La tête de Sanglier

Depuis le début
                                    

Les apprentis Animagus devaient en amont se déclarer auprès du ministère de la magie ; si la plupart des demandes étaient approuvées, la possession d'un casier judiciaire à charge de condamnation pouvait jouer en la défaveur du demandeur et conduire au refus de sa demande. Être un Animagus illégal était puni moyennement sévèrement, mais des délits réalisés sous sa forme d'animal pouvait aggraver le cas du sorcier réfractaire. À part ces informations purement factuelles, aucun livre ne traitait du processus de transformation en Animagus et Irina préférait ne pas se référer aux rumeurs et mythes autour de la pratique.

Certains parlaient de rituels sacrificiels tandis que d'autres optaient pour l'ingurgitation d'une mixture particulièrement immonde. Irina quant à elle pariait que la réponse se trouvait entre ses deux extrêmes ; il lui semblait indéniable que le sorcier aspirant devait être familier voir très familier avec la métamorphose, il lui fallait savoir se transfigurer en n'importe quel animal afin de connaitre sa vraie forme d'Animagus ; il devait connaitre l'anatomie humaine et animale sur le bout des doigts. Irina allait donc encore revoir ses nombreux croquis d'animaux marins et terrestres déjà réaliser l'année dernière après la prouesse de transfiguration de Viktor Krum en demi-requin.

Bien à l'abri entre les murs de la grande bibliothèque de Poudlard, Irina se rêvait Animagus, se transformant à volonté en plein saut en un animal étonnant : une panthère, un lion ou un aigle a l'envergure prodigieuse. La jeune sorcière se rêvait spéciale, que sa différence joue en sa faveur.

En pleine réflexion une légère pression sur son épaule la fit presque sursauter.

Un garçon se tenait à ses côtés, une écharpe de Poufsouffle négligemment posé autour de son cou pâle.



               - Excuse-moi c'est bien « Métamorphose et Magie du continent africain par Myranda T »                       que tu as là ?

D'un geste du doigt, il désigna le troisième livre de la pile de la jeune Lestrange.

Comprenant la demande à demi-mot, Irina extirpa l'ouvrage de sa précaire tour pour le tendre au garçon.

               - Merci, je suis Aaron Miles, juste que tu le saches...


Irina lui retourna un regard étonné, mais ne déclina pas son identité.

Le garçon se mit à rougir de plus belle, s'emmêlant presque les pieds, il recula vers sa table de travail où l'attendait ses camarades qui observaient avec attention la scène.

Irina retourna à sa lecture, mais ne put totalement sortir le garçon de son champ de vision, Aaron s'était assis, ses amis lui frappaient rudement les épaules pour lui insuffler du courage.

Mais il n'ouvrit pas le fameux ouvrage prêté par la jeune Lestrange.


La semaine qui suivit l'énervement de Catherine se faisait de plus en plus palpable, à peine avait-elle passé le seuil de la salle de DCFM qu'elle se mettait à râler sans discontinuer.

C'est dans ce besoin presque viscéral que Catherine s'était mis à chercher des moyens d'apprendre à réellement se défendre.

Catherine avait depuis l'année dernière, en apprenant qu'à Durmstrang se déroulait des ateliers de duel et des tournois, soufflé l'idée au professeur Flitwich, cependant le directeur de la maison Serdaigle n'avait pas donné une suite favorable à cette demande.

Ainsi, lorsque que Catherine était revenue en trombe dans la salle commune de Serdaigle et avait tiré Irina pour qu'elle la suive à l'écart ; la jeune Lestrange ne fut pas étonnée de ce qu'elle lui révéla.

EndolorisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant