègrement.

- Ceux qui doutent n'arrivent jamais à rien. Au lieu de faire cette tête d'enterrement, souris un peu plus. La guerre est censée être quelque chose de palpitant. Dit Kali qui portait un bouclier et une hache.

Olaf se remit debout, s'étira un peu la tête et s'avança vers Kali. Il colla son front contre le sien et dit:

- Kali... Tu es vraiment en or.

- Et comment.... Maintenant tu sais ce qu'il te reste à faire. Dit Kali avec le sourire.

- Exactement. Dit-il en prenant une grande inspiration et en hurlant:

- LES GARS.... NOUS ALLONS TOUS MOURIR AUJOURD'HUI.....

- Hein.. Mais qu'est-ce qu'il raconte? Demanda un guerrier stupéfait.

- Il est fou ou quoi? Dit un autre.

- Ce n'est pas ce genre de choses qu'un Jarl devrait dire. Dit un autre.

Les guerriers se mirent à chuchoter entre eux. Le comportement de Olaf était plus que surprenant.

- LES GARS... ÉCOUTEZ-MOI... ON VA TOUS MOURIR AUJOURD'HUI.... CETTE BATAILLE EST VICIEUSE.. PERSONNE NE POURRA S'EN SORTIR INDEMNE CAR EN FACE, NOUS DEVRONS COMBATTRE NOS FRÈRES D'ARMES... NOS FRÈRES DE SANG... RODERIK EST UN AMI... VOUS ÊTES TOUS MES AMIS... ET UN HOMME QUI NE PEUT SECOURIR UN AMI NE MÉRITE PAS DE VIVRE... VOILÀ POURQUOI AUJOURD'HUI, NOUS MOURRONS TOUS... NOUS ALLONS TUER UN AMI.... ET APRÈS CETTE BATAILLE, NOUS TUERONS ENCORE D'AUTRES AMIS AINSI DE SUITE JUSQU'À CRÉER LE MONDE QUE NOUS DÉSIRONS TOUS... ALORS JE ME RÉPÈTE... QUI VEUX MOURIR AVEC MOI?

- Ami.... Le monde utopique que ces hommes rêvent tous de bâtir... la volonté de Rigald persiste à l'intérieur de cet homme.. Je vois. Dit Ulfric qui s'avança à son tour vers ses hommes et hurla fort.

- JE VEUX MOURIR AVEC LUI.... SANS REGRETS... CAR CET HOMME PARTAGE LE RÊVE DE RIGALD... ALORS, QUI VEUT MOURIR À NOS CÔTÉS?

Les guerriers marquèrent un temps de silence pour se mire à taper violemment sur leur bouclier avec leur hache.

- GLOIRE AU JARL ULFRIC.... GLOIRE AU JARL OLAF.... Se mirent à scander les guerriers.

- Jarl Ulfric... Merci d'avoir pris parti en ma faveur. À présent, ces hommes sont déterminés à combattre jusqu'à la mort. Et quoiqu'il puisse advenir, nous mourrons tous aujourd'hui. Dit Olaf.

- Je place beaucoup d'espoirs en vous. Tâchez de vous montrer à la hauteur. C'est tout ce que je demande. Dit Ulfric.

- Je ne vous décevrai pas. Dit Olaf qui se présenta devant Hansel, Darius, Nash et Kali.

- Hansel... Je compte sur toi pour survivre à cette bataille. J'ai besoin de toi à mes côtés. Dit Olaf.

- Je ne mourrai pas. J'ai des choses plus importants à accomplir par la suite. Dit Hansel.

- Oh.. Je ne savais pas qu'Eleonor avait autant d'emprise sur toi. Tu me rendrais presque jaloux. Dit Olaf.

- Eleonor t'aime toujours. Dit Hansel.

- Je sais. Raison pour laquelle, je me dois de survivre également. Je veux la revoir à tout prix et lui raconter à nouveau mes histoires. Elle les appréciera certainement. Dit Olaf.

- Je n'en doute pas. Dit Hansel.

- Darius... As-tu pu évalué le terrain ainsi que les failles des adversaires? Dit Olaf.

- J'ai bien étudié le terrain. Nos effectifs sont en infériorité numérique mais avec une bonne stratégie, on a toutes nos chances. Dit Darius.

- Je compte sur toi.. mon ami. Dit Olaf.

- Je ne te décevrai pas. Dit Darius.

- Nash... As-tu bien retenu tout ce que je t'ai appris? Dit Olaf.

- Oui.. Grand-frère. Dit Nash armé d'une épée et d'un bouclier.

- Très bien. Ne meurs pas, petit frère. Dit Olaf souriant.

- Je survivrai... Pour toi et pour Anastasia. Dit Nash.

- Surtout pour Anastasia plutôt. Dit Olaf.

- Oui.. Surtout pour elle. Dit Nash.

- Arrête d'être aussi honnête Nash... Hilda doit toujours être entrain de dormir dans le fort. Son combat contre Brienne l'a vidé de toutes ses forces. Heureusement qu'elle n'aura pas à combattre aujourd'hui. Dit Olaf.

Il avança vers Kali et dit:

- Je ne sais même pas si je devrais m'inquiéter pour toi. Tu es si forte que j'ai mal pour les adversaires qui auront le malheur de croiser ta route.

- Tu aurais au moins pu faire mine de t'inquiéter pour moi. Une femme, c'est fragile tu sais. Un peu de douceur ne fait pas de mal de temps en temps. Dit Kali.

- Oh.. Que pourrais-je bien dire à la grande Kali pour la stimuler?... Honnêtement, je ne sais pas trop.

- Je te pensais plus entreprenant que ça Chef. Tu me déçois, beaucoup même. Dit Kali.

- Je plaisante, voyons. Dit Olaf qui tira Kali et l'étreigna fort contre lui.

- Kali... Tu es vraiment en or. Alors je compte sur toi pour te déchaîner aujourd'hui. Tu dois survivre coûte que coûte. Je tiens à toi, beaucoup même alors je t'interdis formellement de mourir ni même de te blesser. Voilà le seul ordre que j'ai à te donner.

Kali sourit et dit:

- À tes ordres... Chef.

Olaf retira son étreinte, se mit devant ses hommes et hurla:

- À L'ATTAQUEEEEE........  

C'est ainsi que débuta la bataille de Hilmar. Ce fut les prémices d'une grande révolution qui va bousculer le Nord dans son intégralité.