292-Arc Ashfeld : Acte I William Et Ymir

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En cette journée glaciale, la Cité d'Ashfeld était toujours aussi blanc et terne. La neige recouvrait toutes les demeures qui étaient tantôt d'un bois solide marron foncé ou tantôt en briques. On ressentait la hiérarchie des nordiques vu la disposition de la Cité. Les citoyens étaient armés et musclés. Aussi bien les hommes que les femmes. Les enfants ne sont pas en reste. Ils portaient des fourrures d'Ours et de Loup majoritairement.

Au centre de la Cité, le fort d'Ashfeld côtoyait les cieux. Il était grand et imposant tout comme le seigneur qui y siège. Dans la cour d'Ashfeld, un homme était assis sur son trône et faisait face à maintes guerriers nordiques en face de lui. À ses côtés se tenait la reine du Nord. Un froid glacial régnait sur la salle. L'homme se leva et fit face à ses guerriers.

- Les gars..... Qui sommes-nous? Dit le seigneur Van Bastard.

- NOUS SOMMES LES GUERRIERS D'ODIN !!! Hurlèrent les guerriers à l'unisson.

- Je me répète.... QUI SOMMES-NOUS? Cria William.

- LES GUERRIERS D'ODIN !!!

- ET QU'EST-CE QUI FAIT LA FIERTÉ DES GUERRIERS D'ODIN ?

- LA FORCE ET LA PUISSANCE....

- ET POURQUOI SOMMES-NOUS LES PLUS PUISSANTS?

- PARCE QU'ODIN EST LE DIEU PARMI LES DIEUX !!!

- Très bien... Très bien... Je vois que vous avez tous saisi... Vous êtes mes guerriers... Vous êtes mes hommes.. Et je ne tolère ni les faibles... ni les lâches... Si l'un d'entre vous est dépourvu de couilles, qu'il s'avance... Je l'enverrai au tombeau sur le champ. Dit William avec beaucoup d'humour.

Les guerriers nordiques se regardèrent entre eux et rirent allègrement de cette plaisanterie. William rit plus fort et les guerriers en firent de même. Après un long moment de patience, William leva sa main et tous se turent. Il s'avança légèrement la foule et dit:

- Alrick.... Alrick.... Que le guerrier Alrick s'avance.

Un grand guerrier maigrichon se présenta devant son seigneur.

- Alrick..... Peux-tu baiser? Dit William.

- Oui mon seigneur. Répondit Alrick.

- Alrick... Lève tes yeux.

Alrick s'exécuta.

- Alrick.... Peux-tu baiser? Demanda William.

- Oui... mon seigneur. Dit Alrick.

- Je vois... Alrick... Baisse ton froc. Dit William.

Alrick obéit sans rechigner. William se retourna vers sa reine et dit:

- Ymir.... Peut-il baiser?

Ymir se leva et observa longuement le pénis d'Alrick et affirma:

- Il n'a rien d'un guerrier. Hors de ma vue.

William sourit, dégaina son arme et transperça Alrick. Celui-ci se vida de son sang et mourut avec un visage qui retranscrivait tout son effroi et son incompréhension. William rengaina son arme et dit:

- Mes guerriers.... Savez-vous ce qui faisait également la fierté de Odin?... Moi je peux vous le dire... Odin était le roi de la baise... Dans le Valhalla, il s'enfile toutes les femmes sans exception... Alors ceux qui sont incapables de baiser ne feront pas parti des Élus... LES NORDIQUES SE DOIVENT DE GÉRER AU LIT ET SUR LE CHAMP DE BATAILLE..... SE BATTRE ET BAISER.... BAISER ET SE BATTRE.... TELLE EST NOTRE RAISON DE VIVRE.

- GLOIRE AU SEIGNEUR BASTARD..... LE PLUS GRAND ROI QUE LE NORD N'AIT JAMAIS PORTÉ. Hurla un guerrier dans la foule.

- OUAIS.... BASTARD... BASTARD... BASTARD... BASTARD... Scandèrent les nordiques.

William en sourit et retourna sur son trône.

- Ymir... Ymir... Ce soir, tu as intérêt à prendre tes dispositions. Sinon, tu ne reverras pas le lendemain.

- Roi William, ne pensez pas que parce que je ne suis pas Nordique d'origine que je serai facile à briser.... Tu trouveras rarement plus indomptable... Je résisterai à toutes tes charges comme d'habitude.

- Rarement plus indomptable.... Je dois avouer que c'est vrai.. mais à une exception près...

- Qui occupe vos pensées?

- Lagherta... Ma Reine des Valkyries... J'ai envie de me la faire.

- Ne l'approchez pas.... N'entravez pas les desseins que je lui réserve.

- Oh.. Tu te permets de donner un ordre au Roi du Nord.

- En tant que Reine, je peux me permettre cela. N'oubliez pas que je veille sur vos arrières.

- Tu m'es indispensable... Ymir.... Le Nord commence à s'agiter. Quelque chose se prépare.

- Nous avons détruit Horst... Sven n'a pas d'alliés... Et il ne peut rien faire dans sa position... Sauf attendre qu'on le débusque et qu'on le tue.

- Ymir... Ne me dis pas que tes capacités intellectuelles se limitent à ceux-là... Ce serait décevant.

- Sven s'est mis de côté le Prince Sieghart, Sephora et Erwin... Je ne peux pas les considérer comme des alliés.. Ashfeld possède une puissance militaire supérieure à eux tous... À moins d'un miracle, Sven ne tiendra pas une bataille... Et je ne laisserai pas un miracle se réaliser.

- Sieghart... Sephora... Erwin... Que des gamins qui s'amusent à jouer au prince et à la princesse.... Ils n'imaginent même pas dans quoi ils se sont embarqués... Je vais les remettre à leur place.... Tous autant qu'ils le sont.

- Je vous reconnais bien là Seigneur Van Bastard... Apprenons à ces novices l'art de la guerre. Réveillons ces bébés de leur conte de fées... Saignons les comme les agneaux qu'ils sont. Dit Ymir avec un sourire hautain pendant que les guerriers nordiques scandaient toujours le nom du plus grand seigneur du Nord.

Dans la forêt d'Ashfeld, les valkyries s'entrainaient avec sérieux et rigueur mais la reine manquait à l'appel. Un peu plus loin, seule, Lagherta donnait de violents coups de poing contre un arbre. Elle se sentait frustrée, vide et toute sa mélancolie ressortait à travers ses poings.

Elle frappait si fort que du sang jaillissait mais elle frappait toujours. Elle répéta ces mouvements jusqu'à la tombée de la nuit. Elle rentra à la Cité et se dirigea vers la demeure avec des pas vifs et un regard qui s'illuminait. Elle franchit la porte de sa maison et dit:

- Je suis rentrée... Le Trouba.....

Mais elle ne pût finir ses mots. Elle se rendit compte que sa maison était vide.. comme à l'accoutumée... Seules ses armes ornaient les parois. Et elle avait l'impression qu'il y faisait plus froid que dehors. Elle avança vers la cheminée, s'assit devant en prenant sa posture de guerrière. Elle ferma les yeux et essaya de se représenter la présence de cet homme pour palier à sa solitude.

- Raconte moi une histoire..... Le troubadour. Dit-elle avant de s'endormir sur le plancher.

Sven Et Ingrid IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant