Sven Et Ingrid II

276-Retour À La Case Départ

Quelques heures plus tard, Sven se réveilla à nouveau dans le cachot.
- Mais qu'est-ce que..... Dit-il en se levant. Il avait atrocement mal au ventre et à la tête.
- Tu es réveillé? Dit Igrid qui était assise devant le cachot.
- Igrid... Pourquoi?...... Qu'est-ce que je fiche ici? Dit Sven.
- Tu as osé insulter la clémence de la princesse en t'échappant de la cellule. Je ne peux te pardonner cela.
- Excuse moi pour cela Igrid. Je me sentais si seul. Maintenant que tu es là, je sens que je pourrai rester dans ces cachots pour l'éternité.
- Arrête de prononcer mon nom avec autant de légèreté. La Princesse a préféré fermer les yeux sur le malheureux incident que tu as provoqué. Mais sache que ton crime était passible de la peine de la mort. Réjouis toi de sa miséricorde.
- Je vois... mais je m'échapperai à nouveau.
- Et comment comptes-tu faire cela?
- Va savoir.
- Tu m'avais dérobé ma clé et ma bourse la dernière fois. Cela n'arrivera plus jamais. Dit Igrid en montrant la clé du cachot à Sven.
- Je suis plein de surprises tu sais?...
- Je me suis permis de fouiller ton corps pour savoir si tu ne dissimulais pas d'autres objets. Et j'ai trouvé cela. Dit Igrid en montrant un double des clés du cachot à Sven.
- Arrête tu vas me faire rougir. Dit Sven avec beaucoup de désintérêt.
- Tu avais prédit que je te retrouverai. Alors tu es parti voir un des forgerons de Heaven pour qu'il te fabrique des exemplaires de la clé. J'avoue que c'était rusé de ta part. Tu as fait d'innombrables copies par prévision. Dit Igrid qui montra 5 copies de la clé à Sven.
- Tu es terrifiante. Me voilà sans défense maintenant. Je me demande bien comment je vais pouvoir m'échapper.
- Ne tente rien de stupide. Sinon je te tuerai. Je sais bien que tu es un espion envoyé par Barca pour attenter à la vie de dame Artemira.
- Moi un espion?... Je t'arrête tout de suite. Tu fais fausse route. Je suis un nordique et je te signale qu'aucun de mes congénères ne vit sur Barca.
- C'est la raison pour laquelle il faut se méfier de votre peuple. En temps de guerre, les alliés peuvent être plus dangereux que les ennemies. Et mon expérience me le rappelle souvent.
- Tu es sage Igrid... Vas-tu rester à mes côtés encore longtemps?
- Mon temps est précieux. Et je te l'ai suffisamment trop accordé. Dit Igrid en se levant et en se dirigeant vers la sortie.
- Si tu t'en vas, je m'échapperai à nouveau.
- Essaie donc. La prochaine fois que je te verrai hors de ces cellules, je te tuerai.
- Je sais... mais je m'échapperai quand même. Pour toi, je suis prêt à faire mille folies... et même bien plus.
- Arrête de me tutoyer. Tu n'es qu'un misérable voyeur et voleur. Je me demande bien pourquoi je perds autant de temps avec toi. Dit Igrid qui quitta le donjon.
- Elle est toujours aussi resplendissante. Dit Sven qui s'allongea à terre et se mit à méditer.
- Igrid.... Voilà donc à quoi tu ressemblais il y'a plus de mille ans. Je me demande bien ce qu'il t'est arrivé dans cette vie. L'histoire d'Artemira.... Se répétera-t-il ici également?.... Nous verrons bien..  Mais pour l'instant, il est de s'enfuir. Dit Sven qui sortit deux petits crochets qui étaient soigneusement dissimulés dans ses cheveux.
- Elle a réellement cru que j'avais besoin de ces clés pour m'échapper. Elle me sous-estime. Dit Sven qui crocheta la serrure du cachot et s'évada.
Après quelques minutes de marche, il arriva devant l'auberge.
- Yo.. le vieux. Dit-il en entrant.
- Toi... Mais que fais-tu ici?... La commandante royale t'avait emmené avec elle. Dit le gérant stupéfait.
- Je te signale que je suis toujours un client et que j'avais payé le tarif pour 3 jours et 3 nuits.
- Espèce de truand...
- Comme c'est drôle venant de votre part. Mais ne vous en faîtes pas, je m'en vais disparaître de ce pas. Je suis venu chercher un dernier truc dans la chambre. Dit Sven qui monta à l'étage et pénétra dans sa chambre. Il prit l'épée qui était à côté du lit et redescendit plutôt.
- Bon débarras. Dit le gérant qui avait du mal à cacher sa joie.
- Je repasserai vous saluer mon ami. Vous ne vous débarasserez pas de moi aussitôt. La prochaine fois... ce sera 30%.
- Plutôt mourir.
- Mourir?... Non je ne suis pas cruel à ce point. Vous ferez faillite... et je me réjouirais de ce dénouement.
- Disparais.
- Oui oui. Dit Sven qui quitta l'auberge et se dirigea vers le temple. Il rentra et vit Tabitha qui s'occupait de l'entretien.
- Je suis encore venu. Le seigneur accepterait-il de prêter refuge à l'âme égarée que je suis?
- Le fou... Tu es de retour. Dit Tabitha qui était heureuse de le revoir.
- Oui... disons que je suis revenu au case départ. Pourras-tu m'héberger quelques temps?
- Oui.. bien évidemment. Le seigneur vient en aide aux personnes dans le besoin. Où étais-tu encore passé?
- Eh bien... Il s'est passé beaucoup de choses mais disons que j'ai été dans un cachot du donjon et que je me suis évadé. La commandante royale est à mes trousses et je pense que cette fois, elle me tuera pour de bon. Je dois me dépêcher de retrouver mon époque pour préparer ma reconquête du Nord. Le temps joue contre moi.
- Mon pauvre... Ta démence a donc atteint un niveau aussi critique. Mais ne t'en fais pas. Je suis là. Je ne te laisserai pas tomber. Je serai toujours là. Dit Tabitha qui saisit les mains de Sven et regarda celui-ci avec beaucoup de compassion.
- Arrête de me prendre pour un fou. J'ai l'air d'être pathétique.
- Et pourtant si, tu l'es.
- Ne m'enfonce pas. Je ne suis pas fou. Je suis tout à fait lucide. Je viens de mille ans dans le futur. Je te l'assure.
- C'est impossible voyons. Le diable danse à l'intérieur de ta tête.
- Je vois qu'il ne sert à rien de discuter avec toi. Tu es pénible Tabitha.
- Pénible?... Pourtant... Pourtant tu avais bien dit que tu m'appréciais. Dit Tabitha en montrant un air triste à Sven.
- Rassure toi. Je t'aime bien.. C'est bien vrai... je te l'assure. Dit Sven avec le sourire.
- Alors laisse moi guérir ta folie.
- Je ne suis pas fou.
- Si tu l'es...
- Fais comme il te chante. Dit Sven résigné. Il venait de trouver son nouveau chez soi. Ses aventures n'étaient qu'à ses débuts.