chapitre 13

Depuis le début
                                    

Comme dans un jeu de rôle où elle se forçait à penser comme untel.

Elle aimait façonner ce masque à l'effigie d'une autre personne, mais elle ne le portait jamais pour elle, ne pouvant se résigner à suffoquer sous un visage n'étant pas le sien.

Parfois on apercevait la frêle Lestrange crouler sous le poids d'un lourd ouvrage, lorsqu'on la questionnait sur le contenu du livre de cuir abimé elle ne pouvait répondre, ayant choisi le pauvre livre par compassion.

Cela pouvait semblé plus qu'étrange qu'elle ait plus d'empathie pour un assemblage de feuille que pour un être de chair et de sang.

Mais « ses amies de papier » ne lui demandaient jamais rien, ils ne la questionnaient nullement sur un quelconque devoir ou sur sa famille disparate. Ils se contentaient de lui ouvrirent les brase et de laisser la fillette se lover entre les pages, et jouer avec les lettres et les mots.

Parfois elle se rendait à la volière, caresser sa chouette Athéna désormais bien heureuse d'être entourée de compagnons strigidé à son image. Certes la petite chouette s'ennuyait parfois, ne recevant jamais de courrier à transporter mais les visites de sa douce maitresse suffisaient à la réconforter et à se persuader qu'on ne l'avait pas encore oublié.

Irina avait réitéré le vol à balais, toujours tirailler entre les désirs de son père de la voir deux pieds aux sols et celui de l'intransigeant professeur la voulant à tout prix la tête dans les nuages.

En réalité, elle désirait voler, le sentiment de liberté l'ayant assaillit lors de son premier vol toujours à vif dans son esprit. Elle désirait revoir le soleil derrières les nuages, celui même qu'elle avait cherché durant toute son enfance en manoir. Elle voulait sentir les caresses du vent sur son visage et ainsi écarquiller les yeux face aux couleurs chatoyantes de l'horizon.

Mais ça elle ne se l'avouait pas, elle avait réprimé ce désir fou au fond de sa mémoire et avait caché son espoir honteux sous de fausses excuses bancales. Mais elle arrivait à se convaincre, peut-être n'était-elle pas si mauvaise menteuse après tous...

Son indécision l'avait faite tomber de son balai, fort heureusement la faible distance la séparant du sol n'avait occasionné qu'un léger bleu sur son postérieur.

Les cours de botaniques représentaient toujours une épreuve, rien que de s'enfermer dans une serre contenant toutes sortes de plantes aux dents acérés ou venimeuse lui demandait un effort considérable.

Tous comme les cours de défense contre les forces du mal, le professeur Lockart passait la plus grande partie de son temps à conter ses aventures aux quatre coins du globe, pas que cela gêne Irina, bien au contraire, elle adorait les récits d'aventure. Le problème résidait au sein même du caractère du professeur, enjôleur et charmeur il cherchait à saisir l'admiration de ses élèves par de beaux sourires plutôt qu'un sort parfaitement exécuté.

Il était...gênant. A l'instar de ses portraits sur les manuels scolaire demandé en début d'années, le professeur souriait tout le temps ; un rictus charmeur figés sur ses lèvres.

Chacun de ses gestes témoignaient d'un besoin d'être au centre de l'attention et d'une volonté d'être visible. La personnalité de son professeur ne correspondait absolument pas à celle de la jeune Lestrange qui -ne trouvant aucun attrait pour son professeur contrairement à certaines de ses camarades- et ne trouvant en rien les cours dispensés par Mr Lockart passionnant s'ennuyait ferme.

Les cours de potions n'étaient sympathique à personne, les élève étouffaient tant par les acres effluves s'extirpant des chaudrons de cuivres que par la présence oppressante du professeur chauve-souris. Rogue de par son regard et ses commentaires tranchants n'était guère apprécier.

Cependant Irina aimait le cours en lui-même, lorsqu'elle jetait ses herbes et ingrédients dans le chaudron et observait la forme et les couleurs des volutes, se sentait sorcière. Et cette fois ci pas besoin d'avoir sa baguette au poing ! Certes le fait de se retrouver enfermé dans les souterrains du château dans le noir quasi complet lui provoquait toujours une petite appréhension en entrant dans la salle. Un sueur glacé glissait le long de son échine et ne disparaissait réellement que lorsqu'elle retrouvait la lumière du jour dans les étages supérieur.

C'était ridicule, elle le savait mais cette peur insensée pour le noir ne la quittait jamais.

Même le soir dans son dortoir, lorsque ses voisines se souhaitaient de beaux rêves en éteignant les lumières Irina se sentait suffoquer. De peur, et de honte surtout, elle n'avait jamais osé demander qu'on laisse allumer une lumière le soir. Chez elle non plus elle n'avait jamais émis ce souhait à haute voix. Plus jeune Draco ricanait de la voir si peureuse de la simple ombre dans son placard.

« Ce sont les bébés qui ont peur du noir ! »

Et elle ne voulait pas être considéré comme un bambin, alors elle se tortillait toute la nuit, serrant à s'en étouffer les draps autour de son corps transis de peur face aux doigts osseux des ombres.

Heureusement personne ne semblait avoir remarqué l'étrange raideur d'Irina durant le cours de Potions, cela aurait été difficile vu que Rogue observait avec une attention quasi obsessionnelle le moindre de leurs mouvement.

Il semblait à l'avance savoir lorsqu'un de ses élève ouvrait la bouche pour ne serait-ce que demander une information complémentaire. Tout naturellement circulait dans la classe et même dans l'école entière quelque rumeur concernant les capacités de Rogue de prédire le futur ou bien de voir derrière son crâne.

Mais jusque-là aucune preuve concrète n'avait réussi à expliquer l'incroyable capacité de Rogue à coincer les élèves bavardant dans son dos.

Heureusement ces questionnements s'évaporaient bien rapidement des pensées des élèves lorsque que leur temps libre sonnait. On se regroupait dans les salles communes respectives des différentes maisons ou bien dans l'antre protectrice de la bibliothèque lorsque le froid Ecossais mordait la peau des jeunes gens.

Mais aujourd'hui l'heure n'était pas à l'oisiveté, un étrange silence régnait dans la salle commune des Serdaigle, pas qu'il y ai habituellement un vacarme assourdissant mais on entendait pas même un raclement de gorge.

Tous les élèves avaient été consigné dans leurs dortoir respectifs, passé les grommellements et les premières insurrections la raison de cet enfermement avaient sidéré tout le monde, même les plus jeunes. On avait retrouvé Miss Teigne, la chatte de Rusard à moitié morte dans les couloirs froids du collège.

Pas qu'on aimait particulièrement ce chat, bien au contraire mais fait surprenant elle avait été pétrifié enlevant de ce fait la raison d'une potentiel blague ayant mal tourné. Personne ne savait comment pétrifier de la sorte un animal, enfin si, certain ainé l'avait étudié en cours mais ne pouvaient le mettre en pratique.

Une seul question ou presque naissait sur chacune des lèvres :

« Qui a fait ça ? »

Certain étaient énervés de voir leur soirée tombé à l'eau, d'autre était peiné pour Miss Teigne car ils auraient voulu lui mettre eux même un bon coup de pied au derrière et enfin on apercevait ci et là des personnes réellement anxieuse de savoir qu'une personne assez doué en magie pour pétrifié un être vivant se trouvait parmi eux.

Fort heureusement peu à peu l'atmosphère se détendit et on vit les échiquiers ressortirent de leurs boites, s'entama alors un tournois non officiel d'échec.

On trouvait bien moins de joueur que de spectateur mais les paries fusèrent dans toute la tour Ouest entrecoupé de bris de pièces.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant