Chapitre 68: Le lendemain

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-¡Cayó, usted va a despertarlos! chuchota quelqu'un. (Chut, vous allez les réveiller !)

-Demasiado tarde, répondis-je avec ma voix dégueulasse du matin. (Trop tard).

J'essayais d'ouvrir mes yeux mais les lumières m'en empêchèrent. Après plusieurs battements de cils, je réussis à voir clair et surtout à voir Koke, Kevin et Diego Simeone devant moi. Je n'avais toujours pas réalisé que je me tenais devant eux, en caleçon et avec le maillot d'Antoine. Heureusement que mon blouson n'avait pas bougé pendant la nuit et qu'il me cachait toujours. Je m'asseyais rapidement avant de secouer Antoine, qui grogna à cause de ce réveil brusque. Il ne bougea pas au début mais je le re-secouais pour lui faire comprendre qu'il ne devait pas se rendormir.

-Quoi ? S'exclama-t-il en ouvrant ses yeux et en s'asseyant rapidement.

Quand il vit le pourquoi du comment je l'avais réveillé de cette façon, il beugua et commença à rougir.

-¡No es lo que creeis! (Ce n'est pas ce que vous croyez!), commença-t-il.

Je me baffais intérieurement. C'était la phrase qu'il ne fallait pas dire dans ce genre de situation car les personnes pensaient le contraire. Surtout que le gars quand même est seulement en jogging. Diego Simeone eut un petit sourire au coin comme les deux autres. Je décidais d'intervenir.

-Nos encontramos bloquear en las vestuarios, ayer por la noche después del partido. Y dormimos cada noche aquí. (On s'est retrouvés bloqués dans les vestiaires, hier soir après le match. Et on a dormi ici toute la nuit.)

-¿Solamente dormido? demanda Diego Simeone avec pleins de sous-entendus. (Seulement dormi?)

Comment voulez-vous répondre à ça ? La seule réaction que j'eus est de rougir comme Antoine. Un silence pesant s'installa entre nous tous. Je décidais d'intervenir.

-Podeis darse la vuelta por favor los mozos ? (Vous pouvez vous retourner s'il vous plaît les gars?)

-Pourquoi? Tu es toute nue? demanda Kevin en français.

-Kevin ! M'exclamais-je.

Il rigola avant de se retourner, suivi par les deux autres. Je me levais rapidement, enfilais mon jean et mes escarpins que je retrouvais de chaque côté du vestiaire. Antoine, lui aussi, alla mettre un maillot. Quand nous eûmes finis, je leur annonçais qu'ils pouvaient se retourner. Je regroupais les affaires restantes, embrassais Antoine, qui devait rester pour l'entraînement de ce matin et commençais à sortir. Mais avant de franchir la porte, je me retournais une dernière fois et dis :

-¿Esta... historia se queda entre nosotros, de acuerdo? (Cette... histoire reste entre nous, d'accord?)

-Claro, répondirent-ils tous en choeur. (Bien sûr).

Cette fois-ci, je sortais pour de bon. Je montais dans ma voiture et allumais le contact. En chemin, je reçus un message de Kevin. Je beugais un peu. Pourquoi il m'envoyait un message? Je compris pourquoi après. Au feu rouge, je le pris et le lis : « Salut jefa, c'est Antoine. C'est pour dire que tu as oublié tes sous-vêtements dans les vestiaires. Les garçons les ont adoré ! Heureusement que je les ai camouflé avant que le reste arrive. Je t'aime. A tout à l'heure. P.S : Si tu peux aller faire les courses pour le barbecue. Bises. » Je souriais après avoir fini de le lire. Je me remis à conduire jusqu'à la maison. Arrivée à destination, je tapais la réponse à mon mari : « Tellement gentil de ta part mais je ne les avais pas oublié. Je te les ai laissé comme sous-vêtements de rechange ^^. Pas de problème. A tout à l'heure. Entraîne toi bien. Je t'aime. »

J'entrais chez moi et je fus accueillie par mes enfants, qui me sautèrent dessus. Evita était en pleurs et les jumeaux avaient une tête rassurée. Ils me firent un câlin énorme.

-Tu étais où, maman ? Demanda Diego inquiet.

-On pensait que papa et toi étiez partis ou qu'il vous était arrivé quelque chose! continua Côme.

-Tu parles français toi maintenant ! M'exclamais-je avec un sourire au coin.

-No falo francès, répondit-il en rougissant. (Je ne parle pas français)

-Tu ne vas pas nous abandonner ? Demanda Evita, encore en train de pleurer.

-Non, ne t'inquiète pas. En fait, vous allez rigoler, mais votre père et moi, on a été enfermés dans les vestiaires hier. C'est pour ça qu'on n'est pas rentrés. Jamais on ne vous abandonnera. Bon, quelque chose de plus joyeux maintenant. Allez vous habillez ! On va faire les courses. Oncle Hugo, Dimitri, Paul et Olivier vont venir cet après-midi.

-Ouais ! Crièrent-ils tous ensemble avant de monter dans leur chambre se changer.

Je me dirigeais vers Natalia, qui nous avait rejoint peu de temps après, et la remerciais d'avoir gardé les enfants cette nuit. Je lui donnais également une augmentation sur son salaire et lui laissais le reste de la journée de libre. Je montais ensuite dans ma chambre pour changer mes habits. Je mis un jean noir troué au niveau des genoux, un débardeur blanc, une veste en cuir et des escarpins blancs. J'allais ensuite dans celle de Mia et l'habillais. Je ressortis une dizaine de minutes plus tard, les enfants étaient déjà en bas.

Nous nous dirigeâmes tous ensemble vers la voiture. Côme se mit devant et le reste derrière. Je conduisis jusqu'à un petit supermarché qu'Antoine m'avait montré l'autre jour. Il était peu fréquenté et assez reculé de la ville donc je pouvais y aller sans avoir un attroupement. Arrivés à destination, nous descendîmes. Je mis Mia dans le porte bébé kangourou pendant que je demandais aux jumeaux d'aller chercher un caddie. Quand ils me l'amenèrent, je plaçais Evita dans la place réservée aux enfants. Et les courses démarrèrent !

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