Chapitre 2: Une surprise inattendue

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Pour vous faire court, le rendez-vous à l'Élysée était... chiant. Quand j'étais sortie de ma chambre, toutes les filles étaient déjà dehors et attendaient le coach. Quelques secondes après moi, il arriva. Nous montâmes dans le car et quarante cinq minutes plus tard, nous vîmes le palais de l'Élysée. Les journalistes étaient tous là et ils nous prenaient en photo et nous posaient des questions. J'en répondis à plusieurs rapidement avant que le Président n'arrive. Nous lui serrâmes la main et il nous conduisit à l'intérieur. Il nous félicita et nous sortit le bla bla habituel. A dire vrai, j'avais piqué du nez au milieu de son discours mais Amandine (Amandine Henry) m'avait réveillée. La seule chose positive était le buffet. Il était délicieux. Les deux heures passèrent rapidement. En sortant, les journalistes étaient encore là. Mais cette fois, il y avait plus de fans. Avec les filles, nous allâmes signer encore des autographes. Les journalistes en profitèrent pour nous poser des questions.

-Adriana, comment vous sentez-vous après cette quatrième victoire ?

-Je n'arrive toujours pas à y croire, répondis-je ne continuant à signer des autographes. C'est la première fois que la France arrive à conserver son titre quatre fois d'affilé. Et espérons une cinquième fois.

-Pensez-vous que l'Équipe masculine peut gagner l'Euro 2016 ?

-Vous vous projetez déjà aussi loin dans le futur, dis-je en rigolant. Mon père n'a pas encore sélectionné les joueurs et commencé les entraînements, donc, je ne peux pas encore me prononcer. Désolée mais je dois y aller.

Je me dirigeais vers le car et montais dedans, direction Clairefontaine. Nous devions récupérer nos affaires et dire nos « au revoir et à l'année prochaine ». En effet, l'année prochaine, il y avait les JO à Rio. Je ne l'avais dit à personne mais je ne comptais pas y aller. Je m'étais promis que je mettrais jamais mes pieds sur le sol brésilien et portugais. Tout ce qui avait un rapport avec ma mère, je détestais. La seule concession que j'avais fait, et ça à cause d'Armando, est d'avoir appris le portugais pour le transmettre à nos enfants. Côme et Diego le parlaient presque couramment. Evita commençait.

Nous arrivâmes à Clairefontaine. Je montais dans la chambre et remplis mes deux valises. Une fois fini, je dis une dernière fois au revoir à ma chambre et sortis. En bas, le trois quart des filles était déjà là. Certaines pleuraient, d'autres se faisaient des câlins. C'est toujours comme ça. Une par une, elles vinrent me faire un câlin et me remercier de les avoir mener à la victoire. Alors que je pensais en avoir fini, elles commencèrent à crier « Un discours, un discours ! ». Elles me firent monter sur une chaise.

-Bon, vu que je n'ai pas trop le choix. J'étais sûre que vous me feriez soit ce coup là, soit le coup de la douche car c'est mon rôle de capitaine de me faire martyriser par vous toutes. J'avais préparé mon maillot de bain au cas où mais vous avez préféré le discours cette fois, dis-je en rigolant et elles aussi. Je ne sais pas quoi dire à part merci. J'ai vécu un rêve avec vous toutes à mes côtés et ça depuis 12 ans maintenant. Pour certaines, un peu moins. Oui, je me fais vieille. Et je sais également que parfois, ce n'est pas facile de me supporter et je m'en excuse mais le coach est pire que moi.

Toutes les filles éclatèrent de rire. Je vis le coach esquisser un sourire. Il savait que j'aimais bien le taquiner.

-Assez rigolé. Vous avez fait du très bon boulot et je suis fière de vous. On n'aurait pas réussi sans tout ce travail d'équipe et ces heures d'entraînement intensifs. Continuez à travailler comme ça et on réussira également au Brésil. Je vous adore toutes et encore félicitations.

Elles applaudirent. Je descendis de la chaise et pris mon téléphone. Mon père m'avait envoyé un message me disant qu'il m'attendait dehors. Je refis un tour pour les embrassades et partis. Je vis tout de suite la Volkswagen de mon père. Je mis les valises dans le coffre et montais dans la voiture sans regarder le conducteur.

-Merci d'être venu me chercher papa, déclarais-je en regardant enfin le conducteur.

Sauf que ce n'étais pas mon père.

-Antoine ? M'exclamais-je.

-Salut ma chérie, dit-il en m'embrassant.

Il m'avait tellement manqué pendant ce mois à l'étranger. Certes, on s'appelait mais ce n'était pas pareil. Je continuais à l'embrasser encore plusieurs secondes avant de me souvenir où nous étions. Je me décalais rapidement.

-Mais que fais-tu ici ? Si les autres te voient ? Et s'ils nous ont vu nous embrasser ?

-Calme-toi Ana (mon surnom). Respire un bon coup. J'ai demandé à Didier de venir te chercher car il était occupé avec ses petit-enfants. Ne t'inquiète pas, personne ne m'a vu entrer. Et ils ne nous ont pas vu en train de nous embrasser, car les vitres sont teintées. D'autres questions ?

Je secouais ma tête avant de le ré-embrasser. Je le sentis rigoler. Nous nous écartâmes et il me conduisit chez moi. Enfin, chez mon père. 

Bonjour chers lecteurs, j'espère que le chapitre vous plait. Je suis encore et toujours désolée que les mots soient collés. Merci à ceux qui ont voté et/ou commenté et merci de le faire encore pour ce chapitre. Bises. Bigbang93

Celui qui me fait vivre...Where stories live. Discover now