Chapitre 51: Brésil vs Allemagne

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Bien évidemment, je n'avais pas écouté le conseil du médecin et avais recommencé les entraînements avec mon père le jour après ma visite. Au début, c'était très difficile mais après la première semaine, le rythme était revenu naturellement. On enchaînait les joggings matinaux, les exercices, les tours de terrain, les matches à deux mais aussi les exercices pour renforcer mon genou. Diego avait même rejoins cette remise à niveau car le grand jour approchait pour lui. Il ne lui restait que sept jours avant le grand départ.

En effet, nous étions le 20 août et j'étais actuellement à l'hôtel au Brésil. Oui, j'avais perdu mon pari face à Neymar. Il était arrivé en final des JO et il allait jouer ce soir contre l'Allemagne, leur ennemi numéro 1 depuis la Coupe du Monde 2014. C'est vrai que le début avait été dur pour eux, car il avait eu beaucoup de mal à entrer dans la compétition. Neymar avait été lynché par le public brésilien au détriment de Martha, la capitaine de l'équipe brésilienne féminine de foot . En parlant de foot, l'équipe féminine de France s'était fait éliminer en quart de final contre le Canada. Je sais qu'elles avaient été déçues mais en tant que capitaine, je les avais appelé et remonté le moral. Et c'était encore ces allemandes qui avaient gagné le titre. Elles étaient chiantes !

J'avais pris l'avion tôt le matin direction le Brésil. Antoine m'avait déposé à l'aéroport, après avoir salué les enfants. J'étais stressée à l'idée de savoir que j'allais au Brésil, le pays d'origine de ma mère. Rien que de poser mes pieds sur le sol brésilien me répugnait. Je sais que c'était injuste mais je devais détester ce pays. J'en avais besoin. Comme je ne pouvais placer de visage sur ma mère, je devais détester quelque chose de concret. Voilà comment était venue ma haine envers le Portugal et le Brésil. Mes jambes avaient plus que tremblé quand j'étais sortie de l'avion. Qu'est ce que j'avais besoin d'Antoine à ce moment!

J'étais en train de m'habiller quand j'entendis un toquement à ma porte. Je me dépêchais d'enfiler mon maillot du brésil floqué Neymar et allais ouvrir la porte. Bizarrement, je trouvais personne. Alors que j'allais refermer la porte, une petite voix intervint :

-Ola tia Adriana ! (Coucou tante Adriana!)

Je baissais ma tête et trouvais le petit Davi Lucca, le fils de Neymar.

-Davi ! Criais-je en le prenant dans mes bras et en lui faisant le câlin le plus gros du monde.

Il rigola avant de me rendre mon câlin. Je remarquais Rafaella, la sœur de Neymar. Je reposais le petit avant de la prendre dans mes bras. Je l'avais rencontré il y a deux ans et demi pendant un des matches du Barça. Messi avait encore insisté pour que je vienne et pendant ce match, j'avais rencontré la famille de Neymar. Et depuis, on se parlait fréquemment sur Whattapps, Instagram ou Facebook.

-O que faz aqui ? Demandais-je (Que fais-tu ici?)

-Neymar me ordeneu que vir buscar-te para ser segura que vas ao jogo. (Neymar m'a ordonné de venir te chercher pour être sûre que tu viennes au match.)

-Se eu fiz todo o caminho aqui, nao é para nao ir. (Si j'ai fait tout le chemin ici, ce n'est pas pour ne pas venir.)

-Agora, depressa. Ney quer ver-te antes o jogo. (Allez dépêche toi. Ney veut te voir avant le match.)

-Chego, vou buscar minha jaqueta, déclarais-je. (J'arrive, je vais chercher ma veste.)

Je me dépêchais d'aller chercher ma veste en cuir et je mis mes Nike. Je repris Davi dans mes bras avant de fermer la porte de ma chambre d'hôtel. On se dirigea ensuite vers le parking souterrain. Une mercedes blanche nous attendait.

-Presente do Ney por meus 20 anos. (Cadeau de la part de Ney pour mes 20 ans).

-Bebé muito lindo, déclarais-je. (Très joli bébé).

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