Sven Et Ingrid II

241-Les Aventures D'Olaf : Retour Au Bercail

Quelques semaines auparavant, quelque part dans le Nord, Nash et Sven se recueillait autour d'un feu de bois dans ce paysage blanc et terne.
- Grand-frère.... Est-ce vraiment ta patrie?... Il fait si froid.
- Désolé mon petit Nash... Le Nord est bien cruel... Chaque jour est une vraie torture. Cet atmosphère glacial met une barrière insondable entre les forts et les faibles. Le Nord est cruel.... Et cette cruauté m'insupporte. Nous arriverons bientôt à destination.
- Et où allons-nous exactement?
- La demeure de Freyja.... Mon ancien chez-soi.. Je vais retourner au Bercail.
- La demeure de Freyja?
- Oui. Il y'a 13 demeures majeures dans le Nord. À leurs têtes se trouvent les 13 jarls qui rivalisent entre eux en termes de puissance et d'Influence. Mais un jarl s'est élevé au dessus de tous les autres. Il s'agit de William de la cité d'Ashfeld. Toutefois son règne n'est pas absolu. Le Nord ne tolère pas les rois. Il suffirait d'insuffler le sentiment de révolte pour qu'une anarchie sans nom se déclenche.
- Tu comptes déclarer la guerre au Nord?
- Je vais plutôt le conquérir et la demeure de Freyja sera la première étape à franchir.
- Tu as changé?
- Ah bon?
- Oui... L'expression de ton visage a légèrement changé. Tu n'es plus le même qu'il y'a 5 ans.
- Je vois. Tu sais Nash, je t'avais promis qu'un jour, je rendrai ce royaume meilleur... Que j'en ferai un endroit où toi et tes sœurs vous pourriez vivre aisément.
- Oui... je m'en rappelle.
- Je suis désolé. Je n'ai pas pu tenir cette promesse. Je n'ai pas pu sauver tes sœurs et je t'ai même obligé à en tuer une. Je ne suis plus Sven, j'ai cessé d'être faible. Seul le mal peut combattre le mal, c'est la douloureuse leçon que nous en enseigne la vie depuis des siècles déjà. Alors pour délivrer ce royaume de ses tourments, je continuerai à me salir les mains pour offrir un futur radieux à ce peuple. Il se peut que je perde mon cœur en voulant devenir roi mais je sais que cela n'arrivera pas. Igrid saura me rappeler à l'ordre. Je dois la retrouver et lui confier mon cœur, comme ça je pourrai devenir un monstre sans regrets.
- Igrid... La Faucheuse?
- Oui... Elle est sûrement devenue une resplendissante jeune femme. Ses seins ont certainement pris en volume durant ces 5 ans... pour mon plus grand plaisir.
- Grand frère.... Tu es un pervers.
- Comment ça?... Tu es trop jeune pour comprendre... Quand tu connaîtrais le vrai corps d'une femme, tu te confronteras au dilemme qui déchire le cœur des hommes depuis des générations et des générations.
- Un dilemme qui a perduré depuis des générations?
- Oui... C'est une question qui a divisé les plus grands mestres de l'histoire de Symphonia. Après d'innombrables réunions, ils ne pouvaient se mettre d'accord. Cette question était si cruciale qu'il en découla une longue série de meurtres qui mena ensuite à une guerre sanglante.  Jusqu'à aujourd'hui, ce dilemme a perduré et les hommes n'ont pu se décider. Ce dilemme est instigateur de chaos et d'anarchie.
- Et c'est quoi ce dilemme?
- Seins ou fesses?
- Hein?... Seins ou fesses?
- Oui.. Seins ou fesses... Quelle est ta préférence?
- Tu vas oser me dire que pour une question pareille, des hommes sont prêts à partir à la guerre.
- J'ai légèrement exagéré mais cela reste tout de même une raison pour prendre les armes.
- Grand frère.... Tu n'es pas bien.
- Ahahahah... On ne peut même plus rire.
- Ton humour est puéril.
- Essaie de regarder cela sous une perspective différente.
- Comment ça?
- Pour toi la question peut te sembler dépourvu d'intérêt mais ne trouves tu pas cela fait du bien d'avoir des conversations aussi désinvoltes. Le Royaume nage dans des heures sombres. Dans ces contrées ternes, il n'y a plus de place pour la chaleur et le réconfort. Les gens souffrent et l'espoir se meurt. Le ciel d'Astaroth est bien néfaste... Néanmoins je suis heureux en ce moment... On est là, tous les deux, quelque part dans les vastes terres nordiques à parler de sujet stupide comme les seins et les fesses.... La Bêtise est bien le plus beau caractère de la nature humaine.
- Je ne te savais pas aussi philosophe.
- Quand on a eu une vie bien remplie comme la mienne, on devient philosophe inévitablement. Je me fais vieux mon petit Nash.
- Et toi... Tu préfères quoi?
- Hein?
- Seins ou fesses?... Tu préfères quoi?
- Eh bien... Tu me poses un sacré dilemme là. Les seins d'Igrid sont aussi énormes que les vastes plaines nordiques. Je me souviens toujours de la sensation que j'avais en les touchant. Mes mains en frissonnent déjà. Ils étaient.... Les seins d'Igrid étaient......... Je crains que les mots ne suffisent pas pour les décrire.
- Donc tu choisis les seins?
- Non... Je n'ai jamais réellement pu contempler les fesses d'Igrid ni les toucher. Ce qui est mystérieux a toujours plus de charme.
- Et alors... Quel est ton choix?
- Je choisis les deux.
- Comment?... Mais c'est insensé.
- Il n'y a pas de règles qui nous interdit d'aimer les deux équitablement.
- Si les choses étaient si simples alors il ne s'agirait pas d'un dilemme.
- Tu es trop compliqué Nash. Essaie d'observer les choses sous une perspective différente. Les choses simples sont toujours les meilleurs. Pourquoi choisir entre seins ou fesses quand on peut les chérir équitablement? Si les grands sages des temps passés avaient compris cette évidence, alors la paix aurait été rigueur et de nombreuses massacres auraient pu être évitées.
- Ton point de vue est bien trop naïf.
- Au contraire... Je trouve que c'est parfaitement mature. Tu comprendras avec le temps. Le pouvoir du choix est une bénédiction mais aussi une malédiction. C'est dans la nature humaine de commettre des erreurs et ces erreurs ont mené à d'innombrables tragédies.... Bon, assez bavasser..... On lève le camp Nash.. Désolé de t'avoir importuné avec ma philosophie... Je peux être pénible dès fois... Direction Freyja.... Je vais revoir ma terre natale.
- Bien grand frère. Dit Nash qui éteignit le feu et se mit en route vers Freyja, une terre où résidait de nombreux fantômes du passé de notre héros.