Sven Et Ingrid II

229-Ithnan Et Margareth

- Ithnan... Ithnan... Hé oh... Réveille-toi...
- Margareth.... Qu'est-ce que.... Dit Ithnan qui était allongé sur l'herbe. Il se réveilla et vit une jeune femme légèrement bronzé qui le regardait d'un air inquiet.
- Tu es désespérant... Relève toi. On doit s'entraîner.
- Pff... Pas envie.
- Et dire que je m'épuise à ce point pour toi. J'abandonne. Dit Margareth qui s'assit à côté de Ithnan.
- Sage décision.
- Dis-moi Ithnan.... À quoi ressemble les contrées lointaines?
- Ça t'intéresse?
- Oui.. un peu... Quand on était petits, tu m'avais promis... Enfin, tu sais. Dit Margareth en rougissant.
- Oh... j'ai vraiment promis ça?... Je m'en souviens plus.
- Tu mens.
- Non, je ne mens pas.
- Tu mens.. Tu ne pourrais jamais l'oublier.
- Crois ce qui te plaira.
- Tu es vraiment un abruti. Comment as-tu pu oublié?... Je ne te le pardonnerai jamais. Dit Margareth qui donna un coup de poing à Ithnan mais celui-ci para d'une seule main et plaqua Margareth à terre en disant:
- Je ne m'en souviens plus. La preuve est que je ne me souviens même plus que lors de cette journée, il pleuvait des cordes et qu'on s'était perdu en forêt. Je ne me souviens plus de l'expression de ton visage qui était déformé par la peur et l'angoisse. Je ne me souviens plus du moment où je t'ai pris dans mes bras pour te consoler et te sécher tes larmes. Je ne me souviens plus du moment où je t'ai dit que je t'aimais. Tu vois... Je suis bien un abruti fini... M'accepterais-tu toujours comme je suis? Dit Ithnan avec un sérieux terrifiant.
- Tu es vraiment un abruti fini.... Ithnan... Arrête de tuer des gens.. Je t'en prie... Des mains aussi douces que les tiennes ne devraient pas ôter la vie.
- Je dois le faire pour mon royaume. C'est mon devoir.
- Je vois. Dit Margareth déçue.
- Je n'arrêterais jamais. Je tuerai encore et encore... Jour après jour... Nuit et nuit. Ma vie se résumera à cela. Le jour où j'aurai à nouveau des mains assez propres pour te caresser sans trembler n'arrivera sans doute jamais. Même si les chances sont de 0 qu'un jour comme cela arrive, m'attendrais-tu?
- Oui... Même si un jour ne devait jamais arriver, je t'attendrai toujours... Même si les chances sont nulles. Je ne cesserai jamais de t'attendre. Dit Margareth avec un sourire magnifique.
De retour à l'arène, Sven faisait toujours face à Ithnan.
- Tu manques de conviction. Dit Sven.
- Comment? Dit Ithnan qui saignait toujours.
- Tu n'as jamais eu l'intention de me tuer. Avoue.
- Arrête de raconter des âneries.
- Tes mains.... Tes mains sont trop douces pour tuer. Tu es sans doute l'assassin le plus fragile du monde. Dit Sven avec le sourire.
À ces mots, Ithnan se souvint des paroles de Margareth et sourit à son tour.
- Qui es-tu ? Dit Ithnan.
- Tu en as mis du temps pour me le demander... Je suis Sven.. Un idiot dans toute sa splendeur.
- Tu es très fort. Tu te sers du sable et du vent pour te défendre et attaquer. Si tu avais toujours tes yeux, mes chances seraient de zéro.
- Même si les chances sont de zéro, est-ce une raison pour abandonner?
- Comment?
- Moi, je n'abandonnerai jamais. Même si les chances sont inexistantes. Je me battrai de toute mon âme. Il y'a une femme qui m'attend depuis trop longtemps. Si je venais à mourir, elle risquerait de venir me chercher en enfer et me mettre une bonne raclée. Dit Sven.
- Une femme... Hein.... Tu as donc ta Margareth à toi? Dit Ithnan.
- Margareth... Qui est-ce? Dit Sven.
- Rien d'important. Achevons le combat... Sven. Dit Ithnan en chargeant sur Sven.
- Oui.. Il est temps. Dit Sven en chargeant également.
Au terme de leurs courses, Ithnan chargea une attaque surpuissante sur Sven mais celui-ci réussit à esquiver cette attaque. Ithnan enchaîna avec un coup du genou droit que Sven para avec son genou également. Sven pénétra entièrement dans sa garde, lui mit un grand coup de pied à l'estomac. Ithnan recula et revint à la charge mais hélas Sven était plus rapide. Il s'était faufilé derrière lui et lui mit les deux dagues sous la gorge.
- C'était un beau combat. Dit Ithnan qui laissa tomber son épée.
- Je suis tout à fait d'accord. Il faudra remettre cela un de ces jours. Dit Sven avec le sourire.
- Tu peux m'achever si tu le souhaites. Je suis totalement défait.
- T'achever?... Ne sois pas aussi formel.... Te tuer ne m'apportera rien de plus. Margareth pourrait m'en vouloir aussi.
- Tu n'as pas peur que je t'attaque en traîtrise?
- Je te l'ai déjà dit... Tes mains sont trop douces pour me tuer... Va... Tu ne dois pas mourir ici. Dit Sven qui relâcha Ithnan et se dirigea vers la tribune gauche. Les nobles étaient choqués par l'issue du combat. Ils applaudirent car le spectacle y était. Sven escalada les tribunes et retrouva Sephora tout en hauteur. Il s'inclina, prit la main de Sephora et la baisa.
- Je te dois la vie. Sans tes mots, j'aurai sans doute perdu ce combat. Merci infiniment. J'aurai plus d'une vie pour rembourser cette dette. Dit Sven.
- Relève-toi. Mon lionceau à moi se doit de se tenir sur un pied d'égalité avec moi. Le spectacle était à la hauteur de ce que j'attendais. Il y'a décidément que toi pour faire déferler autant de sentiments en moi. Dit Sephora avec un sourire magnifique.
- Je suis heureux d'entendre ses mots. N'oublie pas ma récompense. Je suis assez difficile à satisfaire. Dit Sven.
- Les ressources ne manquent pas. J'ai largement de quoi faire ton bonheur.
- Tu n'es pas croyable. Eleonor ne te suffisait pas. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire? Dit Erwin.
- Hansel doit être aux petits soins avec elle. N'est-ce pas? Dit Sven.
- Effectivement... Ils sont inséparables. Dit Erwin.
- Je vois. Dit Sven avec le sourire. Il ajouta:
- Jaffar... je vais prendre ta cité. Ta fin est proche. Savoure tes derniers instants. Dit Sven.
- Suleiyman est déjà prêt. Il bout à l'idée de te broyer. Dit Jaffar.
- J'en suis bien conscient.... Ymir.. Lagherta... Je vous salue également. Dit Sven.
- C'est tout ce que tu as à dire? Dit Ymir.
- Oui. Dit Sven qui redescendit aussitôt dans l'arène. Il partit rejoindre sa famille.
- Jaffar... Quelles sont les chances que Suleiyman y reste? Dit Ymir.
- Elles sont de Zéro bien évidemment. Repondit Jaffar.
- Je vois. Une question stupide, j'imagine. Dit Ymir avec le sourire.