Chapitre 44: La finale (1ère partie)

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A 19h, mon père réunit tout le monde dans le hall. Nous allions prendre le car direction le Stade de France. Le stress était plus que présent. Normalement, ils étaient tous en train de parler, chanter, crier... Là, silence. Et cela se répercutait aussi sur le staff. Donc en gros, l'ambiance dans le car était... pesante. Les seuls qui allaient bien étaient Evita et Mia. Elles ne comprenaient pas ce qui se passait.

Nous arrivâmes au stade trente minutes plus tard. Les joueurs se dirigèrent directement dans les vestiaires. Mon père était resté derrière avec moi car il essayait de se calmer avant d'aller voir les Bleus. Après plusieurs secondes, il entra dans les vestiaires. En ce qui me concerne, j'étais allée apporter mes enfants à la famille d'Antoine et la mienne. Quand ils me virent, ils me sourirent. Je me dirigeais vers eux. Je tendis Mia à ma mère. Les jumeaux se dirigèrent vers Dylan et Théo. Evita, elle, s'installa sur les jambes d'Isabelle. Ma fille est vraiment sans gène.

-Alors sœurette. Stressée ? Demanda Dylan.

-Tu ne peux pas savoir combien, répondis-je. Mais j'ai confiance en eux.

-Allez, faisons un selfie, s'exclama Théo.

On se regroupa tous. Devant se trouvait ma mère, mon frère, Maud, Mia, dans les bras de ma mère et Isabelle avec Evita. Derrière, Dylan, Théo, Alain, les jumeaux et moi. Mon frère tenait le portable et il prit la photo. Je demandais à Dylan de me l'envoyer. Je les saluais tous et redescendis. Je restais plusieurs moments devant la porte pour essayer de calmer mon anxiété. Je toquais avant d'entrer. Les joueurs étaient prêts et assis pendant que mon père était au milieu, en train de parler de la technique qu'ils allaient utiliser. Les Bleus l'écoutaient que d'une oreille. A la fin de son discours, les joueurs étaient toujours assis, en silence. Je décidais d'intervenir. Je montais sur un des bancs présents dans la salle et attirais l'attention sur moi.

-Ok les gars, temps mort. Regardez moi et pas le sol. Je sais que vous êtes stressés à mort et je sais ce que vous ressentez, car je suis déjà passée par là. Mais je peux également vous dire que si vous êtes comme ça, ça va se répercuter sur votre jeu. Alors prenez une bonne respiration et calmez-vous. Maintenant que la Adriana Deschamps de l'Équipe de France féminine à parler, c'est au tour d'Adriana, l'adjointe du sélectionneur. Être avec vous, a été l'expérience la plus positive et la plus instructive de toute ma vie. Je n'ai jamais ressenti autant d'émotions qu'avec vous. Vous m'avez fait vibrer ainsi que les supporters, vous nous avez donné des frissons et des larmes de joie. Vous nous avez emmené encore plus loin que nous l'avions espéré et peu importe le résultat de cette rencontre, vous avez déjà gagné notre respect, vous avez réunis les français et ça, c'est déjà une victoire. Et grâce à vous, je peux dire que je suis fière d'être française. Alors merci et merde pour ce match ! Qui sont les meilleurs ? Criais-je.

-Les Bleus ! Répondirent-ils

-Alors je veux que vous alliez sur le terrain la tête haute et que vous alliez niquer ces portugais de merde ! Rendez les français encore plus fiers qu'ils ne le sont maintenant.

-Ouais !

Avant de sortir pour aller faire leur entraînement, ils me tapèrent tous dans la main, pendant que d'autres préféraient me prendre dans leurs bras. Avant qu'Antoine ne sorte, je lui montrais la photo que Dylan m'avait envoyé. Je vis qu'il avait les larmes aux yeux. Il plaça ses mains sur mes hanches et m'entraîna vers lui. Il m'embrassa avec passion avant de se décaler et de poser son front sur le mien.

-Je t'aime tellement Adriana. Je sais pas ce que je ferais sans toi.

-Et moi donc. Je suis presque sûre que si tu n'avais pas été là, moi même je ne serais plus de ce monde. Quand Armando est mort, tout s'est écroulé autour de moi et je dois l'avouer, j'ai pensé à mettre fin à mes jours. Mais ça aurait été cupide de ma part de laisser mes deux enfants sans parents et de tuer le troisième. Tu as été la lumière dans mes ténèbres et je ne pourrais jamais autant te remercier d'être entré dans ma vie.

-Tu fais de moi l'homme le plus heureux du monde, Future Madame Griezmann.

-J'aime déjà quand tu m'appelles comme ça, dis-je en l'embrassant.

Il sourit avant de partir en direction du terrain. En chemin, je croisais l'entraîneur, le staff et les joueurs de l'équipe portugaise. Je les saluais un par un avant de me diriger vers le banc. Je regardais ma montre et remarquais que le match commençait dans quinze minutes. Les joueurs étaient en train de s'échauffer. Alors que j'allais m'asseoir sur le banc, j'entendis quelqu'un m'appeler. Je me retournais vers la source et vis mon frère. Il me lança quelque chose. J'attrapais le projectile bleu et je vis que c'était un maillot de foot floqué Griezmann. Je lui fis un clin d'œil avant de l'enfiler. Les entraîneurs des deux équipes firent signe aux joueurs pour revenir dans le tunnel. En passant à mes côtés, Antoine me murmura :

-Tu es canon ma chérie. J'ai envie de t'enlever le t-shirt là, tout de suite, maintenant.

-Ça ne serait pas approprié, répondis-je en rigolant.

Même stressé, il continuait à me draguer. C'est aussi pour ça que je l'aimais. 

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