Chapitre 60: De mauvaise humeur

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-Allez les gars ! Merde. Bougez votre cul ! Vous êtes ramollo aujourd'hui ou quoi ? Criais-je.

Le match avait commencé depuis seulement 20 minutes mais je voyais qu'ils n'étaient pas du tout dans le match. Je n'étais pas la seule à l'avoir remarqué, mon père également. J'essayais de les booster mais non, rien n'y faisait. Je ne comprenais pas pourquoi ils étaient dans cet état. C'était leur début le plus nul depuis un long moment. Pourtant ils avaient eu beaucoup d'occasion, par exemple avec Antoine, Paul, Moussa et Anthony mais cela n'aboutissait à rien. A la 22ème minute, les Biélorusses nous ont fait une frayeur. La défense française les avait laissé passer. J'étais sur le cul. « Ils se pensent en vacances ou quoi là ?! », pensais-je. La fin de la première partie arriva rapidement. Les joueurs allèrent dans les vestiaires. A peine s'étaient-ils assis que j'entrais dans le vestiaire, énervée.

-Vous pensez être en vacances ou quoi ? Merde, réveillez-vous ! Vous êtes au courant que ce match sert à la qualification pour la Coupe en 2018 ? Parce que là, vous ne me donnez pas cette impression. Merde, vous arrivez même pas à marquer. Vous êtes hors-jeu, dans les deux sens du terme. Qu'est ce qui se passe ? Certains d'entre vous sont en froid ? Vous avez des problèmes de famille ?

-Non, répondirent-ils sans conviction.

-Alors bougez-vous le cul ! M'exclamais-je. Vous jouez pire que moi quand j'ai fait mon premier match avec l'équipe de France, sauf que moi, c'était à cause de ma cheville qui était foulée. Alors vous allez me faire le plaisir de marquer quand vous retournerez sur le terrain. Compris ?

-Oui, dirent-ils doucement.

-J'ai pas entendu, m'exclamais-je.

-Oui !

Je laissais ensuite la parole à mon père. Je devais me calmer j'étais trop sur les nerfs et je savais même pas pourquoi. « Pourtant je n'ai pas mes règles », pensais-je. Jean Yves, un des kinés, me donna une bouteille d'eau. Je le remerciais. Gueuler sur les Bleus m'avait donné soif. Les quinze minutes passèrent rapidement. Avant de retourner sur le terrain, Antoine m'embrassa. Il m'avait dit, je cite, « j'en ai vraiment besoin !». Laurent, Olivier et Paul étaient venus me faire un câlin pour que je leur donne des forces. L'arbitre siffla la reprise du match.

A la 53ème minute, Antoine donna la balle à Olivier mais passa à côté du poteau. J'avais crié haut et fort « Putain », ce qui m'avait attiré un regard noir de mon père. Je fis signe à Dimitri pour qu'il aille s'échauffer. Trois minutes plus tard, nous profitâmes d'une faute d'un biélorusse pour changer Martial avec Payet. 58ème minute, Giroud trouva la barre, ce qui me mettait dans un état. Je voulais entrer sur le terrain afin de marquer pour eux. Jusqu'à la 69ème minute, rien ne se passa. Mon père changea Sissoko par Dembélé. Et ensuite, jusqu'à la fin du match, rien ne se passa. Plusieurs actions mais aucun but. Les bleus rentrèrent dans les vestiaires. Mon père fit son discours comme quoi ce n'était pas un bon match mais qu'il était tout de même fier des joueurs et qu'il espérait que le prochain match serait meilleur. Il me fit ensuite signe pour parler.

-Contrairement à mon père, j'ai trouvé que ce match était... de la merde. Vous avez joué comme des débutants. Merde ! Vous avez eu 20 occasions de marquer et aucun but ! Vous avez dû me faire une blague là. Je vais me réveiller c'est ça, c'est un cauchemar. Les attaquants, je crois que vous avez besoin d'aller chez l'ophtalmo. Tous vos tirs n'étaient pas cadrés. Pourtant sur vos fichiers de santé, vous avez une bonne vision. Et ne rigolez pas les défenseurs et milieux de terrain, vous n'étiez pas mieux. Alors, vous avez intérêt à ce que le prochain match, contre la Bulgarie, soit meilleur que celui de ce soir parce que c'est sûr que là, vous n'irez pas jusqu'à la Coupe du Monde. D'ailleurs, maintenant, je comprends pourquoi vous avez perdu face au Portugal !

Sur ces mots, je sortis en furie des vestiaires. Je sais pas pourquoi j'étais aussi énervée. Peut être pour essayer de camoufler mon stress pour mon premier jour à l'Atletico ou parce que Diego me manquait. Je ne savais pas. Cependant, je commençais à regretter ce que je leur avais dit. C'est vrai que je n'y étais pas allée de main morte. Et je leur avais dit des mots tellement méchants que je ne pensais pas. Je shootais la glacière et toutes les boissons présentes à l'intérieur allèrent dans tous les sens. Je pris mon téléphone et appelais mes enfants. Je les avais laissé à Madrid avec Natalia, qui était revenue travailler pour nous. Ils avaient repris l'école mais à Madrid cette fois, et non Barcelone. Rien que d'entendre leurs voix me détendaient.

Quand je raccrochais, je vis que les joueurs partaient en direction du car. Ils mirent chacun leur sac dans la soute et montaient à l'intérieur. J'entrais dedans la dernière et tous les regards se tournèrent vers moi. Je me mis tout devant pour éviter de parler à un des joueurs. Mais pendant tout le trajet, je ne faisais que de cogiter et après plusieurs minutes, pris mon courage à deux mains et me levais de mon siège. Je me tournais vers les joueurs, qui me regardaient bizarrement.

-Je ne sais pas comment commencer ça mais... Je suis désolée. Je vous ai dit des choses très méchantes alors que je ne le pensais pas du tout. Je crois que je suis stressée à l'idée de commencer à l'Atletico demain ou je ne sais pas quoi, mais je suis vraiment désolée d'avoir dit ça alors que je sais que vous avez tout donné. Et que tout n'est pas joué. Vous avez encore plusieurs matches et je sais que vous allez les gagner. Alors j'espère que vous allez me pardonner. Et si c'est non, je comprendrai pourquoi.

Plusieurs secondes passèrent avant que Paul ne dise :

-Mais bien sûr qu'on te pardonne, jefa ! (chef)

-Comment....

-Comment on connaît ton surnom ? M'interrompit Hugo.

-Antoine nous a dit que tu étais la chef à la maison, répondit Dimitri.

-J'ose même pas imaginer au lit alors, déclara Olivier.

Je crois...non, je suis sûre que j'étais rouge de honte. Je tournais mon regard vers Antoine et lui fis comprendre que j'allais le tuer ce soir. Mais c'était pour ça aussi que j'aimais les gars. Jamais ils ne se prenaient la tête et réglaient rapidement leurs problèmes.

JE SUIS DE RETOUR !!!!!!! Désolé d'avoir été aussi longue. En tout cas, je poste ce chapitre. J'espère que vous aimez. Merci de voter et commenter :)

P.S: Répondez à la requête de la note d'auteur précédente. Bises.

Celui qui me fait vivre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant