Sven Et Ingrid II

258-Le Domaine D'Andvari

Andvari est l'un trois domaines d'Astaroth. Il est composé d'un luxueux palais où il y'avait mille merveilles. Et tout autour, il y'avait des habitations où résidait les servants les plus dévoués à leur prince. Dans une pièce du palais d'Andvari, une femme observait le jardin d'où il y'avait beaucoup de fontaines et de fleurs exaltantes à travers une fenêtre situé au troisième étage. La femme était en robe orangée, de nombreuses parures ainsi qu'une chevelure noir de jais qui faisait ressortir son charme. Soudain, un homme entra dans la pièce et fit signe d'allégeance à la femme.
- Ma reine.... Dit-il en faisant signe de courtoisie.
- Je ne suis plus votre reine... vu que vous allez vous marier.... mon roi. Répondit-elle.
- Seriez-vous jalouse... par hasard... Dame Veronica?
- Le nier reviendrait à mentir... Et je ne suis plus en âge de cacher mes sentiments.... Prince Sieghart.
- Vous Êtes trop bonne... Ma Dame... N'ayez crainte, ce mariage est d'ordre politique... Je m'apprête à entreprendre de très grandes choses.... C'est bien la raison de mon obstination.
- Vous aimez Irène?
- Oui.. Je l'aime.
- Je vois.
- Mais il se trouve que je vous aime aussi.
- Auriez-vous plus d'un cœur dans votre poitrine?
- Peut-être bien mais je ne peux nier l'évidence. Dit Sieghart qui se rapprocha de Veronica et se mit à lui caresser le long de la joue droite.
- Et de quelle évidence parlez-vous?
- Mon cœur est plus complexe que la normale. Mais heureusement, j'entrevois clairement mes désirs. Dit Sieghart qui saisit les deux cuisses de Veronica, la souleva et la posa sur les rebords de la fenêtre. Leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres de distances.
- Ce serait inconvenant pour un futur marié de s'adonner à la luxure à un moment pareil. Dit Veronica qui avait le corps en feu.
- J'en suis bien conscient. Mais avec vous, ce n'est pas un crime. Dit Sieghart qui se mit à embrasser fougueusement Veronica. Celle-ci répondit tendrement à ses baisers. La romance était à l'honneur. Ils flirtèrent encore un bon moment mais soudain, une personne tapa à la porte.
- Prince Sieghart... Vous êtes là? Dit Irène derrière la porte.
- Oui j'arrive. Hurla-t-il en délaissant Veronica. Il se retourna vers celle-ci et dit :
- Dame Veronica... Le devoir m'appelle. J'espère que vous serez aussi ravissante le jour de mon mariage. Dit Sieghart avec le sourire.
- Oui... Je serai à votre goût. Dit Veronica conquise.
Dans une chambre du palais, Olaf se réveilla de son long sommeil. Il prit une grande inspiration pour relâcher ses muscles. Il bougea légèrement à droite et toucha par inadvertance les seins d'une femme qui était allongée à côté.
- Sephora... Tu devrais arrêter de te glisser dans mon lit durant la nuit. Un accident est si vite arrivé. Qui sait ce que pourrait te faire un prédateur de mon envergure. Dit Olaf.
- Je n'attends que ton rugissement, mon lionceau adoré..... Je suis tout à toi. Fais-moi vivre un amour intense et bestial à ta guise. Je saurai te satisfaire aisément. Dit Sephora.
- Sephora... As-tu bien dormi?
- Oui.. J'ai fait un doux rêve.. Et de ton côté?
- J'ai revu un tragique passé qui m'a rappelé l'autre vie que je porte en moi. Je dois changer les choses, je porte la volonté de ceux qui sont tombés mais aussi de ceux qui sont encore debout. Je suis... Je suis....
- Es-tu Sven ou Olaf?
- Bonne question. Je me le demande moi-même. Je pense que je ne suis ni l'un ni l'autre... mais les deux combinés.
- Je vois. Cela fait déjà deux jours que nous sommes à Andvari, j'espère que tu t'y plais bien.
- Oui.. C'est très beau.. Très reposant.. Sieghart a le goût de l'esthétique, je peux le sentir... Le mariage aura lieu dans 4 jours seulement. Les choses suivent une bonne continuité. Grâce à ce mariage, Sieghart garantit une certaine protection à la cité de Stella ainsi qu'à notre alliance. C'est un coup de maître digne du troisième prince de Astaroth.
- Ce mariage a une vocation politique mais Irène semble quand même emballée par ce projet. Je l'ai rarement vu aussi heureuse. Je n'aurai jamais pensé qu'elle se marierait avant que je ne le fasse.
- Tu es jalouse?
- Oui... Mais c'est de la jalousie positive.. Je suis heureuse pour elle. Mais dorénavant, je ne pourrai plus l'avoir à mes côtés au Fort, je me sentirai bien seule.
- Sephora... Arrête de penser des choses aussi tristes... Un mariage, c'est censé être gai alors préparons nous pour la fête et offrons à Irène le meilleur mariage possible... Ensuite, tu pourras te plaindre de ta solitude. Dit Olaf avec le sourire.
- Tu as raison. Bientôt ce sera à notre tour.
- Hum... Nous parlerons de cela une autrefois. Sinon, penses-tu que le Prince Sieghart parviendra à lui rester fidèle?
- Impossible... Il n'y a aucune chance.
- Pourquoi en es-tu aussi sûre?
- Parce que Sieghart est un homme à femmes. C'est un conquérant. Bien que ses sentiments pour Irène soient nobles, il n'est pas assez fort pour dominer ses instincts. Et cela ne m'étonnerait guère qu'en ce moment même il flirte avec une autre femme.
- Sephora... Tu en sais des choses.
- J'arrive à cerner les gens et leur caractère. Et je te signale que je suis la déesse de l'amour et en tant que tel, je suis un temple vivant de sagesse.
- Oh Sephora la grande déesse de l'amour.... Que peux-tu bien apprendre au vil ignorant que je suis?
- Que désires-tu savoir ?
- Les monstres... ont-ils le droit d'aimer?
- Oui... L'amour est la plus grande des délivrances après tout. Même un monstre comme moi a pu atteindre la rédemption. Je n'ai jamais été aussi heureuse. L'amour que tu m'as fait découvrir est un savoureux nectar qui réchauffe et apaise mon cœur tout entier.
- Tu es d'une sagesse bien charmante... Bon, il est temps de se lever. Dit Olaf.
- Non... Il est encore trop tôt. Dit Sephora qui tira vers elle et la serra fort dans ses bras.
- Eh bien.. Je ne savais pas que les princesses pouvaient se permettre le luxe de faire des grâces mats.
- Je suis la déesse de l'amour, je te signale. Et en tant que telle, je peux me permettre ce genre de caprices.
- Eh bien Eh bien, je suis totalement impuissant dans ce cas. Dit Olaf qui était dans les bras de Sephora. La déesse la réchauffait de son étreinte embrasé et lui faisait oublié tous ses soucis. Voilà le pouvoir de l'amour... La plus grande des délivrances.