Wildfire

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ATTENTION: ce chapitre contient une scène à caractère sexuel.

Lorsque trois coups timides résonnent à la porte, je sens ma respiration se couper quelques instants. Je me sens sur le point de m'évanouir. D'une main tremblante, je tourne la poignée et fait lentement pivoter le panneau en bois. Et je le vois enfin. Daryl. Il a l'air d'avoir passé la pire nuit de sa vie. Ses jambes tremblotent. Dès qu'il croise mon regard, ses yeux s'embuent de larmes. Je crois que les miens aussi. Je n'ai jamais été si heureuse de voir quelqu'un de ma vie.

« Oh putain...murmure-t-il. »

Sa voix, mon dieu, sa voix. J'ai cru ne plus jamais l'entendre. J'avance d'un pas. Daryl reste statique, comme cloué au sol, bouleversé. Je n'ose imaginer ce que je lui ai fait endurer.

« Daryl... »

C'est comme si je le voyais pour la première fois. Comme si je redécouvrais ses prunelles marrons chocolat, ses cheveux noirs en bataille, ses lèvres si précieuses. Chaque parcelle de son corps me semble un trésor à chérir. Et pourtant je peine à lever mon bras pour effleurer sa peau. Je me sens étouffée, alourdie par un bonheur tellement intense qu'il en est terrifiant. Il ne réagit pas à mon contact, se contentant de fixer mes yeux en chuchotant :

« T'es là...t'es là... »

Quelques larmes glissent sur ses joues, m'arrachant le cœur au passage. Je ne veux plus jamais le voir pleurer. Du pouce, j'essuie son visage et colle mon front au sien, les yeux fermés.

« Je suis là. »

Mon amour.

Les mots meurent sur mes lèvres, inaudibles, étranglés par les sanglots. Qu'importe. Après tout, Daryl et moi on s'est toujours compris sans parler. Fébrile, je colle mes lèvres aux siennes. Elles ont un goût salé. À moins que ce ne soit mes propres larmes. À ce contact, j'ai l'impression de retrouver la volonté de vivre. Ses baisers sont devenus mon oxygène. Mon cœur s'agite frénétiquement dans ma poitrine, à tel point que ça me fait mal. Comme s'il allait exploser d'un trop plein d'amour. Le souffle court, je chuchote de nouveau :

« Je suis là. »

Comme si ces mots avaient été le signal qu'il attendait, Daryl se colle plus fermement contre moi et agrippe mon visage entre ses mains pour m'embrasser encore. Notre étreinte devient pressante, désespérée. J'agrippe son cou au risque de planter mes ongles dedans. Ses lèvres prennent possession des miennes, sa langue glisse dans ma bouche avec une intensité affamée. Au contact de ses mains, c'est tout mon corps qui semble reprendre vie. Elles glissent sur ma taille, dans mon dos, sur mes hanches, sur mes fesses. Il me soulève brusquement pour me serrer encore plus contre lui, me forçant à passer mes jambes autour de sa taille pour ne pas tomber. En quelques pas, nous sommes dans la chambre dont je referme la porte d'une main. Avec violence, il me colle contre le mur, sans cesser de m'embrasser. Je lâche un gémissement de douleur mêlé d'envie.

Mon dieu ce que c'est cliché !

Je repose mes pieds au sol, ne sachant pas trop pendant combien de temps il pourra me porter. Au passage, je glisse mes mains sous son tee shirt pour caresser sa peau brûlante. Rien que pour ça, ça vaut le coup d'être en vie. Rien que pour sentir son corps sous mes doigts, ses lèvres contre les miennes. Il n'y a rien de meilleur.

« Axelle... »

Bon sang, cette façon qu'il a de prononcer mon prénom... Je ne m'en lasserais jamais. Folle de désir, je l'embrasse de nouveau à n'en plus pouvoir respirer.

« Je t'aime, murmure-t-il entre deux baisers. »

Moi aussi je l'aime. Tellement. C'est presque indescriptible. Au bord de l'implosion, j'attrape son tee shirt des deuxmains et le lui retire pour parcourir son torse de mes doigts. J'ai envie de ledévorer.  Il fait glisser une des bretelle de ma brassière sur mon épaule avant de la couvrir de baisers.

« T'es sûre ? »

Même dans cette situation, il refuse de me forcer la main. Et ça me donne encore plus envie de lui. Comment ai-je pu imaginer une seconde qu'il pourrait violer quelqu'un ? Comment ai-je pu le comparer à mon voisin ? D'un geste, je me débarrasse moi-même de mon haut avant de reprendre ses lèvres entre les miennes.

« Je suis sûre. »

Sans en attendre davantage, il se remet à explorer ma peau de ses lèvres et de ses doigts. Je n'ai jamais été aussi sûre de le vouloir. Brûlante de désir et d'amour, je me laisse aller à notre étreinte passionnée.

Fire & Gasoline (Terminé)Where stories live. Discover now