262-Frangin Et Sœurette

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Dans la salle principale du palais d'Andvari, une douce et tendre musique résonnait, jouée par un orchestre dont l'élégance n'était plus à faire. Au centre de cet atmosphère jovial, deux ombres dansaient.
- Oups... Désolé... Dit Sven qui tenait le dos de Irène avec sa main gauche et essayait tant bien que mal de danser convenablement.
- C'est la 13ème fois que tu marches dessus.. à croire que tu le fais exprès. Dit Irène.
- Tu sais... C'est la première fois que je danse dans ma vie.. donc je te prie d'être indulgent. Dit Sven qui dansait avec Irène.
- Pff... Félicitations pour ta victoire à Albion, je n'aurai jamais cru que tu arriverais à y survivre.
- Tiens donc... Je ne savais pas que tu pouvais dire des choses aussi douces.
- Ferme la le toutou... Je ne dis que ce qu'il en est....
- Sephora m'interdisait toute défaite.... Et moi-même, je me devais de gagner. Il y'a un homme que je dois défaire à tout prix. Et j'ai bien vu que tu m'encourageais aussi dans les tribunes.
- Et d'où t'as vu ça? Arrête d'imaginer des choses... Tu n'es que le clébard de ma sœur.. Apprends à connaître ta place.
- Arrête de m'appeler comme ça.... Tu tiens beaucoup à ta sœur... C'est beau.
- Évidemment que oui... Il s'agit de ma sœur quand même... C'est mon unique famille. Arrête de dire des choses aussi idiotes. Je sais que ton savoir est limité mais essaie faire des efforts et cesse d'être aussi puéril.
- Tu n'es vraiment pas gentil avec moi. Mais je ne te parlais pas de cela. Tu aimes ta sœur d'un amour inconditionnel. Je crois que, dans ce monde, c'est la personne que tu aimes le plus. Cela se voit que tu as toujours veillé sur elle, tu étais son plus fidèle soutien. Et si Sephora est aussi heureuse maintenant, c'est entièrement grâce à toi.... À se demander qui est vraiment l'aîné et la cadette entre vous deux.
- C'est la 14 ème fois que tu marches dessus.
- Oh.. Mille excuses.
- Voilà la 15ème... Tu le fais exprès on dirait.
- Pardonne au débutant que je suis.
- Ne rêve même pas... La prochaine fois que tu me marches dessus, je te couperai les jambes.
- C'est assez radicale comme conclusion.
- Oui... Et je suis tout à fait sérieuse.
- Je vais me montrer à la hauteur pour éviter ce dénouement.
- Ma sœur... Ma sœur est ma seule famille... Elle est tout ce que j'ai et j'ai toujours eu... Et c'est la personne que j'aime le plus... Je dois bien l'admettre.
- La sincérité est une belle vertu. J'imagine que ce mariage te terrifie au plus haut point.
- Ce mariage n'est que politique.... Je n'aime pas le Prince Sieghart. Je ne peux l'aimer.... Mais je suis prêt à accepter ce sort si cela convient à ma sœur.
- N'utilise pas le nom de ta sœur comme excuse... Ce mariage ne te déplaît pas tant que ça... petite menteuse.
- Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles.
- Moi je le vois très bien. Tu aimes le Prince Sieghart... Peut-être plus que ta sœur même, c'est possible.
- D'où un aveugle pourrait voir ce genre de choses?
- On ne voit pas qu'avec les yeux... et heureusement.
- Je ne vois vraiment pas ce que ma sœur te trouve.
- Et moi je ne vois vraiment pas ce que tu trouves au Prince Sieghart. Je suis infiniment plus beau et plus charmant que lui.
- Cesse de dire des âneries, Le Prince Sieghart est un homme tout à fait charmant, noble sur tous les rebords, bien qu'il soit arrogant et prétentieux, c'est un grand romantique et... et... et....
- Ahahahah.... Voilà donc ce que tu avais dans le cœur.
- Qu'est-ce..... Qu'est-ce que je viens de dire?
- Tu viens de dire que le Prince Sieghart est un homme tout à fait charmant.
- Non arrête... Je ne.. Je ne le pensais pas. Il n'est pas charmant du tout. Qu'est-ce qui m'a pris de dire ça?
- Tu as aussi ajouté qu'il était noble sur tous les rebords et que c'était un grand romantique.
- Espèce de toutou... Tu m'as forcé à dire ces choses.
- Je n'ai rien forcé du tout. C'est unique la voix de ton cœur qui s'est exprimée. Cesse d'être aussi fière... Parfois on a besoin de laisser libre cours à ses sentiments pour être heureux.
- Garde ta morale pour toi le clébard.
- Je suis un homme tout à fait charmant aussi. Si tu veux, on annule ce mariage et je t'emmène avec moi dans le Nord. Tu feras une belle épouse.
- Je préfèrerai rester encore à ses côtés plutôt que de te suivre.
- Ahaha... Voilà que tu affiches encore tes sentiments. Tu es trop facile à lire.. Irène.
- Tu es exaspérant.
- Je suis charmant, noble et romantique... C'est sûrement pour cela que ta sœur me chérit autant. N'as-tu pas trouvé que j'avais la classe quand j'étais monté dans les tribunes gauches lors du tournoi d'Albion et que j'ai baisé la main de Sephora devant toute la foule ébahie.
- Tu n'es qu'un gamin qui cherche à être noble et romantique.. mais le Prince lui...... Non rien. Et puis tu es le toutou de ma sœur, il était normal que tu lui prêtes allégeance dans cette situation, elle t'avait sauvé la vie.
- Tu as raison. Je te protégerai aussi Irène.
- Et pourquoi tu ferais ça?
- Parce que tu es ma famille aussi.
- Tu t'es enfin décidé à épouser ma sœur?
- Ah non.. Ça c'est impossible. Si je faisais une chose pareille, elle me tuerait sans rechigner.
- Qui cela?
- Tu sais... Cheveux rouges, yeux du démon, et puissance infernale.
- Tant que tu n'auras pas épousé ma sœur, ne m'inclus pas dans ta famille.
- Allons.. pas de ça entre nous... Sœurette.
- Ne m'appelle pas comme ça.
- Et toi arrête de me traiter de toutou.... Sœurette.
- Je t'ai dit de ne pas m'appeler ça.
- Ahaha.. Tu as beaucoup d'énergies à revendre... Thorvi va t'adorer... Sœurette.
- Ferme la. Dit Irène qui frappa violemment le pied droit de Sven avec son propre pied.
- Là c'est toi qui vient de me marcher dessus.
- Cela t'apprendra à l'ouvrir pour ne rien dire.
- Tu es si mignonne... ma Sœurette adorée.
- Tu l'auras voulu. Dit Irène qui essayait de frapper les pieds de Sven mais celui-ci esquivait avec grâce et élégance tout en entrainant Irène dans la danse.
- Je crois que j'ai bien assimilé les bases. Irène, accorde moi cette dernière danse. Tu le dois bien à ton frangin chéri.
- Sale toutou... Je vais calmer tes ardeurs. Tu as intérêt à ne plus me marcher sur les pattes.
- Oui... Sœurette.
- Arrête de m'appeler comme ça.
- Ahahaha tu es décidément trop adorable. J'ai tellement envie de te câliner.
- Essaie pour voir... J'en profiterai pour te briser le cou par la même occasion.
- Ma Sœurette est déjà en âge de tordre le cou à son frangin chéri.... Elles grandissent si vite... C'est si émouvant.
- Tu veux vraiment mourir?
- Si c'est toi qui désire me tuer, ça me va. Mais Sephora ne sera pas du tout contente.
- Espèce de lâche.. Tu te sers d'elle comme excuse.
- Un peu comme toi... Sœurette.
- Arrête de m'appeler comme ça.
Sven et Irène dansèrent encore et encore dans cette salle où leurs cœurs s'harmonisaient. Leurs liens s'intensifiaient et le grand événement se faisait de plus en plus pressant.

Sven Et Ingrid IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant