Fire & Gasoline (Terminé)

Bonjour, c'est la réalité

Bam, bam bam

Je me réveille en sursaut.

Je suis où ?

Il me faut un instant pour faire la mise au point visuelle et reconnaître mon salon. La soirée me revient en mémoire aussi violemment qu'une gifle. Je me sens toujours aussi mal...Pourquoi je me suis réveillée ? J'entends soudain des aboiements. Lazslo. Merde, mais quelle heure il est ?

« Lazslo ! Chut ! »

J'attrape mon portable sur la table basse. Déchargé, évidemment. La télé marche encore et diffuse un reportage auquel je ne comprends rien. Lazslo se remet à aboyer. Je me lève.

« Lazslo ! »

Le chien m'adresse un regard quand je le rejoins devant la porte d'entrée puis se remet à fixer celle-ci. Je comprends immédiatement ce qu'il veut dire. Il y a quelqu'un à ma porte. J'en conclus qu'il ne doit pas être trop tard. Encore dans les vapes, je fais asseoir mon chien avant d'ouvrir. Et j'ai l'impression de prendre un direct dans l'estomac.

Okey, je rêve.

Daryl se tient devant moi trempé jusqu'au os et manifestement gêné. Il passe une main dans son cou.

« Salut, Axelle. »

Je ne lui laisse pas le temps de terminer et referme brutalement la porte. Pas la force de rêver de lui ce soir. Lazslo se remet à aboyer.

« Lazslo, tăcere ! »

Cette fois, je lui montre son panier pour qu'il aille s'y mettre. Au prochain aboiement, les voisins vont descendre m'emmerder et je suis pas d'humeur. J'ai envie de retourner me coucher.

Bam, bam, bam

Nouveau coups, nouveaux aboiements.

« Haï, Laszlo !! »

Probablement les voisins...génial. Je prends une grande inspiration avant d'ouvrir la porte.

« Axelle, faut que je te parle. »

Mais il est encore là, lui ??

« Attends, comment tu connais mon adresse ?

-Elle est marquée sur l'étiquette de ton sac de sport. Je peux entrer ?

-Non. »

Je comprends pas bien ce qu'il se passe, mais une chose est sûre, je ne le laisse pas entrer chez moi !

« Axelle, c'est important !

-Je m'en...

-HEY ! »

Je me retourne vers les escaliers en reconnaît très bien la silhouette qui en descend.

Et merde.

Le voisin du dessus se précipite vers nous, vert de rage.

« Non, mais vous vous foutez de nous ??? C'est quoi ce bordel à 2h du mat ? »

2h du mat ??

Daryl lève les yeux au ciel.

« Ça va, on discute !

-Vous DISCUTEZ ? Et le chien qui aboie ?? Vous pouvez pas discuter ailleurs ? »

Je ne réponds pas, mon cerveau toujours bloqué sur l'heure qu'il est.

« Non, on peut pas, ça te pose un problème ?? »

Cette fois, c'est Daryl qui s'énerve. Il fait un pas vers Mr Lovell, menaçant. Celui-ci semble recevoir le message cinq sur cinq et recule.