Hello tout le monde ! Nous nous retrouvons dans une toute nouvelle série d'interviews qui va nous occuper un petit moment. Le concours Les Murmures Littéraires vient de se terminer, et il se trouve que, comme l'année passée, j'en étais partenaire. Cette année, j'ai proposé des interviews aux gagnants de l'édition et un bon nombre d'entre eux ont répondu. Il y aura des interviews en groupe et d'autres en solitaire, selon les souhaits des participants. On commence cette semaine avec les deux gagnantes de la catégorie romance, que vous pouvez retrouver sur leurs réseaux sociaux respectifs.
Louison A. Martel : Compte Wattpad : LaMetleMonde | Instagram (en commentaire)
Elisa Berger : Compte Wattpad : ElisaBerger039 | Instagram (en commentaire)
Bonjour à vous deux ! Avant toute chose, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ? Qu'est-ce que vous faites dans la vie ? Quand et comment avez-vous commencé à écrire ?
Louison : Bonjour Myfanwi, et bonjour aux lecteurs qui passeront par-là ! Je suis Louison A. Martel. On peut aussi simplement m'appeler par mon prénom, Louison. Âgée de 21 ans, je suis étudiante en Anglais, mais avant tout une auteure (ou autrice, à votre bon plaisir). Je suis une Réunionnaise de cœur et une accro à l'imagination. Il est impératif que j'obtienne ma dose d'écriture à intervalles réguliers, sinon, je peux devenir un vrai chameau !
Je me souviens avoir commencé à plonger dans les méandres des histoires qui me trottaient dans la tête au début de mes années collège. Les textes écrits à cette époque sont désormais classés secret défense eu égard, à mon goût, à leur piètre qualité.
J'avais soif d'exprimer avec des mots les aventures que vivaient les personnages qui naissaient dans mon esprit au moment du coucher, heure à laquelle mon petit cerveau avait tout le temps de créer des scénarii qui, déjà, s'orientaient vers la romance historique. J'ai poursuivi ce hobby jusqu'au début de mon entrée au lycée, ne martelant mon clavier que lorsque j'en ressentais l'impérieux besoin. Autant dire que mes projets n'avançaient pas à une vitesse folle. J'étais alors une pure jardinière (c'est-à-dire que je ne planifiais ni mes intrigues ni ne travaillais en amont mes personnages). Spoiler alert : ça a bien changé ! Je me considère aujourd'hui comme une architecte pure et dure, j'élabore donc mon scénario et ses acteurs en amont du premier jet.
Elisa : Une question facile pour commencer, c'est sympa ! Alors, je m'appelle Elisa, j'ai la petite trentaine, je viens de Belgique et je suis assistante administrative. Ah oui ! Je suis également mariée et maman de deux garçons.
L'écriture et moi, on se connaît depuis une vingtaine d'années. J'aime la magie des mots et le pouvoir qu'ils ont. Ado, j'écrivais beaucoup de poèmes sur divers sujets, mais surtout l'amour. Je n'étais pas hyper bien dans ma peau donc ce n'était pas toujours très joyeux, mais écrire me permettait d'extérioriser ce mal-être. Je rêvais écrivaine, je l'avoue. Puis, à 18 ans, j'ai rencontré mon futur mari, et l'inspiration est partie. Ce qui était plutôt positif, en soi. Puis, il y a eu Les promesses du parc, en décembre...
Vous avez tous les deux remporté le concours des Murmures Littéraires dans la catégorie « Romance ». Pouvez-vous nous parler un peu de vos histoires respectives ? Quelle est l'histoire de la conception de votre projet ?
Elisa : Les promesses du parc, c'est l'histoire de Clémence, une jeune prof de français qui retourne à Saint-André, deux ans et demi après un premier remplacement. Elle y retrouve Jordan, un élève qui lui avait déclaré sa flamme quand il avait 15 ans. Après des retrouvailles en demi-teinte, l'enseignante va développer certains sentiments pour son élève.
Pour la genèse de mon manuscrit, ça va paraître très bateau mais l'idée m'est venue en rêve, comme pour l'autrice de Twilight (dans mon souvenir, elle avait rêvé d'un garçon qui brillait dans une forêt de sapins, quelque chose dans ce style). Donc, j'ai rêvé d'un élève qui disait à son enseignante qu'il l'aimait. A mon réveil, j'avais la chair de poule et une sensation étrange. J'en ai parlé à mon mari en lui disant : « Il faut que j'écrive cette histoire ! ». Du coup, je suis allée m'acheter un cahier A4 et un crayon et j'ai noirci les pages tous les soirs. Pour être honnête, j'ai dû racheter un deuxième cahier et j'ai quelques pages volantes. L'histoire s'écrivait toute seule et l'intrigue venait assez naturellement.
Louison : Le Diable se marie derrière l'église est une romance historique se déroulant en Angleterre, en 1892. Amberine, une jeune bourgeoise campagnarde au tempérament de feu, entretient une correspondance clandestine avec son ami d'enfance, Damian Baker, depuis la fuite précipitée de ce dernier pour Londres, plusieurs années auparavant. Quand leurs échanges cessent brusquement, Amberine est persuadée d'une chose, un malheur est arrivé à son ami. Contre l'avis de sa famille, elle part pour Londres, bien décidée à le retrouver.
Amberine devra survivre dans les ruelles les plus sombres d'un Londres victorien en pleine révolution industrielle pour espérer revoir l'homme dont elle est éprise depuis toujours.
Entre ce roman et moi, c'est une longue histoire. Il m'a soutenue lorsque j'étais au plus mal et il continue à me rendre heureuse ! Au début de ma classe de seconde, je suis tombée malade. Déscolarisée, la seule activité que je parvenais à réaliser sans que la fatigue ne me saute à la gorge était l'écriture. Était-ce un signe que me faisait le destin ? Peut-être bien. En tout cas, j'ai saisi la chance qui m'était accordée dans un moment très compliqué, et j'ai écrit. J'avais commencé à regarder la série Netflix Peaky Blinders. L'ambiance m'a plu, des idées ont foisonné dans mon esprit, mais le cadre historique ne collait pas à mes projets ou mes pensées, d'autant plus que la période victorienne m'a toujours fascinée. Je voulais une héroïne qui casse les codes de son époque. Mes héros, Amberine et Damian, flottaient dans mon imaginaire depuis un bon moment déjà, même s'ils demeuraient flous, et j'avais également quelques scènes clés. C'est là que j'ai commencé à structurer ma méthode pour élaborer mon ouvrage et que j'ai appréhendé mes personnages ! Est alors née la première version de Le Diable se marie derrière l'église, suivie par sa publication sur Wattpad, puis ses nombreuses réécritures, sa participation au concours des Murmures Littéraires et, enfin, sa signature chez la maison d'édition l'Abeille Bleue ! Je me permets et j'en profite, en toute modestie, de vous annoncer que ce roman sera disponible au début de l'année 2023 chez l'Abeille Bleue !
Vos deux textes ont pour point commun de traiter la thématique de l'amour interdit, à deux niveaux très différents. Pourquoi ce trope vous fascine-t-il à ce point ? Puisque c'est un sujet très populaire dans la romance aujourd'hui, pensez-vous qu'il s'agit d'un indispensable pour écrire de la romance qui se lit bien ?
Louison : Lorsqu'une histoire toque à ma porte, l'intrigue (ou sa base) me vient plutôt naturellement. Je n'ai pas vraiment réfléchi à des thèmes particuliers que je voulais insérer dans le récit. J'ai écrit ce qui me plaisait. Si le trope de l'amour interdit est présent, je pense que c'est inconscient. Cependant, le fait que ce thème soit, disons, « à la mode », m'a certainement influencée à un moment ou à un autre ! Je crois que ce qui fait la célébrité d'un tel trope, c'est la force que puisent les personnages pour s'unir malgré les obstacles. Aimer est déjà un acte qui demande du courage et de la volonté, alors quand le monde entier tente de vous dissuader de suivre cette voie, nager à contre-courant donne des étoiles dans les yeux Si on approfondit un peu, les interdits ont toujours fasciné justement parce qu'ils sont inatteignables. On ne peut qu'en rêver, ou qu'en lire ! C'est d'ailleurs le propre de l'imaginaire d'atteindre des endroits inaccessibles, de vivre des aventures auxquelles nous ne pouvons pas participer au cours de notre existence. En suivant ce raisonnement, il me semble qu'il n'existe pas d'« indispensable » pour écrire de la romance, ou un autre genre littéraire d'ailleurs. On en parle souvent à propos des « genres à la mode », mais si personne n'écrit autre chose que ce qui se vend le mieux, il n'y aurait dans nos bibliothèques et liseuses que des histoires très similaires. On s'ennuierait ferme !
Un roman trouvera toujours son public à partir du moment où l'auteur se passionne pour sa propre histoire, la polit et la chérit pour la rendre encore plus brillante. Je pense sincèrement que le débat autour d'une recette magique du best-seller n'existe pas vraiment. Seule la passion compte.
Elisa : Pour être franche, cette thématique ne me fascine pas vraiment. Ce qui me plaît, c'est les histoires d'amour naissant. C'est vrai que l'amour interdit amène plus de contraintes pour les personnages et que cela permet de complexifier l'histoire. Mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'un indispensable pour la romance. L'important, pour moi, dans la romance, c'est de faire ressentir une chaleur, un espoir que l'amour, malgré les doutes et les difficultés, est quelque chose de beau et positif.
J'ai remarqué à la lecture de ton synopsis, Louison, qu'il semble y avoir une réelle réflexion sur la place de la femme et le consentement dans ton roman. Est-ce seulement un placement dans le contexte historique de ton histoire ou cherches-tu à faire passer des messages plus actuels par cette écriture dans le passé ? Est-ce pour cette raison que les gangs, un sujet que l'on retrouve d'ordinaire en romance contemporaine ont aussi de l'importance dans ton histoire ?
Louison : Je ne suis pas une grande adepte de ce trope des gangs dans le genre de la romance contemporaine. Voilà, c'est dit. Je me sens mieux xD ! L'inspiration vient plutôt de Peaky Blinders et d'Assassin's Creed Syndicate, jeu vidéo pour lequel je me passionnais à ce moment-là et qui m'a d'ailleurs permis de me repérer dans le Londres victorien de l'époque (merci Ubisoft !). Ces deux œuvres entrent dans le genre historique, preuve que les gangs ne sont pas l'exclusivité des histoires d'amour contemporaines !
Ce que je voulais exprimer en plongeant mon héroïne dans le monde de la criminalité d'alors, c'était le contraste entre son environnement social, aisé, et la dure vie des bas-fonds, dans laquelle a évolué Damian, son ami qu'elle tente de retrouver. Le choc entre deux univers opposés m'intéresse. N'est-ce pas un peu la même chose avec la différence de vie que mènent deux êtres de sexe opposé ? Les contraintes sociales de l'époque oppressent les femmes. Le mariage est le seul chemin qui leur est offert pour obtenir un peu de responsabilités et/ou de contrôle sur leur foyer (si tant est qu'elles aient le droit de l'exercer) et d'évolution sociale. Une fois de plus, on retombe dans le thème de l'interdit. Amberine (l'héroïne) casse les codes, abandonne tout pour partir à la recherche de celui dont elle est éprise. Seule son ingénuité lui permet d'oser se lancer dans une telle aventure et, même quand la réalité la rattrape, elle ne baisse pas les bras, elle lutte pour garder le cap du destin qu'elle s'est choisi.
Je pense que ce schéma de pensées peut s'adapter à toutes les époques. Un esprit fort contre l'oppression, en somme. D'ailleurs, Amberine n'est pas la seule à lutter contre la société de son époque, mais je laisse les lecteurs le découvrir eux-mêmes ^^ Donc oui, je suppose que le message que l'on peut décrypter dans mon roman peut tout à fait s'adapter au monde dans lequel évoluent les femmes aujourd'hui. Rien n'est acquis, des générations de féministes se sont battues et se battent encore pour que leur droit ne soit pas bafoué. Mais je m'égare....
Les relations entre professeurs et élèves sont plutôt taboues de nos jours. As-tu déjà fait face à des critiques sur ce point, Elisa ? As-tu pris des pincettes pour traiter du sujet ? Avais-tu des limites que tu t'interdisais de dépasser pour ne pas choquer ou est-ce au contraire un effet que tu recherchais chez le lecteur ?
Elisa : J'ai fait lire mon manuscrit à une bibliothécaire qui m'a dit que le sujet était « limite » pour des adolescents (qui est un des lectorat visés). Hormis cela, je n'ai pas eu de commentaires négatifs sur l'utilisation de ce thème. J'ai même eu de bons retours de la part des juges du concours !
Je ne me suis pas mise de limite. J'avoue qu'à un moment, j'ai hésité à introduire une scène de sexe mais en restant sur quelque chose de sain. Finalement, j'ai abandonné l'idée car je ne voulais pas que l'amour soit résumé, confondu avec une tension sexuelle entre les deux personnages. Mon but n'était pas de choquer mais plutôt de faire vivre une romance douce et bienveillante.
Beaucoup d'auteurs de romances se divisent aujourd'hui sur la question de la dark romance, puisque la romance est censée se terminer de manière positive. Vos textes semblent flirter par moment avec cette tonalité, ce qui me fait m'interroger. Quelle est votre position sur la question ?
Elisa : Je pars du principe qu'une histoire vaut la peine d'être racontée quelle que soit sa finalité. Un amour, même s'il finit mal, a le droit d'exister.
Louison : Je vais donner un avis tranché : je ne pense absolument pas qu'une romance doive obligatoirement se terminer avec un happy end. J'écris sans me soucier du genre ou de ses caractéristiques. Je crée ce qui me fait vibrer, ce qui m'inspire ! Mes personnages vont-ils atteindre leurs objectifs et vivre heureux jusqu'à la fin de leurs jours ? Peut-être. Peut-être pas. Il faut plonger avec eux entre les mots pour le savoir ! Il est vrai que les thèmes abordés dans le récit sont plutôt sombres. Après tout, dans la capitale londonienne du 19e siècle (surtout ses ruelles les plus lugubres), tout ne peut pas être que jardins de rose et parcs parsemés de sapin. Et encore, je n'ai pas plongé dans le style d'un Dickens. Trop m'éloigner de la difficulté du quotidien me paraissait signifier passer à côté d'un certain réalisme, même si je ne me revendique pas du tout historienne et n'affirme pas la véracité historique du moindre détail. J'ai essayé de trouver un juste milieu, simplement.
Pour conclure, il me semble nécessaire de ne pas trop se limiter en fonction des cases. Bien sûr, à la fin, il faut bien trouver un genre au roman. C'est essentiel pour que les lecteurs s'y retrouvent. Mais au stade de la création, il faut se lâcher !
Je vois que vous avez toutes les deux un peu d'audience sur Wattpad. Quel rôle a eu la plateforme dans le développement de vos histoires ? Avez-vous reçu des conseils utiles ou au contraire pas assez ? Considérez-vous que Wattpad a eu de l'influence sur la manière dont vous avez traité vos histoires ou pas du tout ?
Louison : Le Diable se marie derrière l'église était déjà entièrement rédigé lorsque sa publication journalière a commencé sur Wattpad, donc la plateforme n'a pas eu d'impact sur l'évolution de l'intrigue. En revanche, les encouragements que j'ai reçus de la part des lecteurs m'ont toujours été d'une aide très précieuse. Ils me remontent le moral, me rassurent, me félicitent. Ils me donnent des conseils aussi, sur le contexte historique par exemple, ce qui me permet d'apporter des détails supplémentaires aux descriptions ou m'évitent de faire des erreurs. Je n'ai jamais reçu que de l'amour sur Wattpad. J'y ai rencontré des personnes adorables. Sans tous ceux qui me suivent sur cette plateforme, je n'aurais jamais eu le courage ni d'envoyer le roman en maison ni de m'inscrire au concours des Murmures. Je leur dois vraiment une fière chandelle. Si l'un(e) d'entre vous passe par ici : merci infiniment pour tout !
Je continuerai donc à poster les premiers jets de mes histoires sur la plateforme. Mes abonnés (et les lecteurs qui passent par-là) seront toujours mes bêta lecteurs de la première heure !
Elisa : En toute honnêteté, mon audience a doublé depuis l'annonce des résultats des Murmures Littéraires >< Je n'ai eu le retour que d'un/e abonné/e qui était très enthousiaste (d'ailleurs, je le/la remercie). Donc, Wattpad n'a eu aucune influence sur mon histoire. D'ailleurs, je tiens à préciser que c'est le premier jet qui est disponible sur Wattpad donc, c'est loin d'être un projet fini (faut le garder en tête si vous allez le lire ;))
Parlons un peu du concours Les MurmuresLitteraires ! Pouvez-vous un peu nous raconter votre expérience du concours ? Pourquoi est-ce que vous vous êtes inscrites ? Qu'est-ce que vous en attendiez ? Est-ce que les critiques des juges vous ont semblé pertinentes ?
Elisa : J'ai participé à ce concours sans vraiment y croire. Un premier manuscrit, écrit en moins d'un mois, c'était utopique d'imaginer passer la première étape. Ce que je voulais en y participant, c'était obtenir les fiches des juges. Avoir un regard objectif sur mon histoire, c'est une piste intéressante pour la retravailler. Je voulais aussi savoir si elle pouvait plaire.
Les juges de l'étape 1 ont vraiment été complets et bienveillants dans leurs commentaires. Mais ils avaient des avis assez divergents, donc ce n'était pas évident pour savoir ce qu'il fallait améliorer. J'ai la chance d'avoir une autrice dans mes connaissances qui a pu m'éclairer un peu face à ces avis.
Les fiches de l'étape 2 étaient plus succinctes mais bienveillantes également. Là aussi, des avis différents mais également des points communs. Ce qui permet de mieux voir ce qui est vraiment à approfondir dans mon manuscrit.
Par rapport aux critiques, je ne suis pas d'accord avec toutes mais je garde à l'esprit que les juges sont subjectifs. Ils n'aiment pas tous la même chose, peuvent désapprouver mon choix de thème ou encore, n'apprécient pas mon style d'écriture.
Sincèrement, ce concours est vraiment une belle aventure !
Louison : J'avais envoyé le roman en maisons d'édition en janvier, et attendre une réponse d'un éditeur, c'est looooooong (environ 6 mois) ! D'autant plus que l'on n'est absolument pas certain(e) de recevoir une réponse positive... Dans le courant du mois de février, j'ai découvert sur Instagram que le concours des Murmures avait ouvert ses inscriptions. À ce moment-là, j'ai pensé que si je ne recevais que des réponses négatives des maisons, m'inscrire à ce concours me permettrait de retravailler le manuscrit grâce aux fiches de lecture des juges.
Parlons-en, tiens. Il est important de souligner que les retours reçus pour Le Diable se marie derrière l'église ont été d'une grande qualité. Chaque avis était bienveillant et argumenté, détaillé et riche de bonnes idées. Même quand l'avis était mitigé, il était toujours accompagné d'un ressenti intéressant à analyser. Les divergences d'opinions sont également à prendre en compte : quelqu'un peut avoir du mal à apprécier l'histoire alors qu'une autre l'adorera. Cela permet de relativiser ! Je remercie chaudement les juges qui ont lu et écrit les fiches. Leur travail me sera d'une aide précieuse. Je remercie également le concours de donner une telle opportunité aux auteurs.
Pour être franche, c'était une vraie surprise pour moi de passer les étapes à chaque fois. Je vous laisse imaginer mon état quand j'ai reçu le mail m'informant que j'étais l'une des lauréates ! J'ai mis un peu de temps pour m'en remettre, ahah.
Si vous aviez une réponse positive d'une maison d'édition suite à votre participation au concours, accepteriez-vous un contrat ou considérez-vous que votre texte mérite encore du travail ? Que représente l'édition pour vous ?
Louison : Le travail sur un roman n'a jamais de fin XD On peut toujours faire mieux, c'est certain. Dans une vidéo Youtube, l'autrice Samantha Bailly conseille de ne pas perdre de vue que prendre la décision d'envoyer son manuscrit/tapuscrit à un éditeur (ou un concours ^^) est une décision difficile. Cependant, il faut garder à l'esprit que le perfectionnisme peut nous nuire. La question à se poser est la suivante : ai-je retravaillé mon roman au maximum de mes capacités actuelles ? On a forcément moins d'expérience pour son premier roman que pour son dixième, mais il faut bien commencer ! En tout cas, c'est ce que je me répète pendant mes périodes de doutes. Si, si, vous savez, le fameux syndrome de l'imposteur. Surtout que si une maison accepte un roman, celui-ci passera forcément par le travail éditorial, et pourra rejoindre les mains des lecteurs au meilleur de sa forme.
C'est pour toutes ces raisons que j'ai sauté le pas et que j'ai signé un contrat d'édition avec l'Abeille Bleue ! L'éditrice est très accueillante et professionnelle. J'ai hâte d'entamer le cœur du projet pour polir encore plus Le Diable se marie derrière l'église. J'espère que l'objet livre plaira à tous ceux qui souhaiteront découvrir (ou redécouvrir, puisque le roman a commencé son aventure sur Wattpad, bien que la version publiée comportera des modifications) les tribulations d'Amberine et Damian !
L'édition est un rêve, comme tous les auteurs, j'imagine ! En maison surtout, même si je soutiens et j'admire tous les auteurs en auto-édition. Peut-être que j'y viendrai moi-même plus tard. Pour le moment, je ressens le besoin de laisser une maison d'édition me prendre par la main pour accompagner ma première création jusqu'au but suprême, c'est-à-dire sa lecture par des passionnés (ou non) de romances.
Je sais que ce que je vais évoquer à présent reflète une mentalité un peu désuète, mais savoir qu'un professionnel du milieu du livre, qui investit et s'investit dans mon roman parce qu'il est persuadé qu'il plaira à de futurs lecteurs me redonne, au delà de toute espérance, une confiance en moi en laquelle je ne croyais pratiquement plus. Pour une auteure qui débarque dans le monde de la publication, c'est très rassurant. Je remercie les éditions l'Abeille Bleue de la confiance qu'ils placent dans mon roman !
Elisa : Oulà ! T'es chameau sur la question ! Je crois qu'on peut toujours retravailler son manuscrit. Mais oui, j'accepterai le contrat. C'est l'aboutissement d'un travail. C'est un rêve lointain qui se réaliserait.
Choisissez un mot chacune que la ou les prochaines personnes après vous devront caser dans leur interview !
Elisa : Hélicoptère.
Louison : Mon choix s'inspire de mon animal préféré. Ça sera donc : tortue ! (Difficulté légendaire : ne pas le caser pour décrire votre rythme d'écriture, je vous vois venir !)
Merci à toutes les deux de vous être prêtées au jeu de l'interview et à bientôt pour de nouveaux articles !