Chapitre 69: France vs Albanie

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-Tu fais quoi Ana ? Demanda Antoine.

-Je prépare de la nourriture et des boissons pour le match France-Albanie. J'ai promis aux filles de le regarder. Mais je sais même pas pourquoi je le regarde, je sais qu'elles vont gagner.

Trois jours étaient passés depuis notre mésaventure dans les vestiaires. Nous avions fait le barbecue avec les gars et ils étaient restés le jour suivant, tellement on s'était bien amusés. Les enfants avaient adoré être avec eux et ils avaient fait les 400 coups ensemble. Et surtout, surtout, jouer à FIFA h24. Obligé ! Mais bon, c'était des garçons.

En ce moment, j'étais en train de me préparer pour regarder le match que j'aurais dû jouer. J'avais mes jambes qui bougeaient toutes seules. Elles voulaient jouer ce match. Mais dommage pour elles, à cause de mon caractère de merde, j'ai eu un carton rouge. Et pourtant, je ne suis pas bretonne! (Si il y a des bretons ou bretonnes qui lisent, je ne me fous pas de votre gueule car je suis moi même d'origine bretonne ^^) J'allais regarder le match avec Evita, et les jumeaux. Brena était dans sa chambre, Mia dormait et Antoine venait de rentrer de l'entraînement.

-Je vais me laver et je viens le voir avec toi. D'accord ? Demanda-t-il en m'embrassant.

J'acquiesçais avant d'apporter les pizzas, les chips et l'eau sur la table basse du salon. Alors que j'allais m'asseoir, mon portable sonna. Je regardais le destinataire et vis qu'il s'agissait d'Eugénie le Sommer. Je décrochais.

-Hey la Grassoise (habitante de Grasse), quoi de neuf ?

-Elles ont besoin d'entendre ta voix capitaine. Elles sont stressées.

-Déjà, je ne suis pas le capitaine, tu l'es ma chère. Et deuxièmement, vous n'avez pas à être stressées, vous êtes les meilleures. En plus, l'Albanie, on leur met facilement 4-0 alors calmez-vous. Faites comme si j'étais avec vous sur le terrain. De toute façon, je ne vais pas vous lâcher, je regarderais le match et je jouerais avec vous. Alors mettez tout votre cœur et rendez heureux les français ! Compris les bleues ?

-Ouais, crièrent-elles en chœur.

-Alors bougez vos fesses et allez marquer ! Parce que c'est ce qu'on fait de mieux !

Elles me saluèrent avant de raccrocher.

-J'aime quand tu as ta voix de capitaine. Ça te rend si... sexy ! Annonça Antoine en entourant mes hanches de ses bras et en m'embrassant dans le cou.

-Beurk dégoûtant ! S'exclama Diego en entrant dans la pièce suivis par les autres.

Je rigolais avant que nous nous installions tous sur le canapé. Côme était tout à droite avec sa tête posée sur l'épaule d'Antoine, qui était à côté de lui. J'étais la suivante, avec Evita sur les jambes et Diego en dernier. Après une dizaine de minutes, l'arbitre siffla le début du match.

Les filles ne jouaient pas comme à leur habitude et je le voyais bien. Elles n'étaient pas synchro et ça se répercutait sur leur jeu. Heureusement qu'Olivier gueulait pour les remettre dans le droit chemin. Et ça fonctionna à partir de la 18ème minute. Clarisse le Bihan marqua. Le but avait eu du mal à entrer car la première tentative, le gardien l'avait arrêté, la deuxième, la balle rencontra le poteau et la troisième fut la bonne. Le deuxième but eut lieu grâce à un corner, à la 21ème minute, qui atterrit sur le tête de Kheira, et qui entra pîle dans les filets. Je criais de joie toute seule, mais pas trop non plus, car Mia dormait. Et pîle avant la fin de la première partie du match, Eugénie marqua et son but était très beau, digne de mon successeur. La mi-temps arriva.

J'en profitais pour aller faire la pause pipi, d'amener Evita dans sa chambre, car elle s'était endormie pendant le match et d'aller vérifier si Mia dormait bien et Brena allait bien. Je plaçais Evita dans son lit, ensuite allais voir la petite dernière, qui dormait comme un loir et ma sœur qui était en train de lire, mais également en train de s'endormir. Je lui retirais le livre de la main, la mis dans une position plus confortable dans le lit, la couvrais, lui fis un bisou sur le front et éteignis la lumière. Je redescendis dans le salon et me remis à ma place. Je plaçais ma tête sur l'épaule de mon mari et il plaça son bras autour de ma taille. Le match reprit cinq minutes plus tard.

Il y eut plusieurs occasions et frayeurs du côté français mais heureusement, la défense tint bon. J'étais très fière de notre défense. C'était la meilleure de toute l'Europe (les clubs ne sont pas pris en compte). Mais notre attaque était aussi bonne. Cela fut prouvé encore trois fois pendant le match. Kheira marqua une nouvelle fois à la 60ème minute, pareil pour Eugénie à la 64ème et Marie Laure Delie à la 77ème minute. J'étais fière d'elles. Elles avaient fait un match très intéressant même sans ma présence.

A la fin du match, les filles allèrent saluer le public français. C'était pour les remercier de nous avoir suivi jusqu'au bout. On le faisait tout le temps. On voulait être proche d'eux pour ainsi mieux répondre à leurs attentes. Eugénie fût interviewée par un des journalistes.

-Eugénie Le Sommer, c'est un honneur de parler à la capitaine remplaçante. Comment vous sentez-vous après votre incontestable victoire ?

-Parfaitement bien et ravie. Au début, on n'était pas trop dans le jeu car Adriana n'était pas là mais heureusement, on lui a parlé avant le match et elle nous a remonté le moral comme tout bon capitaine. C'est la meilleure et je ne sais vraiment pas comment on va faire quand elle ne sera plus avec nous.

-Pensez-vous juste le carton rouge qu'Adriana Deschamps a reçu pendant le match contre le Brésil ?

-Injuste, je n'ai pas d'autre mot. Surtout qu'elle avait raison. La brésilienne devait avoir un carton rouge, mais comme l'arbitre devait être mal poilé ce jour là, il a calmé ses nerfs sur elle. Elle méritait de jouer avec nous ce soir. Et nous espérons la revoir pour le match contre l'Angleterre.

-Merci beaucoup Eugénie.

-De rien, dit-elle en partant.

Ça m'avait touché ce qu'elle venait de dire. Mais je n'aimais pas savoir que les filles étaient dépendantes de moi parce que, quand je prendrais ma retraite, elles devront se débrouiller sans moi. Une fois que j'aurais tourné la page, je ne ferais pas marche arrière. Une fois le foot fini, je ne veux plus entendre parler de ça parce que je sais que ça me fera trop de mal.

Je me levais du canapé avec les autres et pendant que les jumeaux se dirigeaient vers leur chambre, je débarrassais les ordures sur la table basse. Quand j'eus fini, Antoine et moi montâmes dans la chambre. Je mis une chemise de nuit et Antoine mit un boxer. Je me plaçais sous les couvertures et il prit place à côté de moi, peu de temps après. Je me collais à lui car il faisait un peu froid et m'endormis dans ses bras.

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P.S: Si vous voulez voir les 6 buts, regardez la vidéo

Celui qui me fait vivre...Where stories live. Discover now