Chapitre 65: Brésil vs France

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-Tu vas marquer un but maman. Ne t'inquiète pas. On a confiance en toi et on va regarder le match pour te supporter.

-Merci c'est gentil Diego. Embrasse tes sœurs, ton frère et ton père pour moi. D'accord ?

-D'accord. Bisous.

-Bisous, je t'aime.

Je raccrochais avant de retourner dans les vestiaires. Quand j'avais fini de me changer, j'étais allée téléphoner à mes enfants et Antoine pour entendre leurs voix, et décompresser. Nous allions affronter le Brésil. Et j'étais assez stressée. Heureusement que les entendre m'avait calmé. Quand j'entrais, Olivier était en train de faire son discours. Et pour avouer, je ne l'écoutais pas. J'avais déjà entendu ce discours de nombreuses fois et ça devenait lassant. L'entraîneur nous laissa aller dans les couloirs où je me dirigeais vers l'enfant, tout en discutant avec Eugénie et Amandine. Toutes les trois, nous étions surnommées DHL (Deschamps, Henry, Le Sommer). Nous étions un trio assez connu dans le monde du foot comme la BBC (Bale, Benzema, Cristiano) ou MSN (Messi, Suarez, Neymar).

Alors que je me préparais psychologiquement, j'entendis quelqu'un m'appeler. Je me retournais et quand je vis les personnes, je beugais. Devant moi se tenait Dimitri, Olivier, Hugo, Laurent, Dylan et mes parents. J'étais... choquée. Ma famille m'avait dit qu'elle ne pouvait pas venir et là, elle se ramène avec des invités en plus. Je courus vers les gars et leur sautais dessus. J'étais tellement contente de les revoir. Enfin, Dimitri, Laurent et Olivier je les avais vu il y a pas longtemps. Mais à cause de sa blessure, je n'avais pas vu Hugo depuis l'Euro 2016. Certes, on se parlait par téléphone mais ce n'était pas la même.

-Je suis tellement contente de vous voir les gars, vous pouvez pas savoir, dis-je les larmes aux yeux.

-On a voulu te faire une surprise. Ton premier match en sélection depuis plus d'un an. Fallait pas manquer ça. Antoine n'est pas là ? Demanda Hugo.

-Non, il est à Madrid. Il a des matches avec l'Atletico de Madrid et il surveille les enfants. Mais il va le regarder à la maison.

-Prête pour la match ? Questionna Olivier.

-On va essayer. C'est stressant mais je sais qu'on peut le faire.

-Adriana. Le match commence bientôt. Mets-toi en place, cria l'entraîneur.

-Je dois y aller les gars. On se revoit à la fin du match. Ok ?

-Ok.

Je partis me replacer à côté du mini-joueur, qui devait m'accompagner sur le terrain. Nous avançâmes sous les acclamations du public. Certes, il y avait moins de monde qu'en temps normal mais beaucoup de personnes avaient tout de même fait le déplacement. Nous nous mîmes en ligne et les hymnes résonnèrent. C'était toujours émouvant de pouvoir chanter l'hymne de ton pays. Tu le représentais et c'était vraiment un honneur. Les hymnes passés, nous allâmes saluer les brésiliennes. J'allais ensuite échanger la fanion de mon équipe avec celui de Martha. D'ailleurs, nous nous prîmes dans les bras l'un l'autre car nous avions crée une certaine amitié avec tous les matches que nous avions fait. L'arbitre nous demanda de choisir le sens de la pièce. Je laissais l'honneur à Martha. Elle choisit face et elle gagna. Les brésiliens allaient démarrer le match.

L'arbitre siffla le début du match. Martha lança la balle à l'autre attaquante. Heureusement, Claire réussit à chiper la balle. Toutes les brésiliennes étant du côté de notre terrain, je fis signe à la milieu de terrain, de me lancer la balle. Elle s'exécuta. Je repris le contrôle de la balle et commençais le début de mon sprint. Quelques secondes plus tard, j'arrivais en face du gardien adverse. Je pris de l'élan pour tirer ma balle à gauche. La gardienne plongea mais au dernier moment, je tirais tout doucement du côté droit. Et BUT! Le public était en folie. Je courus en direction de la caméra, la pointais du doigt et fis le « Hotline Bling » d'Antoine. Il m'a fait promettre de le faire si je marquais. Les filles me sautèrent dessus, sous les acclamations des fans français.

Le match reprit. Pendant le reste du temps jusqu'à la mi-temps, rien ne se passa. Plusieurs occasions avaient eu lieu mais la défense brésilienne n'avait rien lâché. De retour dans les vestiaires, je me dirigeais vers Amandine. Pendant la première partie du match, elle s'était tenue assez souvent le dos.

-Ça va ? Demandais-je.

-J'ai un peu mal au dos. Je me suis blessée pendant un match avec le Portland Thorns mais ne t'inquiète pas. Je vais finir le match.

-Ne te force pas si tu as mal. Dis-le au coach. On n'a pas besoin d'une blessée.

-Si j'ai très mal pendant le match, j'arrête, promis !

Je me mis ensuite à écouter les conseils de l'entraîneur. Je pris mon téléphone et vis un message d'Antoine. Ce dernier disait : « Tu es sexy quand tu fais ma danse. Pressé que tu rentres pour que tu puisses me le refaire en direct dans la chambre ^^. Continue comme ça. Je t'aime et les enfants aussi. » Je souriais. Le match reprit rapidement mais ne dura pas longtemps pour moi et Amandine.

En effet, à la 51ème minute de jeu, une des attaquantes brésiliennes enfonça son pieds dans le dos d'Amandine. Elle chuta à terre et ne se releva pas. Je criais son nom avant de courir vers elle, suivis par les autres filles. Le staff médical se dirigea vers elle et la fit sortir du terrain, sur la civière. Pendant ce temps, je vis l'arbitre mettre un carton jaune à la fille. « Que jaune ? », m'exclamais-je dans ma tête. Je me levais légèrement en colère et marchais dans sa direction.

-Excusez-moi monsieur l'arbitre. Je ne vais pas contester votre point de vue, mais je pense qu'elle mérite plus qu'un carton jaune.

-Vous venez juste de dire que vous n'allez pas contester alors que vous venez juste de le faire. Et vous avez raison, vous êtes mal placé pour me dire ce que je dois faire, dit-il en commençant à partir.

N'ayant pas fini de lui parler et parce que j'étais énervée qu'il me rembarre comme ça et qu'il me tourne le dos ensuite, je lui attrapais le bras et le retournais. Il était choqué que je fasse ça, mais il se ressaisit et sortit un carton rouge de sa poche. Le public français hua l'arbitre.

-Quoi ?! M'exclamais-je folle de rage. Vous vous foutez de ma gueule.

Heureusement que le reste de mes coéquipières s'était interposé entre nous deux, parce que je vous jure, je lui aurais mis mon poing dans la gueule. Les filles me poussèrent doucement vers le sélectionneur. Je donnais mon brassard de capitaine à Eugénie avant de me diriger vers les vestiaires, non sans avoir shooté la glacière au passage. C'était le carton rouge avec le motif le plus merdique de toute ma carrière. En même temps, j'étais dégoûtée parce que je n'allais pas jouer le match contre l'Albanie mais en même temps, contente, car je vais pouvoir rentrer à Madrid et passer plus de temps avec mes enfants et Antoine.

Je dus rester encore 15 minutes dans les vestiaires pour me calmer car ça m'avait vraiment mis hors de moi. Pour pouvoir me calmer, j'avais déchiré mon maillot de l'équipe et tapé dans mon casier. On voyait maintenant la trace de mon poing dessus. Vous devez vous dire « Elle adore taper sur les casiers quand elle est contrariée ! » et moi je vous répond « Oui ! ». Quand j'étais revenue sur le banc, Olivier Echouafni m'avait annoncé que le Brésil avait égalisé, avec un but de Marta, tiré du milieu du terrain. Jusqu'à la fin du match, je criais des conseils aux filles. L'arbitre siffla la fin du match. Les filles avaient réussi à résister aux brésiliennes seulement à 10. Elles avaient bien joué. J'allais les féliciter avec l'entraîneur. Dans les vestiaires, je me dirigeais directement vers les douches. Une fois changée, je demandais à Eugénie de prévenir Olivier que je partais à Clairefontaine en avance. Je sortis des vestiaires et me dirigeais vers les garçons et ma famille. Je leur demandais de ne pas parler du carton rouge, car je ne voulais pas me remettre en colère alors que je venais juste de me calmer. Je dis au revoir aux garçons et demandais à mon père s'il pouvait me ramener à Clairefontaine. Je voulais rentrer rapidement pour faire ma valise et réserver les billets pour mon départ demain matin. Il accepta. Que ferais-je sans lui !

Bonjour chers lecteurs, déjà je m'excuse de ne pas avoir publié de chapitre hier car j'étais malade. Et je m'excuse aussi de poster aussi tard car j'ai été bloquée dans le train tout à l'heure. En tout cas, j'espère qu'il vous a plu. Merci de voter et commenter :) Bigbang93

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