Sven Et Ingrid II

295-Arc Ashfeld : Acte IV Wilhelm Et Gisela

La nuit arriva à son terme. Hilda se réveilla en première. Elle ramassa toutes ses affaires et lança un doux regard à Lagherta qui dormait toujours.

- Adieu.... Maman Valkyrie... Dit-elle avant de franchir la porte.

Elle se dirigea vers la guilde des chasseurs. Dès son entrée, elle aperçut Brenwulf, seul, qui nettoyait les lieux.

- Tiens donc.... C'est encore toi.. Dit-il en continuant ses activités.

- Je cherche des informations.... Quelque chose me dit que tu es plus sage que tu n'y parais. Répliqua Hilda en s'asseyant autour d'une table.

- Que veux-tu savoir... petite fille?

- Jötunheim.... Où puis-je les trouver?

À l'écho de ce mot, Brenwulf cessa brusquement ses activités. Elle se tourna vers Hilda et dit:

- D'où connais-tu cela jeune fille?

- Je sais pas mal de choses. Je vous conjure de me répondre... Brenwulf le loup sage.

- Le loup sage.... Le dernier homme à m'avoir appelé ainsi est mon défunt ami... L'homme le plus valeureux que j'ai rencontré... Très bien... Je vais te dire tout ce que je sais à propos de Jötunheim.

- Merci Bien. Dit Hilda avec le sourire.

À des centaines de lieues de Ashfeld, vers le Nord Ouest, se trouve la demeure de Ölvaldi. Il s'agit d'une grande cité presque aussi imposante qu'Ashfeld. Un grand Fort se trouvait au centre de la Cité et tout autour, s'étendait de vastes maisons de guerriers. Dans la forêt autour, Hilda arpentait la neige.

- 2 jours de marche... C'est épuisant... Si j'avais mon ami l'ours blanc, cela aurait été moins pénible mais ça fait parti de l'entraînement. Dit Hilda qui avançait toujours.

Soudain, une cargaison de marchands passa à côté de Hilda.

- Où vas-tu comme ça jeune fille? Demanda un des marchands.

- À Ölvaldi... Suis-je encore loin de la cité? Répliqua Hilda.

- Oui... Tu es encore très loin.. Si ça t'intéresse.. On peut t'emmener avec nous.. Il se trouve que nous avons la même destination... Par contre, tu devrais régler la facture... En nature de préférence. Dit le marchand avec un regard bien vicieux.

Hilda marqua un temps de silence et dit:

- En nature?... Cela veut dire quoi?

- Enfin.. Tu sais... Un homme.. Une Femme... Du plaisir...

- Ah vous voulez que je vous fasse du bien. Et bien, je suis obligé de décliner. Je ne sais pas faire la cuisine, ni le massage, ni le troubadour. Je vous serai parfaitement inutile. Du coup, à la revoyure.. Les gentils marchands. Dit Hilda en se détournant des marchands.

- Attends. Dit le marchand en descendant de sa charrette. Il se plaça devant Hilda et dit:

- Où vas-tu comme ça?... Ne pense pas que tu vas nous semer... Tu es plutôt jolie... Je suis sûr qu'on pourrait tirer un bon prix de ton joli minois. Dit-elle en caressant légèrement le visage de Hilda.

Hilda repoussa la main du marchand.

- Je ne suis pas à vendre. Laissez moi passer. Dit Hilda sur un ton grave.

- C'est qu'elle a du répondant. Tu me plais de plus en plus. Répliqua le marchand avec son sourire.

- Celui qui n'a que des vertus n'est guère meilleur que celui qui n'a que des défauts. Dit Hilda.