327-Arc Ashfeld : Acte XXXV L'Ombre Fourbe

20 1 0
                                    

Après la victoire de Siegrid sur Halfdan, la cité était en ébullition. Une grande fête avait été organisée et tout le monde buvait et chantait. Le vainqueur était glorifié.

Halfdan, lui, dormait toujours. Ivar et ses hommes s'étaient installés dans la cour et mangeaient à leur faim. Wilhelm s'avança vers Siegrid qui était entouré de fiers guerriers et lui dit:

- Mon Roi... Mes félicitations.

- Le combat était serré. Halfdan avait beaucoup de ressources.

- J'en suis conscient. Que comptez-vous faire maintenant?

- Ce qui doit être fait. Dit Siegrid qui se leva et partit se mettre devant Ivar.

- L'heure du châtiment a sonné, je suppose. Dit Ivar qui se leva et lui fit face.

- Jarl Ivar.... Vous deviez expier vos fautes. Dit Siegrid sur un ton sérieux.

- J'en suis bien conscient. Fais à ton aise. Les vainqueurs ont toujours raison, dit-on. Dit Ivar résigné.

2 jours plus tard, dans le demeure d'Arnvald, une étrange rumeur circulait.

- Le Jarl Ivar est mort.... Le jarl Ivar a été assassiné.

On entendait cela partout dans la cité. Le Fort d'Arnvald n'était pas immense mais il est beau et prestigieux. À l'intérieur se trouvait Roderik qui s'entretenait avec ses guerriers.

- Le Jarl Ivar est mort?.. Non, ce n'est pas possible... Mon vieil ami ne peut mourir à un moment si crucial de la guerre. Dit Roderik.

- Et pourtant.. La rumeur circule dans les 4 coins du Nord depuis 2 jours déjà. Dit un des guerriers.

- Mais alors... Qui l'aurait tué?.. Le jarl Ivar n'est pas n'importe qui. C'est un homme fort et fier. N'importe qui n'aurait pu en venir à bout. Dit Roderik.

À cet instant précis, un messager pénétra dans la salle avec un présent dans les bras. Il s'agissait d'un mystérieux coffre qui semblait contenir quelque chose d'effrayant.

- Mon Jarl... J'ai un présent pour vous de la part du Jarl Ivar. Dit le messager.

- Ahh... Je savais bien que tout ceci n'était que des rumeurs puérils. Personne ne peut venir à bout de mon vieil ami. Dit Roderik avec le sourire.

Il saisit le coffre, l'ouvrit et là... Il y vit quelque chose d'effroyable. Il détourna la tête de dégoût. Le contenu du coffre l'avait rebuté.

- Mon Jarl... Est-ce que ça va? Demanda le messager inquiet.

Roderik se leva soudainement et arbora un regard noir et taciturne. Il haussa le ton et dit:

- Ce salaud... C'est comme ça qu'il montre sa gratitude... La guerre est déclarée... Je vais le tuer.. Je jure sur mon honneur de le tuer... Ivar... Mon vieil ami... Ta mort ne restera pas impunie.

Dans le Fort d'Ashfeld, quelque chose de semblable se produisit. Ymir et William reçurent un présent.

- Un présent du Jarl Ivar?... N'était-il pas censé être mort? Demanda Ymir.

William saisit le coffre, l'ouvrit et y trouva un bras humain.

- Jormungand. Dit-il en lisant les inscriptions sur le bras.

- Jormungand?... N'était-ce pas censé être le nom de l'alliance dont faisait parti Ivar?.. Pourquoi l'auraient-ils tué? Dit Ymir surprise.

William saisit le bras et y trouva un tatouage étrange. Il sourit et dit:

- Wilhelm.... Je vois.. Tout s'explique. Tu es vraiment le plus fourbe des ombres. Je vais jouer à ton petit jeu. Ça promet d'être palpitant.

Dans une forêt entre Ölvaldi et Nidavellir, Siegrid progressait au côté de ses compagnons.

- Était-ce nécessaire de simuler ma mort? Dit Ivar qui portait une cape qui dissimulait son identité.

- Bien évidemment. On va rajouter un petit grain de folie à cette guerre. Dit Wilhelm.

- Wilhelm... Je n'aime pas tes méthodes... Mais au point où nous en sommes, tout est bon pour atteindre notre objectif. Dit Siegrid.

- J'en suis bien conscient mon roi. Dit Wilhelm.

- Penses-tu que propager de fausses rumeurs sera suffisant? Demanda Gisela.

- J'ai tout bien calculé. J'ai envoyé les différents morceaux du corps du messager et je les ai destiné aux différents jarls. Dit Wilhelm.

À ces mots, Siegrid se retourna brusquement et empoigna Wilhelm par le col.

- Tu as fait quoi? Demanda-t-il sur un ton inquisiteur.

Wilhelm saisit la main de Siegrid et dit:

- N'est-ce pas vous qui vous disiez que tous les moyens sont bons pour atteindre nos objectifs?

Siegrid, agacé, relâcha Wilhelm et dit:

- J'ai besoin de prendre l'air. Dit-il avant de s'enfoncer seule dans la forêt.

- Fais gaffe aux mots que tu utilises dorénavant. Le roi est assez susceptible. Dit Gisela.

- J'y veillerai. Dit Wilhelm.

- Alors... Qui va porter le chapeau? Demanda Ivar.

- Hein? Dit Wilhelm.

- Qui va être désigné comme le responsable de ma mort? Dit Ivar.

- Vous êtes perspicace Jarl Ivar... J'ai disséqué le messager pour une bonne raison... Maintenant, Jormungand est l'ennemi numéro 1 du Nord... Toute l'attention du peuple se tournera vers eux.

- Tu t'es servi de mon image de guerrier honorable et fier pour mieux les faire chuter.

- Effectivement... Jormungand va s'autodétruire dans pas longtemps... Le Nord n'a besoin que d'une seule force de résistance... Le Jarl Olaf doit périr... C'est tout. Dit Wilhelm.

- Les brebis sacrificielles hein... Dit Gisela.

- Tout à fait... Dans la vie, il y'a deux types de personnes... Les bergers et les brebis... Ceux qui dirigent et ceux qui se font diriger... Ceux qui manipulent et ceux qui se font manipuler. Et moi, j'ai déjà choisi mon camp. Dit Wilhelm.

Dans le Fort Belmund, la nouvelle de la mort de Ivar n'était pas passé inaperçue. Dans la salle d'audience du fort, Le jarl Olaf, le jarl Brynthild, le Jarl Ulfric et le Jarl Gerald étaient assis autour d'une table et observait le mystérieux coffre qui contenait une jambe humaine.

Le Jarl Olaf se leva soudainement et dit:

- Jarl Brynthild... Jarl Gerald... Rentrez chez vous... On cherche à détruire Jormungand.. Retournez protéger vos foyers pendant qu'il en est encore temps. Les jours à venir risquent d'être difficiles.

- Très bien... Il serait sage en effet. Dit Gerald.

- Que comptes-tu faire? Demanda Brynthild.

- Je vais protéger ce qu'il me reste comme bien. En tant que dirigeant de Jormungand, je vous ordonne de survivre... Nous nous reverrons bientôt... J'en suis persuadé. Dit Olaf qui était perturbé par ces événements.

Sven Et Ingrid IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant