Chapitre 88: Le départ

946 54 2
                                    

Le lendemain, je me réveillais encore plus fatiguée que les autres jours. Mia n'avait pas été très bien dans la soirée. Elle avait sans doute des coliques et elle et moi n'avions pas dormi de la nuit. Elle s'était finalement couchée vers 6h ce matin. Et moi, bah je m'étais levée. Ça ne servait à rien que je dorme une heure pour après entamer les entraînements. Je pris un jogging, un débardeur et un sweat. Je mis mes Nikes et activais le baby phone. Je me regardais une dernière fois dans le miroir avant de sortir. Je vous garantie que je ne ressemblais à rien. Mes cernes étaient énormes et même avec le maquillage que j'avais mis, elles se voyaient.

Je me dirigeais doucement vers la salle à manger. Comme le service ne commençait qu'à 9h, je dus préparer mon propre petit déjeuner. Je bus mon café, pris une brioche et une barre grany. Ne pouvant pas quitter le centre, au cas où Mia se réveillait, j'allais dans la salle de musculation. Je commençais mon programme d'entraînement qui se composait d'une heure d'échauffement, une heure d'exercices et une quinzaine de minutes d'étirements. Les échauffements passèrent rapidement et je commençais les exercices. Je fis plusieurs pompes, abdos, tractions, gainages... Je me mis ensuite sur le banc de musculation et fis plusieurs séries. Les exercices se terminèrent rapidement. Je fis mes étirements. Après cela, je décidais de m'allonger sur le banc, le temps de reprendre des forces pour mieux retourner dans la chambre. Mais, tellement j'étais fatiguée, je m'endormis.

Je fus réveillée en sursaut par quelqu'un qui avait crié « Debout là dedans ! ». Je tombais même du banc et atterris par terre comme une grosse merde. Je grimaçais légèrement de douleur avant d'ouvrir les yeux pour voir qui est l'enfoiré qui m'avait fait peur. Je découvris la grosse tête de Paul et celle d'Olivier.

-Vous êtes des enfoirés, vous savez, dis-je en me relevant.

-C'est pour ça que tu nous aimes ! Répliqua Paul.

-Pas faux. Alors pourquoi m'avoir réveillé aussi délicatement ?

-Bah te voir endormi dans la salle de musculation est une première et on ne voulait pas manquer cette occasion de te faire si peur, expliqua Olivier. D'ailleurs, pourquoi dors-tu ici ?

-Je me suis assoupie après ma séance d'entraînement matinale, je pense. Je n'ai pas dormi de la nuit. Mia était pas bien.

-Ma filleule est malade ?

-Ne t'inquiète pas, c'était sans doute des coliques. Elle s'est endormie ce matin à 6h. D'ailleurs, il est quelle heure ?

-10h30. Et ne t'inquiète pas, Antoine s'occupe des enfants, déclara Olivier quand il vit ma tête paniquée. Tu devrais aller te recoucher, tu n'as pas l'air en forme.

-Je peux pas. Antoine va savoir s'il fait le match ou non. Je dois être avec lui. Mais promis, cet après midi, je fais une petite sieste.

Ils acquiescèrent. Pendant ce temps, je me dirigeais vers la salle à manger. Je saluais tous les bleus que je croisais. Arrivée dans la salle, je remarquais Antoine nourrir Mia et en même temps, discuter avec le reste des enfants. Quand ils me remarquèrent, ils me sautèrent dessus. Je les embrassais un par un. Antoine fit de même avant de me tendre Mia, qui avait fini son repas. Elle gazouilla joyeusement en me voyant. Je lui embrassais le haut de la tête avant de m'asseoir sur la chaise à côté de mon mari.

-Alors, ton pied ? Demandais-je.

-J'ai encore mal. Je boite quand je marche et j'ai eu beaucoup de mal à dormir cette nuit à cause de la douleur.

-Tu dois aller voir le kiné quand ?

-A 11h30. Tu m'accompagnes ?

-Évidemment.

-Tu sais que je t'aime, dit-il en m'embrassant de nouveau.

-Je sais, répondis-je avec un sourire.

Je me levais et retournais dans ma chambre pour prendre une bonne douche. J'en avais vraiment besoin. Je puais à mort la transpiration. Je plaçais de nouveau Mia dans le berceau, qui s'était endormie. Je pris un nouveau jogging, un t-shirt et un gilet de la FFF. Je me déshabillais et me mis sous la douche. L'eau sur mon corps soulageait mes muscles. Ça faisait tellement de bien. Je sortis après plusieurs minutes et m'habillais. Je remis le baby phone en marche et allais chercher Antoine dans sa chambre. Je toquais à sa porte et après plusieurs secondes, il arriva. Il était prêt. Il me sourit avant de sortir de sa chambre avec mon aide. Après plusieurs minutes de marche lente, nous arrivâmes devant la salle d'auscultation du kiné. Je toquais à la porte et on vint nous ouvrir. Le kiné mit Antoine sur la table et commença à tâter son pieds. De temps en temps, mon mari faisait des grimaces de douleur. Il lui fit une radio et après plusieurs minutes, il rendit son verdict :

-Rien de casser mais tu as un hématome énorme sur le cou-de-pieds gauche. Rien de bien grave mais c'est très douloureux. Il serait préférable que tu sois forfait pour le match contre la Côté d'Ivoire.

-J'ai des chances de jouer pour le derby dans sept jours ? Demanda Antoine.

-Avec du repos et des petits exercices, c'est possible. Mais je ne peux rien te promettre.

Il acquiesça tristement avant de se lever de la table. Je l'aidais encore une fois. Dans les couloirs, je voyais bien qu'il était dégoûté de ne pas jouer pour le dernier match de l'année avec les bleus mais surtout d'être peut être forfait pour le match contre le Real.

-Tu sais tu vas faire quoi ? Déclarais-je pour combler le silence.

-Développe.

-Tu vas retourner à Madrid avec les enfants et là bas, les kinés du club vont te remettre sur pieds en un rien de temps.

-Et toi ?

-Je vais rester entraîner le reste des Bleus pour le match. Tu verras, trois jours sans moi, c'est le paradis. Mais pas de fille à la maison !

-Tu es la seule et l'unique, dit-il en m'embrassant fougueusement.

Je rigolais avant de le raccompagner à sa chambre. Il allait préparer ses valises. Pendant ce temps, je me dirigeais vers la chambre des enfants et les prévins qu'ils devaient faire leurs valises. Côme et Diego voulaient rester avec moi. Pauvre Antoine, il allait être le seul mâle de la famille. Heureusement, il avait Hookie et Cristiano. Suite à cela, j'allais dans ma chambre et préparais la valise de Mia. Une fois fini, je me dirigeais vers le bureau de mon père pour lui annoncer la nouvelle. Je toquais à la porte et j'entendis « entrer ». Je m'exécutais.

-Bonjour papa. J'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer. Antoine est forfait pour le match.

-C'est grave ?

-Non. Juste un hématome mais c'est douloureux. Et s'il veut être au meilleur de sa forme pour le derby, c'est mieux qu'il se repose. Il retourne donc à Madrid avec les enfants pour se faire soigner par les kinés du club. Sauf Côme et Diego qui veulent rester avec moi.

-D'accord. Merci de me prévenir.

-Il a un avion cet après midi. Je pense les accompagner et je reviendrais avant le début de l'entraînement.

-Pas de problème.

-Merci papa, je t'aime, dis-je en lui embrassant la joue.

Je sortis du bureau et allais en direction de la salle à manger. Il était 12h30 et j'étais affamée. Antoine était déjà dans la pièce avec les enfants et ils mangeaient. Je pris Mia dans mes bras et la nourris. Mon mari m'annonça qu'il avait annoncé aux garçons qu'il était forfait et qu'il rentrait cet après midi à Madrid. Paul était triste de ne pas jouer avec son frère d'arme pour le dernier match mais bon, mieux fallait être prudent.

A 15h, j'accompagnais Antoine et les enfants à l'aéroport. Ils étaient tristes de me laisser mais je savais qu'ils allaient très bien s'amuser sans moi. Je suis même sûre qu'à mon retour, ils vont dire qu'ils étaient bien sans ma présence. Je leur fis à tous un énorme câlin. Des larmes commençaient à monter mais je fis tout pour les retenir. Je les saluais une dernière fois avant qu'ils ne passent la porte d'embarquement. Et c'est seulement à ce moment là, que je me permis de laisser couler mes larmes.

Merci de voter et commenter :)

P.S: Je ne sais pas si demain je vais pouvoir poster. Je vous tient au courant :)

Celui qui me fait vivre...Where stories live. Discover now