Atterrissage brutal

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Le samedi matin, je vis le réveil le plus doux qu'on puisse imaginer en sentant les lèvres de Daryl s'insinuer dans mon cou avec tendresse. Je souris, les yeux toujours fermés.

« Ça va devenir une habitude de me réveiller? »

En effet, la nuit a été...agitée. Et il n'a pas hésité à me réveiller plusieurs fois de façon bien moins chaste. Je vais pas m'en plaindre, mais je ferais pas ça tous les jours ! Sa main glisse autour de ma taille tandis qu'il se colle contre moi.

« C'est juste pour être sûr que je t'imagine pas et que t'es bien là, à côté de moi.

-Pince-toi et laisse moi dormir, crétin.

-Je t'ai accordé 10 minutes de rab, tu devrais me remercier ! »

Je finis par ouvrir les yeux et me tourne vers lui. J'adore sa façon de me regarder. Moqueuse, je prends un ton particulièrement sarcastique pour lui répondre :

« Merci, tu es vraiment trop bon.

-Tu me l'as déjà dit cette nuit... »

Oh le con !

Je rougis en comprenant le sous-entendu et le frappe gentiment sur le torse, ce qui le fait rire.

« T'es un pauvre obsédé, Daryl !

-On se demande à cause de qui !

-Crétin.

-Perverse. »

Mon regard est presque inévitablement attiré par son cou. La trace est quasiment effacée. Je me suis sentie obligée d'en faire une autre, histoire de marquer mon territoire. En me voyant fixer son cou d'une manière étrange, Daryl passe une main dessus, mal à l'aise.

« Tu...tu veux vraiment avoir cette conversation maintenant ? »

Non, surtout pas. Je ne veux pas avoir cette conversation tout court. Je ne veux pas y penser. D'autant que je ne me suis pas vraiment fixée sur ma décision. Enfin, si j'ai couché avec Daryl, je l'ai ramené chez moi et tout ça, mais... Je lui en veux encore d'avoir fait ça. Et surtout, il y a cette foutue petite voix dans ma tête qui répète que s'il est parti, c'est parce qu'il en a eu marre de moi et qu'il voulait se taper d'autres filles. Et ça me fait mal de penser ça. Trop mal pour le dire à voix haute. Je me rapproche encore un peu, passant une jambe par dessus celles de Daryl, avant de poser une main sur son cou, comme pour cacher la trace. Il m'offre un sourire gêné.

« Tu sais qu'il faudra en parler...

-Non. »

Je préfère poser mes lèvres sur les siennes pour le forcer à se taire. Sa main glisse de ma hanche à mes fesses.

« Axelle... »

Je ne le laisse pas continuer, et l'embrasse de nouveau avant d'enfouir mon visage dans sa nuque pour le couvrir de baisers. Un frisson le parcourt.

« Axelle, je peux pas rester sans savoir... »

Je l'ignore et continue mon entreprise de déstabilisation en descendant un peu plus bas, glissant mes lèvres sur son torse. Oui, je sais, c'est mal de le laisser dans le doute, surtout après ce qu'il s'est passé cette nuit. Mais pour prendre une décision, je devrais commencer par réfléchir. Et là, j'ai pas envie. Je préfère profiter encore un peu de sa peau douce, de son parfum...de lui. Mes mains descendent encore plus au sud, lui arrachant un soupir de plaisir. Alors qu'il veut de nouveau parler, je le stoppe d'un baiser sulfureux avant de murmurer :

« Ferme la. »

Il m'adresse un regard éloquent mais obéit. Gagné ! Alors que je reprends là où je m'étais arrêtée, les aboiements de Lazslo résonnent dans le salon.

Oh, merde !

Je me détourne rapidement mais Daryl me retient par le poignet.

« Reste là, toi. »

Il pose de nouveau ma main sur son corps, m'arrachant un sourire.

« Faut que j'aille voir...

-On s'en fout. »

Bien sûr !

Je hausse un sourcil.

« Non, on s'en fout pas, je tiens pas à commencer ma journée en nettoyant la pisse dans mon salon. »

Je me penche vers lui pour l'embrasser tendrement.

« Tu bouges pas. »

Il grommelle un peu mais consent à me laisser me lever et enfiler en deux-deux un tee shirt et un jean histoire d'aller calmer mon chien.

La vache, j'ai des courbatures partout !

Lorsque j'entrouvre la porte de la chambre, Lazslo se précipite dans mes jambes en jappant.

« Oui, je suis là, mon gros... »

Mais pour une fois, il ne réclame pas de câlin, il se contente de repartir en courant pour aller gratter devant la porte d'entrée en lâchant quelques aboiements. Merde c'est si urgent que ça ? Alors que je m'apprête à récupérer la laisse, trois petits coups résonnent contre ma porte.

Ah !

Pas un besoin pressant, juste un ami sur le palier. Et vu l'excitation de mon chien, je suis prête à parier que c'est Lorelei qui vient aux nouvelles. Un sourire aux lèvres, je fais reculer Lazslo avant d'ouvrir. Et là, je me fige.

Oh oh...

Dorian m'adresse un sourire éclatant qui ne fait que s'agrandir lorsqu'il remarque ma tronche de saut du lit.

« Salut, Axelle. Je te réveille ? »

Fire & Gasoline (Terminé)Where stories live. Discover now