Une nouvelle Serpentarde

Depuis le début
                                    

Qu'ils ne savaient pas qu'un groupe de sorciers les détestaient si ardemment qu'ils souhaitaient leur anéantissement, au moins en grande partie et que, ces tragiques évènements relatés dans les journaux immobiles dans les kiosques étaient pour la plupart perpétrés de la main d'un sorcier.
Ces maisons, ces villages brulés en une nuit, ces bâtiments, ponts retrouvés effondrés sans qu'un expert ne puisse l' expliquer et surtout, ces si nombreuses disparitions.
Ces moldus ne se doutaient pas de se tramaient et, à quel point leur vie allait en être chamboulée, il se ruait vers leurs trains avec pour préoccupation la plus impérieuse: ne pas arriver en retard au travail.

Dans le couloir du train, un nouveau dilemme la cueillie, à droite pour rejoindre les wagons où, année après année elle retrouvait ses camarades de Serdaigle ou, aller à gauche et se rapprocher de Drago qu'elle avait aperçu à travers les vitres d'un Wagon à l'avant du train.
Mais la raison et la peur de se retrouver face à l'absence de ses amies l'emportèrent; elle pivota et rejoignit son cousin.
Assis dans le premier wagon en tête de train, entouré de Crabbe, Goyle, Parkinson et Blaise; le jeune Drago amorça un unique assentiment et enleva ses pieds de la banquette face à lui pour lui permettre de s'asseoir.
Un silence apaisé enveloppa la cabine et le train se mit en branle.
Maussade, Drago regardait Londres défiler lentement à travers la vitre sans montrer le moindre intérêt pour les sujets de discussion de ses amis. Pour le ramener parmi eux et couper court aux pensées sombres qui dansaient devant ses yeux ; Irina se permit une action audacieuse.
D'un sourire moqueur, elle lui tapota le bras.

- Et dire qu'il y a un an pile, tu disais ne pas revenir à Poudlard... Ton service rendu ne devait pas être si important.

Pansy était horrifiée et écarquilla les yeux, jamais Irina ne se serait permis cette pique.
Et encore plus étonnant pour les occupants du wagon, Drago sourit largement et lui fit un doigt d'honneur assortit d'une remarque plus goguenarde encore.

- Et toi Lestrange l'école t'a autorisé à revenir avec si peu de buses ?

Les autres se regardèrent, interdits.
Irina pouffa d'un rire sincère.
Les deux s'étaient définitivement beaucoup rapprochés dans l'été.



Même Préaulard semblait plus morne qu'habituellement, à moins que ce ne soit que les mines fermées des enfants et ce silence, ce silence si lourd qui rendait l'ambiance si triste.
Outre les airs graves sur les visages des étudiants, ce qu'elle remarqua fut les rangs clairsemés, beaucoup de jeunes manquaient. Après 5 ans Irina commençait à connaitre ses compagnons, au moins de vue et avec étonnement elle se rendit compte de la quantité de jeunes au statut de sang jugé impur; les sangs mêlés, les nés moldus et autres enfants d'opposants.
Poudlard entre sangs purs était vidé, dépeuplé.
Le monde des sorciers avait besoin des moldus, de la diversité génétique, culturelle et sociale pour se reproduire et perdurer.

C'était la première fois qu'elle faisait face à cette vérité aussi frontalement ; comment les mangemorts pouvaient-ils ne pas établir le même constat face à ces bien peu nombreux enfants ?
Avec soulagement, Irina reconnut Maggie dans les rangs des Serdaigle lors du chemin vers Poudlard, mais aucune trace de Lucie ni de Catherine. Cette dernière ne s'était pas trompée lorsqu'elle avait annoncé à Irina en juin dernier à leur retour à Londres qu'elle ne reviendrait probablement pas à Pouldard en septembre.
Cette perspective bien que la plus sûre serra le cœur d'Irina.
Poudlard sans Catherine ni ses amies n'était pas sa maison.

Malgré tous ses chamboulements, le château se dressait, dans toute sa splendeur au milieu de la pelouse. Pour l'instant, pas de traces des premières années, ils avaient suivi Rubeus Hagrid pour le trajet initiatique en barque sur le grand lac.

Cette année plus que les autres, aucune chance de perdre des enfants dans les eaux sombres, au lieu de la centaine d'enfants de 11 ans habituellement agglutinée aux abords de l'eau, seul 50 avaient fait le chemin.
La grande salle était identique, les quatre grandes tables accueillirent les élèves qui, une fois installés, paraissaient bien seuls. Irina s'assit à la table des Serdaigles et ne put que remarquer l'absence de ses amies et camarades, seule restait à ses côtés Maggie qu'elle avait déjà vue dans le train.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant