Chapitre 120: France vs Espagne

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28 mars 2017

-Hey Gérard ! Qué tal ? (Hey Gérard. Comment vas-tu?)

-Holà Adrian. Si y tu ? (Salut Adrian. Oui et toi?)

-Si pero muy nerviosa para el partido (Oui mais très stressé pour le match)

-Vamos a intentar de ser gentiles con usted, dit-il en me frottant le haut de la tête. (On va essayer d'être gentils avec vous)

-Soy el que deberia decir esto, déclarais-je en me dégageant et en rigolant. (C'est moi qui devrait te dire ça)

-No vengas para llorar si usted pierde (Ne viens pas pleurer si vous perdez)

-No te preocupes. En todo caso, yo sería allí para ti. (Ne t'inquiète pas. En tout cas, moi je serai là pour toi).

On continua de parler encore quelques minutes avant que j'aille saluer le reste des joueurs. Ensuite, chacun se mit en ligne et commença à avancer sur le terrain. Je me plaçais sur le banc à côté de mon père. Les deux hymnes retentirent avant que le coup d'envoi soit donné. Les espagnols donnèrent le coup d'envoi. Aucune des deux équipes ne voulaient se laisser faire. Quand les français attaquaient la défense espagnole les repoussaient et vice-versa. Mais je sentais que nos adversaires étaient mieux préparés. C'était les espagnols quoi. Leur jeu est complètement différent du jeu français et seulement Kevin, Antoine, Samuel et moi le comprenions.

A la 11ème minute, suite à un corner, mon Lolo eut l'occasion de marquer mais Gerard réussi à sauver les cages. Je jurais en espagnol et tout le staff espagnol se tourna vers moi. Je murmurais une excuse avant de retourner dans le jeu. Piqué passa devant moi avec un sourire crâneur. Je lui répondis par un acte très puéril, c'est-à-dire, en tirant la langue. Peu de temps après, ce fût au tour des espagnols de tirer mais la balle rencontra le poteau. On a eu chaud ! L'équipe n'avait pas de cohésion collective et les attaquants recevaient très peu de passe pour cette première mi-temps. L'arbitre siffla la fin du début de la rencontre. Les joueurs allèrent dans les vestiaires. Cette fois, mon père me fit signe de m'occuper de l'interview. Je m'avançais vers le journaliste.

-Bonsoir Mme Griezmann. Que pensez-vous de ce début de match ?

-Les français s'en sortent pas mal mais ils manquent un peu de cohésion collective. Et de toute manière, le style espagnol et français est complètement différent et peu de personne dans l'équipe le savent. J'espère que le deuxième période sera meilleure.

-Et vous, comment vous sentez-vous en encourageant la France alors qu'elle affronte votre pays d'adoption ?

-C'est vrai que ça fait bizarre mais ce sera toujours la France que je choisirais avant l'Espagne. Je suis née en France pas là bas. C'est ma maison ici.

-Merci d'avoir répondu à mes questions.

-De rien, dis-je en partant au niveau des vestiaires.

Quand j'entrais à l'intérieur, mon père faisait son discours. Les gars avaient des regards dépités. C'était pas un adversaire à prendre à la légère. Ce n'était pas comme les autres fois, c'était différent et ils le sentaient. Ça jouait sur leur moral. Les quinze minutes passèrent rapidement. Antoine m'embrassa avant de retourner sur le terrain.

Le match reprit et après seulement deux minutes de jeu, Antoine marqua, grâce à une passe de Kurzawa. Je criais de joie en regardant mon mari faire le « Hotline Bling ». Mais ce fût de courte durée quand je vis l'arbitre faire le signe de la vidéo. Je le sentais très mal et j'avais raison car le but fût refusé.

-Putain ! M'exclamais-je avant de me prendre une tape derrière la tête de la part d'Olivier. Mais ça fait mal !

-Surveille ton langage au lieu de me gueuler dessus.

-Je fais ce que je veux, je suis ton aînée. Alors respecte-moi au lieu de me taper.

-Tu veux que je le dise à Antoine et qu'il fasse une grève de sexe.

-Quoi ?! M'exclamais-je en regardant autour de moi pour voir si personne n'avait entendu.

-Il m'a tout raconté et à ce qu'il paraît, tu n'aimes pas quand il fait la grève.

-Tu sais que je passe pour une femme avide de sexe quand même.

-Bah tu l'es, non ? Dit-il en rigolant.

Je lui redonnais son coup derrière la tête et il s'exclama à son tour avant qu'on éclate de rire. On remit notre attention sur le jeu quand Jallet se prit un carton jaune. A la 66ème minute, je fis sortir Mbappé et entrer le petit Giroud. Deux minutes plus tard, à cause d'une faute sur Laurent, l'arbitre accorda un penalty à l'équipe espagnole. Et ils marquèrent. Le match reprit et dix minutes plus tard, le staff médical dût s'occuper de Laurent qui avait reçut un mauvais coup à la tête. Il saignait légèrement du côté de sa tempe gauche. Il y retourna trois minutes plus tard, un gros bandage autour de la tête. Et deux minutes après, l'Espagne marqua de nouveau. « C'est bon, c'est foutu », pensais-je. Je me remis sur le banc et y restais jusqu'à la fin. Ils avaient tout donné mais ça n'avait pas été suffisant. Dommage, ça va leur gâcher le moral. Mais c'est pas grave, ils apprendront de leurs erreurs. Le sifflement final retentit. On avait bel et bien perdu. On alla saluer les joueurs espagnols et leur staff. Gerard vint me prendre dans ses bras. Il me félicita malgré notre défaite.

Les joueurs français retournèrent dans les vestiaires. Ils étaient dégoûtés d'avoir perdu mais ça allait être une bonne leçon pour eux. Ils étaient assis sur les bancs, la tête baissée. Je devais intervenir pour ne pas que l'ambiance soit encore plus... triste.

-Allez les gars. Je sais que c'est énervant mais en même temps, c'est une opportunité. Mieux vaut perdre pour après revenir au meilleure de votre forme. Je sais que sur le coup, c'est pas facile de comprendre cette phrase mais croyez-en mon expérience, et non je ne suis pas vieille alors enlevez-moi ces sourires, répliquais-je en les voyant rigoler. Après ça deviendra clair. Maintenant, oubliez cette défaite et concentrez-vous sur la Coupe du Monde parce que celle-là, elle est pour vous ! Alors qui va gagner cette putain de Coupe du Monde ?

-LES BLEUS ! Crièrent-ils avec de la détermination dans les yeux.

Merci de voter et commenter :) J-1 CHAPITRE AVANT LA FIN !!!!!!! Vous êtes tristes? Faut pas !! Parce que le tome deux vous attendra :)

Celui qui me fait vivre...Where stories live. Discover now