[Auto-édition] L'Epée de Richard Mesplède

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Bonjour ! Aujourd'hui, une petite chronique d'une petite nouvelle découverte en Service Presse ! Le texte se nomme L'Épée et est signé Richard Mesplède. C'est de la fantasy antique/médiévale et c'est très prometteur !

 C'est de la fantasy antique/médiévale et c'est très prometteur !

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1. Un monde fantasy sans pitié

L'histoire nous plonge dans le quotidien d'une troupe de mercenaires, engagée par l'intendant de Fortbastion pour une expédition très spéciale : étudier la Forêt d'Emeraude, partie méconnue du monde, et éventuellement prendre contact avec les formes de vie qui y logent.

Malheureusement, le périple va s'avérer plus compliqué que prévu. Les pertes et les épreuves s'accumulent sur le trajet et, une fois arrivés dans l'étrange Forêt, la situation en vient à leur échapper complètement.

C'est une nouvelle courte et intense, tirée tout droit d'un univers beaucoup plus grand et développé intitulé Le Cycle d'Ourobouros, dont le premier tome se nomme La Musique des Sphères.

2. Une fin... Surprenante !

J'ai choisi de lire cette petite nouvelle parce que j'adore les univers étendus. Je fais partie de ces auteurs qui pensent que créer un univers de fantasy, ça doit être utilisé jusqu'à l'implosion et j'étais donc très heureuse de trouver enfin un auteur qui découpe son univers dans plusieurs genres, ici le roman et la nouvelle.

Ce qui m'a le plus séduite dans le texte, c'est la narration. Encore une fois, vous le savez, dès que les auteurs s'écartent un peu des méthodes d'écriture classiques de texte, je deviens folle. Ici, nous avons deux points de vue dans les cinq parties que contiennent le texte : celui des mercenaires, long et développé, et celui plus mystérieux d'une jeune femme qui observe un homme porter une épée. Tout l'enjeu de la nouvelle se situe dans la tension qui allie les deux parties : on veut savoir ce qu'il se passe, on veut savoir qui sont ces mystérieux personnages.

Et je n'ai pas été déçue. La fin est un véritable choc. On dit souvent que les nouvelles doivent s'achever sur une chute qui claque pour être réussies, bah, ici, ça n'a jamais été aussi vrai ! Je suis restée bien cinq minutes la bouche grande ouverte à m'interroger sur le sens de la vie tant j'ai été perturbée. Rien que pour la fin, tous les points négatifs de cette nouvelle s'effacent presque.

Car des points négatifs, il y en a aussi. Même si le style d'écriture est vraiment chouette, j'ai plusieurs fois tiqué sur des détails qui manquaient de précisions, par exemple des créatures citées sans aucune description physique. Je trouve aussi le démarrage de la nouvelle assez long sur les deux premières parties, alors que dès la troisième, on se retrouve plongé dedans et il est impossible de s'en détacher. La fin, bien que surprenante, aurait également peut-être mérité d'être amenée plus lentement, j'avoue avoir eu beaucoup de mal à saisir sur le coup. 

En conclusion, je dirais que c'est un bon petit texte à découvrir si l'on a une soirée à perdre, et qui, je le répète, vaut totalement l'attente suscitée par sa fin. C'est une bonne mise en bouche de l'univers de l'auteur qui donne envie d'en découvrir plus, puisque j'avoue avoir un petit sentiment d'avoir été laissée sur ma faim !

3. Un petit extrait ?

C'est une vieille épée émoussée, sans fioriture ni ornement. Le pommeau en est réduit à sa plus simple expression : un manche de métal couvert de lanières de cuir tressées surmonté d'une garde à moitié rouillée. La lame elle-même témoigne d'une longue carrière : des veinules pourpres en zèbrent l'acier, sombres souvenirs de la mort qu'elle a apportée.

Elle gît à présent là, posée sur un lit de narcisses, d'orchidées et d'asphodèles, comme un joyau improbable dans son écrin coloré. Le contraste offert par cette scène est saisissant : les fleurs enroulant leurs tiges autour de la poignée de l'arme, la beauté de la vie embrassant ce vilain instrument de mort, comme pour lui rendre un douteux hommage.

Je ne sais plus trop comment j'en suis arrivé là. Mes compagnons se sont dispersés après la bataille, poursuivant sans relâche les survivantes ennemies...

C'est tout pour cette petite découverte qui, je l'espère, vous donnera autant envie de découvrir le texte que moi ! Merci de votre attention et à très vite pour de nouveaux articles ! Merci à Richard Mesplède pour le service presse, c'était très chouette !

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